La fulgurante ascension de Gabriel Diallo

La fulgurante ascension de Gabriel Diallo
Gabriel Diallo. (Photo d'archives, Ghyslain Bergeron) (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

TENNIS. Au début de l’année, Gabriel Diallo était classé au 991e rang mondial. Aujourd’hui, le Montréalais de 21 ans occupe le 224e échelon au classement de l’Association de tennis professionnel (ATP).

Les derniers mois ont été fastes pour Gabriel Diallo. En plus de décrocher une victoire à l’Omnium Banque Nationale de Montréal, le membre des Wildcats de l’Université du Kentucky, dans la NCAA, a été couronné champion du Challenger de Granby. Récemment, il a également atteint la finale du tournoi de Fairfield, en Californie, puis la demi-finale du Challenger de Calgary.

Selon Gabriel Diallo, sa fulgurante ascension est due à une nouvelle attitude mentale.

«Mon entourage m’a beaucoup aidé à ne plus trop focusser sur le résultat et à me concentrer davantage sur le processus. Dernièrement, je travaille beaucoup sur mon jeu. Dès que j’ai enlevé mon focus de sur mes résultats, mes performances ont augmenté. Je pense que c’est la clé pour moi. J’y vais un match à la fois et j’essaie d’avoir beaucoup du plaisir», a-t-il expliqué dans une entrevue accordée à L’Express en marge du Challenger Banque Nationale de Drummondville.

Sur le terrain, le géant de 6 pieds, 7 pouces et 198 livres se démarque par sa puissance et son habileté à se déplacer avec facilité pour un athlète de sa stature.

«J’ai un gros service, un gros coup droit et un jeu très percutant. J’essaie d’utiliser ma grandeur à mon avantage. J’essaie de dicter le rythme à mes adversaires, mais aussi d’être capable de tenir l’échange», s’est-il décrit.

Gabriel Diallo s’entraînant sous l’œil attentif de l’entraîneur Martin Laurendeau au centre de tennis intérieur René-Verrier. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Cette semaine, Gabriel Diallo tentera de poursuivre sur sa lancée sur le court central du centre de tennis intérieur René-Verrier. Le jeune homme a d’ailleurs réussi sa rentrée en défaisant l’Allemand Kai Wehnelt, un vétéran de 26 ans classé au 637e rang de l’ATP, en deux manches de 6-4 et 7-6 (6).

«Mon objectif à Drummondville, c’est de continuer sur le momentum sur lequel je suis. J’ai joué du bon tennis à Calgary. Je veux juste essayer de continuer sur cette lancée. C’est mon dernier tournoi de l’année en Challenger, alors je veux tout laisser sur le terrain pour avoir le moins de regrets possible. Je veux aussi essayer d’avoir beaucoup de plaisir, parce que ce n’est pas souvent que je peux jouer devant le public québécois.»

«Je joue beaucoup aux États-Unis, mais c’est incomparable par rapport aux tournois au Canada, a poursuivi l’étudiant en finances. Ici, le site est très beau. J’ai hâte de voir comment les fans vont nous appuyer pendant la semaine.»

Le tournoi drummondvillois permettra également à Gabriel Diallo de se préparer en vue de la coupe Davis. En compagnie d’Alexis Galarneau, Vasek Pospisil, Félix Auger-Aliassime et Denis Shapovalov, le Québécois représentera le Canada en phase finale de cette prestigieuse compétition internationale, en Espagne. L’équipe canadienne affrontera l’Allemagne en quart de finale, le 24 novembre.

«C’est un rêve de jeunesse et un honneur de représenter son pays. J’adore l’aspect de jouer en équipe, avec mes amis. À l’université, je suis d’ailleurs très proche de mes coéquipiers. En entendant l’hymne national, je vais ressentir des frissons. Je suis super honoré et je veux juste essayer de faire ma part pour aider l’équipe à avoir de bons résultats.»

À plus long terme, Gabriel Diallo vise de percer le top 100 mondial.

«Je pense que je suis sur le bon chemin. Je dois juste continuer à travailler fort et à marcher droit devant. Après, pourquoi ne pas essayer de rentrer dans le top 75, puis le top 50? Je veux atteindre mon potentiel maximum, quel qu’il soit. Peu importe le rang que je vais atteindre, je saurai que j’aurai tout essayé», a conclu celui dont la mère a été joueuse de handball chez les professionnels ainsi qu’au sein de l’équipe nationale de l’Ukraine.

À lire également : Alexis Galarneau se sent comme à la maison

Partager cet article