Deux amies donnent au suivant en versant 77 000 $ à la Fondation René-Verrier

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Par Cynthia Martel
Deux amies donnent au suivant en versant 77 000 $ à la Fondation René-Verrier
Élizabeth Verrier et Marie-Julie Tschiember, respectivement présidente et directrice générale de la Fondation René-Verrier, Kathia Murray, Manon Richard et Stéphanie Bouchard, coordonnatrice au financement. (Photo : Gracieuseté)

COMMUNAUTÉ. Kathya Murray et Manon Richard ont la Fondation René-Verrier tatouée sur le cœur. En sept ans, elles ont versé plus de 77 000 $ via l’organisation de différentes activités de financement, dont un party gaspésien.

L’histoire a commencé autour d’un verre entre amies.

«Un soir, j’étais avec mon amie Aline Doucet à la salle des Chevaliers de Colomb, où on va régulièrement. Je parlais de l’époque où j’allais dans des partys gaspésiens. On avait toujours du fun, on dansait, bref j’en garde de bons souvenirs. Mon amie m’a donc lancé l’idée d’en organiser un. On l’a fait!» se rappelle Kathia Murray.

«Quand j’ai su ce que les filles voulaient faire, je leur ai suggéré de verser tous les profits à une cause, ce qu’elles ont accepté», renchérit leur ami et secrétaire financier des Chevaliers de Colomb du conseil 10763 Grantham, Henri-Paul Gallant.

Le choix s’est arrêté d’abord sur Diabète Drummond, Kathya Murray étant diabétique. Un total de 6240 $ a été versé à l’organisme en trois ans.

«On a commencé modestement en 2014 avec un DJ puis des chanteurs les années suivantes. Au fil des ans jusqu’à aujourd’hui, on a pu se permettre un orchestre, inviter plus de monde et décorer davantage la salle. On y a aussi ajouté au fur et à mesure des activités de financement complémentaires, dont un tournoi de poches et la vente de paniers de boissons et de grilles de la Mini», explique-t-elle, soulignant que le duo est devenu un trio en 2015 et 2016 avec l’arrivée d’une autre amie, Lison Gallant.

En 2017, Kathia Murray a poursuivi l’aventure avec une nouvelle partenaire, Manon Richard, conquise par cet acte de générosité.

«Pour plusieurs raisons, on a aussi décidé d’aider une autre cause. J’y ai découvert la Fondation René-Verrier en allant visiter l’une de mes clientes en coiffure atteinte d’un cancer. J’ai été enchantée par l’endroit et les gens qui y travaillent. J’ai réalisé que veut veut pas, on peut tous passer par là un jour, donc le choix était évident», raconte Mme Murray.

Tous les décors sont faits à la main par les organisatrices et leur entourage. (Photo gracieuseté)

C’est non sans fierté que les deux amies peuvent affirmer qu’elles ont pu remettre 77 251 $ à la Fondation René-Verrier en sept ans, et ce, malgré deux années sous les contraintes sanitaires.

«En 2021, il n’y a pas eu de party, mais on a tout de même réussi à récolter 11 675 $ par différentes activités; en 2022, on a tenu un souper spaghetti en respectant les règles sanitaires en place tout en vendant un panier de boissons et des grilles de la Mini, pour un total de 12 176 $», précisent les deux dames.

Le dernier et ultime party gaspésien a eu lieu le 1er avril dernier. Mmes Murray et Richard estiment qu’elles sont allées au bout de leur implication dans sa forme actuelle.

«Comme dans n’importe quoi, un moment donné, on atteint un plafond et c’est ce qui arrive. Ça me rend triste d’arrêter, mais je suis fière de ce qu’on est parvenue à faire et donner. Je ne pensais pas faire ça pendant dix ans», exprime, la larme à l’œil, l’instigatrice.

Sans l’apport des commanditaires et donateurs, les organisatrices affirment que le party gaspésien n’aurait pu être présenté aussi longtemps.

«Cette année, on a eu des surprises par-dessus surprises. À la fin de la soirée, on avait récolté autour de 15 000 $, mais en réalité, c’était bien plus», indique Mme Richard avec un large sourire.

«J’ai effacé le chèque trois fois avant le dévoilement, car des entrepreneurs ont donné jusqu’à la dernière minute!» lance Henri-Paul Gallant, soulignant que 125 personnes ont participé à la soirée.

Le dernier party gaspésien a réuni 125 personnes. (Photo gracieuseté)

Le 17 avril, Mmes Murray et Richard se sont rendues à la Maison René-Verrier pour remettre fièrement le dernier chèque à la coquette somme de 17 000 $.

«Si vous saviez à quel point nous sommes reconnaissants car au fond, si tous nos services continuent, année après année, d’être gratuits pour tout le monde, c’est grâce à ça! Grâce aux dons, à la générosité, au temps bénévole et au soutien de notre communauté. Pour nous, c’est tellement rassurant quand on pense à la pérennité de tout ce qu’on a bâti ensemble. La Fondation René-Verrier est vraiment une cause qui touche tout le monde car un jour, qui que nous soyons, nous aurons besoin de soins palliatifs de qualité. Kathya et Manon, tous leurs donateurs et leurs amis bénévoles qui ont travaillé depuis tant d’années au succès de leur fameux party gaspésien l’ont bien compris! Merci encore, de tout cœur», tient à exprimer en toute gratitude Marie-Julie Tschiember, directrice générale de la Fondation René-Verrier.

Si le party gaspésien est maintenant chose du passé, l’engagement des deux amies envers la Fondation ne se termine pas ici.

«Quand j’ai remis le dernier chèque, j’ai été bien claire en leur disant que je ne les laissais pas tomber. On fera du bénévolat en donnant un coup de main, par exemple, dans la cuisine. On sera aussi au tournoi de golf», fait savoir Kathya Murray.

Signe qu’il existe une réelle histoire d’amour entre la Fondation et ces deux Drummondvilloises, la cuisine de la Maison René-Verrier sera renommée en leur honneur.

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