La pénurie de main-d’œuvre s’intensifie dans le secteur manufacturier centricois

Cassandre Baillargeon
La pénurie de main-d’œuvre s’intensifie dans le secteur manufacturier centricois
(Photo : Archives)

MANUFACTURIER. Le nombre de postes vacants est en augmentation dans le secteur manufacturier. La pénurie de main-d’œuvre affecte particulièrement la Mauricie et le Centre-du-Québec alors que 10 % des emplois à pourvoir à travers la province se situent dans la région.

Selon les récentes données de Statistiques Canada, 3090 postes sont affichés en Mauricie et au Centre-du-Québec. La répartition est de 1 020 postes vacants en Mauricie alors que dans la région centricoise, il y en a 2 070.

En tout, le domaine manufacturier centricois compte 26 400 emplois répartis dans 769 établissements manufacturiers. Au début de l’année, le nombre de postes à pouvoir représentait 7,1 % du nombre total d’emplois. Aujourd’hui, le taux est de 7,3 % alors que dans tous les secteurs d’emplois confondus, il est de 5,5 %.

Selon la présidente-directrice générale du regroupement de Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ), Véronique Proulx, la pénurie de main-d’œuvre a une conséquence importante sur l’économie régionale. «Le manque de travailleurs entraîne un impact direct sur les retombées économiques en région, mais aussi sur le report des investissements et les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement», a-t-elle fait savoir par voie de communiqué, ajoutant que la situation est «de pis en pis pour les manufacturiers».

Mme Proulx interpelle directement les futurs députés de la Mauricie et du Centre-du-Québec à agir afin d’atténuer les impacts de la pénurie de main-d’œuvre dans les entreprises manufacturières. «Alors que nous parlons de plus d’une récession économique, le Québec et ses régions ont plus que jamais besoin d’entreprises prospères. Il faut soutenir la compétitivité et la croissance des nos manufacturiers, un secteur clé de notre économie puisqu’il représente 12,6 % de notre PIB et 86,1 % de nos exportations. La pénurie de travailleurs est un enjeu criant et dévastateur. C’est aussi devenu un frein majeur à la création de richesses et de revenus pour l’État québécois. Et cela nous concerne tous», conclut Mme Proulx.

Une pénurie provinciale

À l’échelle québécoise, 31 985 postes sont vacants pour le deuxième trimestre de l’année.

Il s’agit d’une augmentation de 1 255 postes à combler comparativement au premier trimestre de 2022 où  30 730 postes étaient vacants.

D’après les données, la Montérégie arrive en tête de liste des régions québécoises les plus affectées avec 6 550 postes à pourvoir, Montréal est seconde avec 6 040 postes et  la région de Chaudière-Appalaches est troisième avec 4 430 postes vacants.

À travers le Canada, le Québec représente plus du tiers des postes vacants avec un ratio de 37 %.

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