Une expérience éprouvante pour Maxime Boisclair

Une expérience éprouvante pour Maxime Boisclair
Maxime Boisclair n'est plus l'entraîneur-chef des Gaillards du Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue. (Photo : Gaillards)

HOCKEY. Après un exil de quelques années, Maxime Boisclair est de retour dans la région de Drummondville. Au terme d’une expérience éprouvante dans le milieu du coaching, l’homme de hockey souhaite maintenant panser ses plaies auprès des siens.

Entraîneur-chef de l’équipe de hockey des Gaillards du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue au cours des quatre dernières saisons, Maxime Boisclair ne sera pas de retour à la barre du club lors de la prochaine campagne. Cette décision aurait été prise d’un commun accord entre les deux parties.

Contacté par L’Express, Maxime Boisclair a d’abord invoqué des raisons familiales pour expliquer son départ. Père monoparental, le Drummondvillois de 38 ans a la garde de ses enfants une semaine sur deux.

«Plus ça avançait et plus je me sentais fatigué. Ce n’est pas facile de combiner ce travail et la famille, a raconté Maxime Boisclair, en précisant avoir tourné le dos à une offre de prolongation de contrat de deux ans. Comme l’équipe pratiquait le soir pendant la semaine et jouait ses matchs durant la fin de semaine, ça devenait compliqué de concilier tout ça. Mes enfants ont manqué des activités et des tournois de hockey. J’ai décidé que c’était maintenant le temps de penser à ma famille.»

Dans un article publié cette semaine sur le site de Radio-Canada, l’organisation des Gaillards a pointé du doigt des «difficultés de communication» avec les joueurs ainsi que le «leadership non positif» de Maxime Boisclair pour justifier son départ. L’entraîneur-chef n’était d’ailleurs pas en poste derrière le banc de l’équipe lors des quatre derniers matchs de la saison régulière.

«Les dernières semaines ont été difficiles, a expliqué le directeur général du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, Sylvain Blais. Quand je dis que son mode de communication avec les joueurs n’était pas adéquat… le leadership, ça s’exerce aussi par l’exemple. Donc, il y avait des exemples, en termes d’individu, qui ne correspondaient plus à nos attentes. Ce sont les raisons pour lesquelles, de façon consensuelle, on arrive à la conclusion de se dire, à la fois pour Maxime et pour l’organisation, qu’il est préférable de ne pas poursuivre notre association.»

Maxime Boisclair. (Photo d’archives, Pascal Robert)

Bien au fait de ces déclarations, Maxime Boisclair n’a pas cherché à se défiler lorsque questionné à ce sujet.

«Dans les dernières années, l’équipe a connu des difficultés. Notre fiche victoires-défaites n’était pas celle que j’aurais voulu avoir. Est-ce que j’ai été trop demandant? Mes attentes étaient peut-être trop élevées. Je suis quelqu’un d’exigeant envers moi-même et parfois envers les autres aussi. Je me suis mis une pression de vouloir performer. Oui, c’est une ligue de développement, mais si on ne gagne pas, on risque d’être relégués en deuxième division», a expliqué l’ex-hockeyeur professionnel.

«Je me sentais redevable de garder l’équipe en première division, a poursuivi Maxime Boisclair. Je voulais trouver une façon de gagner. J’ai changé mon approche de coaching. Ma façon de communiquer et d’enseigner était plus directe et plus incisive qu’au début. Ça n’a pas plu à tout le monde. Je m’en excuse. C’est difficile de plaire à tout le monde dans ce métier.»

Ne cachant pas avoir été ébranlé par cette histoire, Maxime Boisclair souhaite profiter des prochaines semaines pour refaire le plein d’énergie. L’ex-attaquant vedette de la LHJMQ réfléchira également à son avenir dans le milieu du coaching.

«Présentement, je ne cache pas que je suis un peu échaudé. J’ai besoin de me reposer. Je veux prendre du temps pour moi et mes enfants. En revenant ici, je me rapproche de ma famille et de mes amis. On va voir ce que l’avenir me réserve.»

«Ce qui me fait chaud au cœur, c’est que je reçois beaucoup de support en ce moment. Il y a des gens qui savent que ce n’est pas facile de plaire à tout le monde dans ce milieu», a dit Maxime Boisclair en guise de conclusion.

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