HOCKEY. La sirène finale de la 57e édition du Tournoi international de hockey midget de Drummondville a résonné dans l’enceinte de l’Olympia Yvan-Cournoyer dimanche. Les yeux du comité organisateur se tournent maintenant vers la prochaine présentation en 2024.
Carolyne Marcoux, directrice générale du Drummondville Olympique (DO), qui assure l’organisation de l’événement, se dit très satisfaite du tournoi qui était de retour après deux années d’absence. Elle a, encore une fois, tenu à diriger les projecteurs vers toute l’équipe du DO et les bénévoles qui ont fait du tournoi une réussite.
«Ça s’est très bien passé, surtout avec l’effet d’après pandémie; on ne savait pas comment ça se passerait. Tout le monde a crié présent autant les équipes que nos bénévoles. Même si nous sommes une grosse équipe au DO, nos bénévoles viennent combler les tâches et ils sont très précieux. Sans eux, le tournoi n’existe pas», a affirmé Mme Marcoux, rencontrée sur place dimanche. En plus de la douzaine d’employés du DO, une quinzaine de bénévoles se greffent à l’équipe.
De plus, les équipes participantes ont unanimement fait savoir tout le plaisir éprouvé lors des deux semaines qu’a duré le tournoi. Certains ont même déjà réservé une place pour leur équipe en 2024. D’ailleurs, plusieurs équipes ont dû être refusées, pour cette édition-ci, par le tournoi, particulièrement dans les classes A et B, notamment en raison du manque d’officiels.
Ambiance palpable
Présenté entièrement sur les deux patinoires de l’Olympia Yvan-Cournoyer, le tournoi a enregistré des foules totales évaluées entre 8 000 et 9 000 spectateurs. Pour la directrice générale du DO, la présence d’une foule en aussi grand nombre a permis de créer une forte ambiance.
«L’horaire était très bien fait cette année. On avait régulièrement les Voltigeurs AA et BB qui jouaient de façon consécutive cette semaine. Lors des quarts de finale, samedi soir, c’était plein à craquer. On constate beaucoup plus l’effet de la foule ici que lorsqu’on était au centre Marcel-Dionne. L’Olympia est plus petit et l’ambiance devient incroyable», a ajouté la directrice générale.
Malheureusement pour les représentants drummondvillois, le parcours de chacune des équipes AA et BB s’est arrêté en quarts de finale.
Malgré tous ces beaux moments, le comité organisateur espère pouvoir apporter une amélioration qui passera peut-être inaperçue aux yeux des spectateurs, mais qui facilitera grandement le travail des bénévoles. En effet, les marqueurs n’ont pas accès au logiciel «Marqueur au banc» qui permet d’enregistrer les résultats en direct dans la plateforme informatique. Ce logiciel est pourtant disponible lors des parties de saison régulière dans toutes les ligues ou presque.
«On aura besoin des grands patrons du hockey, qui sont Hockey Québec et Hockey Canada pour faire ça. Ce n’est pas normal qu’on doive encore utiliser du papier en tournoi alors que tout est informatisé le reste du temps. Il faudra aller cogner à certaines portes. On a appris la veille des premiers matchs qu’on n’aurait pas accès au logiciel», a signalé Carolyne Marcoux. Cet imprévu a nécessité plusieurs ajustements de dernière minute pour le comité organisateur.
«Les scores en direct sont offerts dans toutes les ligues du Québec et dans les tournois organisés par Hockey Québec. En ce moment, les tournois gérés par les associations n’ont pas ce service. C’est plus compliqué parce que les jeunes marqueurs sont habitués au logiciel et n’ont pratiquement jamais utilisé le papier. Ça restreint le nombre de marqueurs auquel on peut faire appel», a expliqué Daniel Beaulac, responsable hockey du tournoi.
De plus, le DO ne peut confirmer s’il sera de retour à la barre du tournoi à l’avenir. Une discussion doit avoir lieu afin de déterminer qui de l’Association de hockey mineur de Drummondville (AHMD) ou de DO doit assurer la présentation de la compétition.
