Hôpital : la pénurie de personnel plus forte à Drummondville qu’ailleurs dans la région

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Par Cynthia Martel
Hôpital : la pénurie de personnel plus forte à Drummondville qu’ailleurs dans la région
(Photo : Deposit)

SANTÉ. «La situation est très difficile à l’urgence et dans tout l’hôpital. Drummondville, c’est la ville où la pénurie de main-d’œuvre frappe le plus fort sur tout le territoire du CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec».

C’est en ces termes que Patricia Mailhot, présidente du syndicat des professionnelles en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec – FIQ, décrit la situation à l’hôpital Sainte-Croix, démontrant l’ampleur du problème.

Celle qui représente les infirmières s’explique mal pourquoi Drummondville a une réalité distincte.

«Pourquoi réussit-on à combler les quarts de travail manquant et/ou les postes à pourvoir à l’urgence ailleurs sur le territoire mais pas ici? Et pourquoi les gens n’appliquent-ils pas sur la multitude de postes disponibles à l’urgence? Ce n’est pas normal qu’à l’urgence on manque autant de monde depuis des années. Ce que je trouve malheureux, c’est qu’on restreint l’accès de l’urgence qui est la porte d’entrée de l’hôpital», se désole-t-elle.

Plusieurs causes sont la source du problème.

Patricia Mailhot est la présidente de la FIQ MCQ. (Photo gracieuseté)

«Je ne les connais pas toutes, mais c’est sûr que les absences (maternité, congés pour les études, congés de maladie et d’invalidité) n’aident en rien. Aussi, plus qu’il y a de temps supplémentaire obligatoire et de conditions difficiles, plus les employés se tannent et quittent», fait-elle valoir.

La présidente de la FIQ observe d’ailleurs que plusieurs infirmières ont migré vers d’autres villes, dont Saint-Hyacinthe, ces dernières années. Aussi, plusieurs se tournent de plus en plus vers les agences de placement privées.

Mme Mailhot croit que la priorité du CIUSSS MCQ devrait être l’urgence de Drummondville.

«Ils doivent se pencher sur l’urgence pour trouver des solutions. Est-ce qu’on peut dégager des médecins pour qu’ils offrent davantage de plage horaire en clinique? Est-ce que c’est possible d’ouvrir à Drummondville une clinique d’infirmières praticiennes spécialisées? Est-ce qu’on peut aussi offrir de meilleures conditions? Et les infirmières qui vont sortir de l’école au mois de mai peuvent-elles être recrutées à l’urgence? Est-ce qu’on peut forcer le processus pour en envoyer le plus possible à Drummondville? Voilà autant de solutions qui viendraient régler une bonne partie du problème», suggère-t-elle.

Rappelons que 16 postes d’infirmières et auxiliaires sont affichés à l’urgence.

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