Saint-Cyrille : l’emplacement de la deuxième école divise

Photo de Emmanuelle LeBlond
Par Emmanuelle LeBlond
Saint-Cyrille : l’emplacement de la deuxième école divise
Les conseillers municipaux Pierre Lavigne, Sylvain Jacques et Annie Gentesse souhaitent que la future école primaire soit située au cœur du village. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ÉDUCATION. L’emplacement de la deuxième école primaire à Saint-Cyrille-de-Wendover divise. Alors qu’un terrain a été réservé sur le rang 3 de Simpson, les conseillers municipaux Sylvain Jacques, Pierre Lavigne et Annie Gentesse dénoncent les impacts qu’entraîne cette décision sur la population.

La Municipalité a réservé le terrain et transmis une résolution officielle au Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC), lors de la séance du conseil qui s’est déroulée le 12 décembre. Sylvain Jacques, Pierre Lavigne et Annie Gentesse étaient contre l’idée de construire l’école primaire sur le rang 3 de Simpson, tandis que Sylvain Masson, Éric Emond et Patrice Paillé étaient favorables. C’est le maire Éric Leroux qui a tranché. «L’emplacement de la nouvelle école doit être un projet rassembleur et non un projet qui divise. Présentement, c’est loin de faire l’unanimité», soutient le conseiller du district 6, Sylvain Jacques.

Dans le passé, le conseil avait ciblé un espace situé derrière l’hôtel de ville. «Un plan d’aménagement a été fait. Le terrain nous appartient et il est suffisamment grand pour accueillir une école. L’ancien conseil n’a pas voulu statuer officiellement sur l’emplacement. Il voulait laisser le nouveau conseil décider», souligne celui qui s’implique dans le milieu municipal depuis plus de vingt ans.

En ce sens, Sylvain Jacques, Pierre Lavigne et Annie Gentesse ont été surpris lorsque la possibilité d’implanter l’institution scolaire sur le rang 3 de Simpson a été évoquée. «C’est sorti de nulle part. C’est un projet qui n’a jamais été sur la table du conseil municipal. On n’a jamais eu d’étude de coûts», décrie-t-il.

Ces derniers soutiennent qu’une somme importante devra être déboursée pour acquérir le terrain et aménager des infrastructures. Des travaux devront être réalisés pour rendre le rang 3 de Simpson sécuritaire pour les élèves qui circuleront à pied, amène Sylvain Jacques. «Il n’y a pas d’accotement ni de trottoir. Le rang est à nos frais. Si on veut faire des modifications, on doit défrayer les coûts. Au village, c’est différent. La 122 et la 255 sont des routes numérotées qui appartiennent au ministère du Transport.»

La meilleure solution est de construire la nouvelle école au cœur de la Municipalité, indique-t-il. Plusieurs efforts ont été déployés dans les dernières années pour «dynamiser le noyau villageois» en y regroupant les infrastructures principales. L’un des objectifs était de favoriser un sentiment d’appartenance. Aux yeux de Sylvain Jacques, il est important d’assurer une continuité avec le projet d’école. «En 1982, la Municipalité du village de Saint-Cyrille s’est annexée à la majeure partie de la Municipalité des cantons unis de Wendover-et-Simpson. Depuis quarante ans, on travaille à unifier les citoyens du rang 3 et ceux du village.»

Le terrain est situé derrière l’hôtel de ville. (Photo Ghyslain Bergeron)

De plus, il y a des propriétés qui sont situées sur le terrain du rang 3 de Simpson, entre les rues des Bouleaux et Maurice. Les conseillers craignent des expropriations.

Face à cette situation, Sylvain Jacques invite les citoyens à assister à la prochaine séance du conseil municipal qui se tiendra le 16 janvier afin de se prononcer sur le sujet. «Cette décision peut être encore renversée.»

Rappelons que le CSSDC a soumis une demande au ministère de l’Éducation pour la construction d’une deuxième école primaire à Saint-Cyrille-de-Wendover. À cause du manque d’espace, les enfants du secteur sont transférés aux écoles Bruyère et Saint-Charles.

La requête du CSSDC est pour un établissement qui comprend 16 classes, une salle polyvalente, qui sert aussi de cafétéria, un gymnase double, un local d’art plastique, un local de musique, un carrefour d’apprentissage, qui est une bibliothèque, le secteur administratif et le service de garde.

Une réponse est attendue au cours de l’été prochain, à savoir si le projet figure dans le prochain Plan québécois des infrastructures 2023-2024.

Partager cet article