«On ne sait pas si ce sera toujours le Drummondville Olympique qui gérera le tournoi midget. On doit déterminer si c’est à nous de continuer à organiser le tournoi. Si c’est nous, il faudrait tout de suite commencer à penser au 60e parce que ça s’en vient rapidement. Il faut peut-être essayer de se réinventer», a laissé entendre Carolyne Marcoux.
Malgré cette ombre au tableau, Carolyne Marcoux assure que le DO ne laissera pas tomber l’événement qui doit célébrer sa 60e édition en 2026. «On ne veut pas éteindre le tournoi midget; il doit vivre. Si personne ne lève la main pour prendre notre relève, on va continuer de le faire même si l’on est peut-être prêt à passer à autre chose», a lancé Mme Marcoux.
Trois-Rivières savoure sa revanche
En finale de la classe BB, les Sénateurs de Trois-Rivières Ouest retrouvaient les Bulldogs de Saint-Léonard. Plus tôt cette saison, les deux formations s’étaient affrontées en demi-finale du tournoi de Saint-Léonard. À ce moment, les Bulldogs avaient remporté le match au score de 6 à 2. Pour l’entraîneur-chef des Sénateurs, Serge Lacroix, l’occasion était rêvée pour montrer ce qu’ils avaient dans le ventre.
Trois-Rivières peut ainsi dire mission accomplie puisque l’équipe a été couronnée championne grâce à un gain de 3 à 1. Après avoir encaissé le premier but en deuxième période, les Sénateurs ont comblé ce retard et ont ensuite pris les devants pour ne plus jamais regarder en arrière.
«Notre défaite en demi-finale a été notre source de motivation aujourd’hui. Les joueurs ont répondu à 100 %. La revanche est douce au cœur. D’ici la fin de la saison, tout est possible pour nous; nous avons des jeunes qui travaillent fort et c’est très plaisant de voir ça», a dit M. Lacroix.
Aux yeux de l’entraîneur, ce championnat a une saveur particulière alors que l’équipe trifluvienne a connu un début de saison plus difficile. Ce dernier a d’ailleurs pris les rênes de la formation à la toute fin du camp de sélection.
«Cette victoire veut dire beaucoup de choses pour les joueurs et moi. Nous avons réussi à créer une unité dans cette équipe. Les joueurs ont travaillé fort à tous les matchs et entraînements. Tout le bénéfice revient aux jeunes», a-t-il louangé.
D’ailleurs, le gardien des Sénateurs, Nicolas Plouffe a reçu le trophée Claude-Beaulieu remis au joueur par excellence de la finale. «L’équipe a travaillé avec acharnement et notre gardien a joué le match de sa vie», a ajouté Serge Lacroix.
Satisfaction sans fin pour les Mousquetaires
Lors de la seconde finale du jour, les Mousquetaires de Saint-Hyacinthe ont tiré profit de l’appui de la foule pour blanchir le National de Montréal 3 à 0. L’entraîneur-chef des vainqueurs a souligné que le National est une équipe qui leur a toujours donné du fil à retordre lors de leurs affrontements en saison régulière. Ainsi, une victoire, par jeu blanc de surcroit, est devenue encore plus satisfaisante.
«Les joueurs ont travaillé fort toute la semaine pour arriver à ce résultat. Ça a été tout un match. C’est un sentiment de satisfaction incroyable en ce moment d’avoir réussi ça. Ce championnat n’est pas une surprise en considérant tout le travail qu’il y a derrière», a affirmé l’entraîneur-chef Robert Rose.
Pour obtenir ce résultat, M. Rose a souligné le travail d’équipe qui a été effectué pour contenir l’attaque des Montréalais qui avait marqué 14 buts au courant de ses six premiers matchs de la compétition. «Les gars ont très bien joué défensivement. Notre gardien nous a tenus dans le match», a conclu M. Rose, qui a également adoré son expérience durant le tournoi drummondvillois.
Le gardien des Mousquetaires Ulysse Desmarais a été récompensé pour son travail en se voyant décerner le trophée Claude-Beaulieu dans la Classe AA.
