Le CIUSSS use de stratégies pour l’intégration et la rétention des infirmières

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Par Cynthia Martel
Le CIUSSS use de stratégies pour l’intégration et la rétention des infirmières
Deux candidates aux postes d’infirmières et d’auxiliaires présentes à l’événement. (Photo : Gracieuseté)

SANTÉ. Dans quelques mois, une quarantaine d’infirmières et auxiliaires intégreront les établissements de santé de Drummondville. D’ici leur entrée en poste, les gestionnaires mettent tout en place pour leur offrir l’accueil le plus personnalisé qui soit avec un objectif en tête : améliorer la rétention de personnel.

Le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec veut miser davantage sur la proximité, c’est-à-dire mieux accompagner et soutenir les nouveaux employés en fonction de leurs compétences et objectifs.

«La rétention, ça commence avant même que les nouvelles infirmières soient intégrées, estime Julie St-Onge, directrice adjointe à la direction des soins infirmiers. Depuis sept ans, le CIUSSS organise au début janvier un événement d’accueil et d’appréciation des compétences pour les candidats en soins infirmiers, mais cette année, il se déroule sous une nouvelle formule.»

L’événement Sur ton X réunit jusqu’au 10 janvier 125 infirmières et 75 auxiliaires en fin de parcours scolaire. Ils sont

Julie St-Onge, directrice adjointe à la direction des soins infirmiers. (Photo Gracieuseté)

d’abord invités à expérimenter un parcours immersif où différentes mises en situation leur sont présentées. Dans un deuxième temps, ils ont l’occasion de rencontrer des membres des soins infirmiers et des ressources humaines.

«C’est le moment de poser des questions sur les horaires, les tâches ou autre pour bien préparer leur entrée. Et de notre côté, on prend le temps de brosser le portrait de chaque candidat. On établit leurs forces, identifie les problématiques et on en apprend plus sur leur personnalité. C’est sur ces informations qu’on se basera pour bien adapter leur arrivée en juin. En d’autres mots, ça nous indiquera dans quels RLS et secteurs d’activité que chacun d’entre eux travaillera et quel sera le niveau d’accompagnement. C’est ça qui est nouveau», explique Mme St-Onge.

Ainsi, cela permet de maximiser les ressources et les utiliser à bon escient.

«Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, le pouvoir qu’on a présentement, c’est l’accueil, l’intégration et la rétention. L’événement s’inscrit vraiment là-dedans», ajoute-t-elle.

Mise en situation mettant en scène Alex Fontaine, chef d’administration de programme de la pratique avancée en soins infirmiers, et Alain Héroux, employé du CIUSSS à la retraite. (Photo gracieuseté)

La gestionnaire se dit convaincue que cette nouvelle façon de faire en amont favorisera à moyen et long termes la rétention de personnel.

«L’accompagnement personnalisé dont bénéficieront les candidats aura assurément un impact positif sur leur cheminement. En se collant davantage à leur réalité, on est convaincu que ça va nous aider à améliorer la rétention et, du même coup, amoindrir le choc entre la vie étudiante et la vie professionnelle.»

D’après les projections du CIUSSS, entre 30 et 35 infirmières et de 5 à 10 auxiliaires entameront leur carrière en juin au sein de différentes unités de soin de l’hôpital Sainte-Croix et des CHSLD.

«Il y a de très grands besoins à Drummondville. Nos projections sont basées sur ça, mais aussi sur les données antérieures et les besoins ailleurs. Il faut s’assurer d’une répartition équitable entre les différents établissements du territoire du CIUSSS», indique-t-elle.

Soulignons que sur les 200 candidats, moyenne des dernières années, 95 % proviennent du territoire de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Sur les infirmières et auxiliaires embauchées l’an dernier, 95 % sont toujours à l’emploi du CIUSSS MCQ.

Sur ton X est un événement unique au Québec, indique Mme St-Onge.

«On est le plus gros CIUSSS en province. On a évidemment un volume important d’employés mais aussi d’embauches. C’est important pour nous d’individualiser ce processus pour que le candidat se sente un individu à part entière», termine-t-elle.

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