Jérémie Poirier espère faire des gains pour le Parti québécois

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Par Lise Tremblay
Jérémie Poirier espère faire des gains pour le Parti québécois
Jérémie Poirier, candidat pour le Parti québécois dans la circonscription de Johnson. (Photo : Ghyslain Bergeron)

(Note de la rédaction : À moins de deux semaines du scrutin, L’Express propose à ses lecteurs des portraits de chacun des principaux candidats qui aspirent à un siège à l’Assemblée nationale pour représenter leur circonscription, soit Drummond-Bois-Francs ou Johnson. La présentation se fait par ordre alphabétique de circonscription puis de parti.)

ÉLECTION. Oubliez TikTok ou Snapchat dans le téléphone de Jérémie Poirier. Âgé de 19 ans, le candidat péquiste dans Johnson se plaît plutôt à garnir sa bibliothèque de livres politiques.

Originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu et étudiant en histoire à l’Université de Sherbrooke, Jérémie Poirier se lance en politique provinciale alors qu’il n’a jamais exercé son droit de vote en raison de son âge. Étonnamment, il n’est pas le plus jeune candidat au sein de la brigade péquiste. Il est le deuxième après Nathan Leblanc (Huntingdon) qui le précède d’un mois seulement.

Qu’à cela ne tienne, M. Poirier avise qu’il vient d’une famille qui a pris soin de le politiser.

«Tout part de l’éducation de mes parents. Les deux étaient professeurs. Ma mère enseignait les mathématiques; mon père, les sciences. Les deux sont des fervents d’histoire et de politique. Ils m’ont éduqué sur la politique, mais sans m’obliger à un parti. J’ai fait mes propres choix basés sur mes lectures et mes rencontres», a-t-il fait savoir.

Son allégeance s’est forgé lors de la campagne de 2018. Dans sa localité, Saint-Jean-sur-Richelieu, il s’est désolé de la défaite du péquiste Dave Turcotte face au caquiste Louis Lemieux. «À ce moment-là, j’ai découvert que la politique n’était pas que de belles phrases, mais de l’implication. J’ai vu l’humain avant le politicien. Ça m’a intéressé», a communiqué le jeune candidat, qui a organisé un référendum dans sa classe au secondaire, alors qu’il évoluait dans un programme d’éducation internationale.

S’il ne se considère pas comme un parachuté ou un candidat poteau au sein de cette campagne, Jérémie Poirier se réjouit de s’être fait confier la circonscription de Johnson, qui a longtemps été un château fort péquiste. Conscient qu’il soit méconnu du public, ses attentes pour l’élection du 3 octobre demeurent cependant réalistes. Il espère simplement gagner en expérience et faire des gains pour son parti, dont il apprécie ce «projet commun qu’est la souveraineté». «André Lamontagne (CAQ) est une montagne insurmontable à monter», a-t-il lancé.

Jérémie Poirier. (photo Ghyslain Bergeron)

Hôpital Sainte-Croix

Concernant les dossiers locaux à prioriser, Jérémie Poirier pointe les installations de l’hôpital Sainte-Croix. Il critique d’ailleurs la décision de Sébastien Schneeberger et André Lamontagne de débuter la démarche avec une étude d’opportunité.

«L’hôpital est insalubre depuis 30 ans et ça fait 10 ans qu’on aurait pu faire quelque chose, mais il ne s’est rien passé. Pourtant Sébastien Schneeberger était là. En commençant le projet comme les caquistes le font, je suis d’avis que ça va prendre trop de temps. Le Parti québécois souhaite quant à lui partir du plan régional et accélérer les choses», a déclaré Jérémie Poirier.

Des livres, des livres et des livres

Tout en conjuguant campagne électorale et études universitaires, Jérémie Poirier a déjà la conviction qu’il sera dans les rangs lors des prochaines élections, qu’elles aient lieu en 2024 ou en 2026. Et toujours dans la circonscription de Johnson.

«La politique, j’en mange. Je me suis découvert une réelle passion. Je n’écarte pas d’ailleurs la possibilité de me diriger éventuellement en sciences politiques à l’Université», a-t-il souligné.

En attendant, M. Poirier continue de faire des lectures, une autre passion.

«On me dit souvent que j’ai une vieille âme, a-t-il partagé. Comme tous les jeunes, j’utilise la technologie, mais je préfère les bouquins. Je suis un grand lecteur. J’ai une collection de livres politiques.»

Questionné enfin sur ses inspirations politiques, le candidat a indiqué apprécier au plus haut point Pierre Bourgault pour sa forme rhétorique de même que l’ancien ministre Jean Garon, qui a marqué positivement la majorité des agriculteurs québécois.

Aux dernières élections provinciales, le 1er octobre 2018, le Parti québécois, représenté par le candidat Jacques Tétreault dans Johnson, avait convaincu 13,16 % des électeurs de voter pour lui. Le parti avait terminé la soirée en troisième position, après Québec solidaire.

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