Le froid se fait attendre par les motoneigistes

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Par Louis-Philippe Samson
Le froid se fait attendre par les motoneigistes
Le manque de glace sur la rivière Saint-François limite les motoneigistes. (Photo : archives, L'Express)

MOTONEIGE. Les amateurs de motoneige drummondvillois attendent impatiemment l’arrivée du temps froid afin de pouvoir profiter de l’ensemble des sentiers de la région.

À l’heure actuelle, les cours d’eau sur le territoire géré par l’Association régionale d’auto-neigistes de Drummondville (ARDAD) ne sont pas encore gelés. Chaque année, les motoneigistes traversent les différentes rivières pour rejoindre les chemins sur la terre ferme une fois celles-ci bien figées. Cependant, les températures plus chaudes que la normale, depuis le début de l’hiver, ont empêché la glace de se former.

«Puisque les nuits ne sont pas assez froides, les cours d’eau tardent à geler pour qu’on puisse y circuler aisément. Seulement sur la rivière Saint-François, on traverse à la hauteur du parc des Voltigeurs, de l’aéroport et à L’Avenir. Si la rivière ne gèle pas, on fera le tour de notre cour et c’est tout. On ne peut pas traverser à Pierreville ou encore la rivière Yamaska. À pareille date l’an dernier, on circulait partout et ça allait bien», a expliqué René Cloutier, vice-président pour le secteur Drummondville de l’ARDAD.

De plus, il manque de neige par endroit pour rendre tous les sentiers praticables. Les prévisions à long terme ne semblent pas très prometteuses aux yeux de M. Cloutier. Puisque les cours d’eau ne sont pas gelés, les amateurs se retrouvent enclavés dans leur région.

Les conditions idéales pour circuler en motoneige, selon René Cloutier, requièrent un minimum de 20 centimètres (8 pouces) de neige et 30 centimètres (12 pouces) de glace sur un cours d’eau. Les chutes de neige des derniers temps sont déjà un pas dans la bonne direction pour le club.

«C’est lorsqu’on veut faire des promenades de 300 kilomètres qu’on est limité. En ce moment, on fera 50 ou 60 kilomètres et il faudra faire demi-tour. C’est tout ce qu’on peut faire pour l’instant. On attend les bonnes températures. Si l’on regarde les prévisions à long terme, ce ne sont pas des températures qui feront geler la rivière. Notre seule option pour avoir accès à plus de sentiers est de se déplacer avec des remorques», a indiqué M. Cloutier.

Le vice-président s’inquiète également du fait que plusieurs motoneigistes se retrouveront en plus grand nombre sur des sentiers déjà populaires sur la rive nord du fleuve. «Tout le monde va aller dans le même coin. Le secteur vers le nord de Trois-Rivières et les Monts-Valin sont très prisés. Ça peut devenir dangereux d’avoir trop de personnes à la même place. Il y a plus de risques d’avoir des accidents. Aussi, les conditions de sentiers se détériorent assez vite lorsqu’il y a plus de motoneiges», a remarqué M. Cloutier.

Portes ouvertes à oublier

Les 14 et 15 janvier se tenait l’événement Portes ouvertes sur les sentiers de motoneige de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ). Partout dans la province, la FCMQ donnait accès à ses 33 000 kilomètres de sentiers gratuitement, mais à Drummondville, les 325 kilomètres n’étaient pas encore accessibles.

«À beaucoup d’endroits, les chemins n’étaient pas praticables. Pour cette raison, nous n’avons rien ouvert. À plusieurs endroits, il y a des cours d’eau qui n’ont pas gelé. Dans certains secteurs, les tracteurs ont eu de la difficulté à préparer les sentiers et ça a créé de la boue. Ça n’a pas été une bonne année pour cet événement», a précisé le vice-président.

Par ailleurs, la perte du pont d’étagement de la route 255 à Saint-Cyrille-de-Wendover cause des problèmes à l’ARDAD qui ne peut pas utiliser l’infrastructure pour traverser l’autoroute 20 comme par le passé. «Nous pourrons traverser par le boulevard Foucault cette année. Pour ça, il faut que la rivière gèle sinon ça mène à un cul-de-sac», a lancé M. Cloutier lors d’un entretien téléphonique.

La situation actuelle déçoit les membres du club drummondvillois qui ne peuvent pratiquer l’un de leurs passe-temps favoris. «Les membres paient leur droit d’accès pour pouvoir circuler partout. Ils sont déçus, mais ils peuvent toujours se déplacer à l’aide de leur remorque. Mais ça occasionne des dépenses supplémentaires. Lorsque tu veux en faire et que tu n’as pas le choix, c’est ce que tu fais», a dit René Cloutier, soulignant au passage que le nombre de membres est semblable à celui des dernières années.

À l’heure actuelle, le vice-président craint une très courte saison en 2023. «Les chaleurs du mois de mars vont arriver assez vite; on a tout même dépassé la mi-janvier», a-t-il conclu.

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