Le taxi reprend de la vitesse

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Par Louis-Philippe Samson
Le taxi reprend de la vitesse
L’industrie du Taxi se porte mieux à Drummondville. (Photo : archives, L'Express)

TAXI. L’industrie drummondvilloise du taxi reprend du poil de la bête après des années plus difficiles en raison de la pandémie.

Propriétaire de Taxi Central, seul opérateur de taxi à Drummondville, Charles Lambert signale que son entreprise se renouvelle, embauche de nouveaux chauffeurs et fait l’acquisition de voitures afin de mieux répondre à la demande.

«On commence à avoir plus de chauffeurs que de véhicules. On veut augmenter le service encore plus parce que la demande est présente. Elle a toujours été très forte à Drummondville, sauf en situation de pandémie. Plusieurs de nos chauffeurs âgés ne sont pas revenus par après. Ça a été difficile, mais ça a amené beaucoup de changements. Nous avons maintenant plus de filles et de jeunes conducteurs, âgés dans la quarantaine et la cinquantaine», a indiqué Charles Lambert.

L’entreprise est passée d’une cinquantaine à une vingtaine de conducteurs au plus fort de la pandémie. Elle a par ailleurs diminué sa flotte d’une quinzaine de véhicules. La recherche de nouvelles automobiles n’est pas facilitée par l’industrie qui peine à répondre à la demande des consommateurs.

«On recherche des modèles hybrides, on regarde ce qu’il y a de disponible. On réussit à en trouver aux deux semaines environ. Il n’y a rien de disponible dans le neuf, il y a des mois d’attentes pour la livraison», a déploré M. Lambert.

L’entreprise compte également sur une nouvelle directrice générale en Jacynthe Gauthier, qui a longtemps été l’adjointe de Charles Lambert dans ses entreprises. «Jacynthe était mûre pour un nouveau défi. Elle a donc acheté des parts de l’entreprise et a pris la relève de notre ancien directeur général, au printemps dernier, lors de son départ à la retraite», a ajouté le propriétaire.

Malgré cette reprise, certaines plages horaires ne sont plus couvertes par l’entreprise par manque de ressources. «On a coupé des heures de nuit et le transport adapté la fin de semaine. On n’a pas eu le choix parce qu’il n’y avait personne pour les prendre charge. On ne veut pas non plus brûler nos chauffeurs. À un moment donné, ils travaillaient six ou sept jours par semaine, ce qui ne faisait aucun sens. On a donc coupé des heures. On est conscient que c’est dommage pour les gens qui ont ce besoin, mais il existe d’autres moyens de transport subventionnés qui peuvent prendre le relais», a ajouté M. Lambert.

Rappelons que l’industrie a été durement frappée par l’inflation au courant de l’année 2022. Avec des tarifs, réglementés par le gouvernement du Québec, qui n’avait pas augmenté depuis bon nombre d’années, l’augmentation du prix de l’essence avait eu un impact considérable sur la rentabilité de l’entreprise.

«Avant l’augmentation des tarifs de taxi par le gouvernement et avec l’essence à plus de deux dollars le litre, on faisait pratiquement du bénévolat. Nous ne gérons pas les tarifs au compteur, ce sont les mêmes partout au Québec, peu importe la voiture», a informé Charles Lambert, ajoutant au passage que Taxi Central utilise environ 250 000 litres de carburant par année.

Actuellement, Taxi Central se concentre à retrouver ses performances d’avant 2020, alors que le temps d’attente pour obtenir un transport07 varie entre 10 et 20 minutes.

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