Démystifier l’ergothérapie, une publication à la fois

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Par Emmanuelle LeBlond
Démystifier l’ergothérapie, une publication à la fois
Les étudiantes Valérie Beauregard, Noémie Dallaire, Anka Gilbert et Ariel Beaulé-Diamond participent au projet Ergo en quelques mots. (Photo : Gyslain Bergeron)

ÉDUCATION. Faire connaître les bienfaits de l’ergothérapie via des publications informatives et imagées : voici la mission que se sont donnée des étudiantes en ergothérapie à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) au campus de Drummondville en lançant le projet Ergo en quelques mots.

L’initiative a vu le jour grâce à Ariel Beaulé-Diamond. «Avec mon travail de technologue en physiothérapie, je rencontrais beaucoup de gens. On parlait de certains sujets qu’on abordait dans mes cours en ergothérapie. Chaque fois, j’essayais de trouver un dépliant informatif pour leur remettre et je ne trouvais rien d’accessible», explique-t-elle.

La Drummondvilloise a remédié à la situation en mettant sur pied le projet Ergo en quelques mots. «Quand j’ai lancé l’idée à la cohorte, plusieurs filles ont embarqué, soutient-elle. On avait envie de partager nos connaissances en ergothérapie et d’enlever des tabous sur certaines problématiques. Vu qu’on est la première cohorte, l’ergothérapie est méconnue auprès des gens de la région. On avait envie d’apporter une reconnaissance à la profession.» Rappelons que le baccalauréat en sciences de la santé (ergothérapie) est offert sur le campus de Drummondville depuis 2020.

Les huit collaboratrices ont créé une page Facebook et un compte Instagram, dans le but de véhiculer leurs messages. Les publications concernent l’ensemble de la population. «L’ergothérapie s’adresse à toute personne ayant des difficultés à réaliser ses activités de tous les jours, et ce, peu importe, la raison et son contexte de vie. On est centré sur les occupations, comme les loisirs, le travail, le bénévolat et les soins personnels. On peut autant travailler au niveau du positionnement du bébé pendant l’allaitement que l’alimentation d’une personne âgée dans des cas de dysphagie», informe Valérie Beauregard.

Plusieurs concepts de santé et de réadaptation sont vulgarisés, dont les principes de protection articulaire, le trouble bipolaire, l’équilibre occupationnel et les lésions médullaires. La santé mentale et la dépression sont aussi des thématiques abordées. «Quand quelqu’un souffre d’une dépression majeure, il y a des impacts dans son quotidien. La moindre action va demander beaucoup d’énergie, ce qui va faire délaisser des loisirs. On peut agir là-dessus. On va aider la personne à se remettre en action via diverses méthodes», indique Noémie Dallaire.

Les publications sont approuvées par un enseignant du programme en ergothérapie pour s’assurer de leur fiabilité, mentionne Anka Gilbert. Prochainement, les étudiantes comptent produire des capsules vidéo afin de bonifier leur offre. Elles souhaitent aussi imprimer des affiches afin de rejoindre une clientèle différente.

Soulignons que les ergothérapeutes obtiennent leur permis de pratique par l’Ordre des ergothérapeutes du Québec, à la suite d’études universitaires impliquant l’obtention d’un baccalauréat et d’une maîtrise. Il existe plusieurs milieux de pratique comme les centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS), les cliniques de réadaptation privées, les centres de services scolaire, les organismes à but non lucratif et le secteur industriel, commercial et manufacturier.

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