Ajout de 48 logements sociaux et abordables pour les aînés

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Par Cynthia Martel
Ajout de 48 logements sociaux et abordables pour les aînés
Si la mission première de ce projet est d’offrir un hébergement à prix modique, la Villa du Parc-de-la-paix constitue du même coup un milieu de vie. (Photo : Ghyslain Bergeron)

LOGEMENT. Des personnes âgées en légère perte d’autonomie profitent maintenant de logements neufs à la mesure de leurs moyens. La phase 2 de la Villa du Parc-de-la-paix, qui a commandé des investissements de plus de 15,7 M$, a été inaugurée vendredi.

«C’est sécurisant de savoir que je loue un logement dont je peux me permettre. J’ai été femme au foyer toute ma vie et mon mari n’avait pas un gros salaire, donc ce que je reçois chaque mois ne suffisait pas à me payer la plupart des loyers. J’adore vivre ici, les gens sont courtois et c’est beau. Je me sens tellement en paix que j’oublie parfois de sortir à l’extérieur! La Villa porte bien son nom», s’est exprimée Julienne Pelletier, 87 ans, la toute première résidente de cette nouvelle phase, à la fin de la conférence de presse portant sur l’inauguration.

Situé sur la rue Cockburn, ce nouvel immeuble de 48 logements sociaux et abordables est fonctionnel depuis la mi-novembre. Si la mission première de ce projet est d’offrir un hébergement à prix modique, la Villa du Parc-de-la-paix constitue du même coup un milieu de vie. En plus d’une vaste salle à manger lumineuse offrant la vue sur la cuisine, les locataires peuvent bénéficier d’un espace salon et d’une salle familiale pour recevoir leurs proches et amis. Au sous-sol, une aire d’une cinquantaine de cases de stationnement a été aménagée, non pas pour les voitures, mais bien pour les triporteurs et quadriporteurs! Les personnes âgées peuvent également avoir recours aux services de buanderie et d’entretien ménager.

«Tous les services sont également disponibles à une soixantaine de locataires résidant au sein des deux immeubles HLM situés de chaque côté de la Villa. De cette façon, on contribue au maintien à domicile de nos aînés», a fait valoir David Bélanger, directeur général de l’Office d’habitation Drummond.

La Société d’habitation du Québec (SHQ) a accordé à ce projet plus de 5,3 M$ par l’entremise de son programme AccèsLogis Québec, en plus de garantir le prêt hypothécaire contracté par l’OHD.

Pour sa part, le Canada y a versé plus de 2,9 M$ par l’entremise du Fonds national de co-investissement dans le logement (FNCIL). Le déploiement du FNCIL au Québec est encadré par l’Entente Canada-Québec sur le logement.

«Avoir un logement qu’on a les moyens de se payer, ça fait toute la différence dans la capacité d’élever une famille, de planifier l’avenir et aussi de vivre dans la dignité. Il n’y a pas de solution magique, par contre, à l’abordabilité du logement pour tous les Canadiens, mais avec un plan à long terme, comme la Stratégie nationale de logement fédéral, on est sur la bonne voie», a exposé Élisabeth Brière, secrétaire parlementaire de la ministre de la Santé mentale et des Dépendances et ministre associée de la Santé.

Plusieurs dignitaires participaient à la conférence de presse. (Photo Ghyslain Bergeron)

«Je sais que les dirigeants de l’Office ont travaillé très fort sur ce projet. On m’a dit qu’ils avaient été innovants, qu’ils ont pensé en dehors de la boîte. Je pense que ça, ce sera le nerf de la guerre des prochaines années. Je les félicite d’avoir été précurseurs dans l’approche (…) C’est la première annonce en tant que ministre que je fais aujourd’hui et je souhaite en fait plusieurs autres», a laissé entendre France-Élaine Duranceau, ministre responsable de l’Habitation.

Quant à la Ville de Drummondville, elle a alloué plus de 2,6 M$ pour la construction de l’immeuble. À noter que les locataires de 38 des 48 logements peuvent bénéficier du Programme de supplément au loyer de la SHQ, leur permettant ainsi de débourser seulement 25 % de leur revenu pour se loger. Cette aide additionnelle de près de 654 000$, répartie sur cinq ans, est assumée à 90 % par la SHQ et à 10 % par la Ville de Drummondville.

La phase I de la Villa du Parc-de-la-Paix comptait déjà 36 logements pour personnes âgées en légère perte d’autonomie. Les deux bâtiments sont interreliés et communiquent également avec un ensemble de HLM.

L’aboutissement de quatre ans de travail

L’Office d’habitation Drummond planche sur ce projet depuis 2018, année qui correspond à la cessation du terrain par la Ville. Après deux ans de démarches d’autorisation et d’appels d’offres, l’organisme a reçu le feu vert en août 2020 pour lui permettre d’entreprendre les étapes entourant la construction du bâtiment.

Le directeur général était à la fois ému et fier de constater le résultat. Il n’a pas manqué de rappeler au passage que les besoins en matière de logement social et abordable sur le territoire sont importants.

«Nous sommes très heureux de contribuer au bien-être de notre communauté par ce projet, mais les besoins sont encore très grands. Heureusement, la Ville de Drummondville est très active dans ce dossier. Des projets sont déjà sur la table pour répondre à ces besoins-là, dont pour les familles nombreuses et les personnes seules. On a hâte de pouvoir les déposer. Aussitôt que les programmes sortiront, soyez assurés que Drummondville sera dans les premiers projets à être déposés», a-t-il indiqué sans se prononcer davantage sur les projets.

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