CULTURE. Les Impatients de Drummondville ont relevé un défi de taille en réalisant le portrait de seize personnalités publiques du Centre-du-Québec.
Une quarantaine de personnes se sont rassemblées à l’Espace Mandeville, jeudi soir, afin d’assister au vernissage de la première édition de l’exposition Des personnalités drummondvilloises dans l’œil des Impatients.
Pour l’occasion, les visiteurs ont découvert seize œuvres originales. Aquarelle, collage, graphite, pastel, crayon, dessin numérique et techniques mixtes : une panoplie de médiums ont été utilisés par les artistes. Les Impatients ont passé plusieurs heures en atelier pour réaliser les différents portraits.
Pour participer projet, les personnalités publiques devaient remettre 1000 $ à la cause, tout en fournissant une photo. L’objectif de la collecte de fonds était de sensibiliser la communauté aux réalités entourant les enjeux de santé mentale, tout en assurant le maintien des ateliers de création dans la région.
Pour sa part, Charlotte Hudon assiste aux ateliers des Impatients depuis environ trois ans et elle en tire plusieurs bienfaits. Elle avait envie de prendre part à l’initiative. «J’ai décidé de sortir de ma zone de confort. Je ne suis pas habituée de faire des portraits. C’est plaisant d’avoir des buts à atteindre. J’ai fait trois œuvres différentes», a-t-elle soutenu.
L’éditeur de L’Express de Drummondville Dave Beaunoyer, l’homme d’affaires et collectionneur Yvon Brind’Amour et l’artiste Rita Letendre : Charlotte Hudon s’est plongé dans l’univers de chacune de ces personnalités.
Nicole Jalbert, responsable des ateliers à la Maison des arts, a accompagné l’artiste à travers le processus. «C’était un défi de réaliser ces créations. Ce n’est pas évident de faire un portrait. Les participants doivent mettre en pratique les proportions, la composition, la ressemblance et les techniques», a-t-elle indiqué.
Du haut de ses 20 ans, Guylaine Poulin a fait preuve de détermination. L’étudiante de l’école La Rue’L, un programme de formation adapté aux besoins des jeunes adultes vivant des difficultés, a fait un collage sur Alain Labonté. «J’aime beaucoup le bricolage. J’ai travaillé sur l’œuvre pendant plusieurs cours. J’ai imprimé et découpé les photos. J’ai mis de la peinture. J’ai découpé des formes à l’exacto. Honnêtement, j’ai aimé mon expérience.»
La responsable Myriam Demers a salué le travail qui a été accompli par ses étudiants. «Les Impatients de la Rue’L passent par un chemin différent pour terminer leur secondaire. Ils sont persévérants et résilients. Ils travaillent les arts par une approche qui leur ait propre. Ils ont leurs couleurs, leurs goûts, leur bagage, leur vécu et leurs histoires. C’est vraiment ressourçant de travailler avec eux. Ils peuvent être fiers de ce qu’ils ont accompli et ce qu’ils accomplissent chaque jour», a-t-elle dit.
Les œuvres ont également été créées par Caroline Boislard, Alex Bouliane-Boudreau, Jennipher Houle, Charlotte Hudon, Stéphanie Leblanc, Cecile Peschier, Michaël Verreault-Brosseau et Nicole Jalbert.
Durant l’événement, le directeur général des Impatients, Frédéric Palardy, a pris la parole en soulignant le dynamisme de l’organisation dans la région. «Drummondville a une place spéciale chez les Impatients. On a 23 sites à travers le Québec et trois d’entre eux sont à Drummondville, soit la Maison des arts pour les adultes, la Piaule pour les jeunes décrocheurs et le Musée de la photographie pour les jeunes de la DPJQ, qui verra le jour sous peu.»
Constatant le succès de l’événement, l’instigateur du projet Alain Labonté a annoncé qu’une deuxième édition allait se tenir l’an prochain.
La population est invitée à admirer les œuvres de l’exposition jusqu’au 5 mars à l’Espace Mandeville. Les heures d’ouverture sont le vendredi de 17 h à 21 h, le samedi de 10 h à 18 h et le dimanche de 10 h à 13 h. L’entrée est gratuite.