La croisade de Myriam Cournoyer

Photo de Cynthia Martel
Par Cynthia Martel
La croisade de Myriam Cournoyer
Myriam Cournoyer est la candidate conservatrice dans la circonscription de Drummond-Bois-Francs. (Photo : Ghyslain Bergeron)

(Note de la rédaction : À moins de deux semaines du scrutin, L’Express propose à ses lecteurs des portraits de chacun des principaux candidats qui aspirent à un siège à l’Assemblée nationale pour représenter leur circonscription, soit Drummond-Bois-Francs ou Johnson. La présentation se fait par ordre alphabétique de circonscription puis de parti.)

ÉLECTIONS. Travailleuse autonome dans le domaine du design, Myriam Cournoyer a fait le saut en politique pour deux principaux motifs : préserver les entreprises et assurer l’avenir des générations futures. Ce qui devait être au départ une croisade personnelle est rapidement devenu beaucoup plus grand que ce qu’elle anticipait.

Mars 2020 : alors que sa jeune entreprise est sur une lancée, Myriam Cournoyer, qui se présente sous la bannière du Parti conservateur du Québec (PCQ) dans Drummond-Bois-Francs, a vu en un instant tous ses plans s’envoler; comme pour plusieurs entrepreneurs, la pandémie de COVID-19 a eu raison d’elle.

«Je demeurais à Toronto. Le coût de la vie est extrêmement élevé et je ne pouvais plus me permettre d’y rester sans revenu, alors j’ai fait le choix difficile de quitter et revenir dans ma ville natale, à Drummondville. À partir de ce moment, j’ai commencé à faire de l’angoisse. Je me demandais pourquoi une personne aussi professionnelle, dynamique et qualifiée que moi se retrouvait devant rien. Le système m’avait enlevé mes moyens», se remémore-t-elle.

Femme de défis et proactive, Myriam Cournoyer ne pouvait en rester là. Il n’a fallu qu’une seule phrase d’un ami pour la remettre en action.

«Il m’a dit : «Tu veux arrêter de faire de l’angoisse, c’est facile, il faut que tu fasses partie des solutions au lieu d’être une victime du gouvernement». J’ai donc commencé à m’impliquer au sein du Parti conservateur du Canada. C’est basé un peu sur la même idéologie que le PCQ. Ça m’a aussitôt animée et toute mon angoisse est partie. C’est aussi à ce moment que j’ai fait la connaissance de François Picard, candidat du PCQ en 2018», explique-t-elle.

D’ailleurs, c’est en partie grâce à celui-ci si Myriam Cournoyer défend les couleurs du PCQ.

«Il m’avait dit qu’il ne voulait pas se représenter, car il voulait consacrer plus de temps à sa famille. Il me voyait bien comme candidate alors que je me voyais comme bon second. J’ai finalement posé ma candidature», précise celle qui affirme donner son 100 % dans tout ce qu’elle entreprend.

Depuis mars, c’est plus de 700 membres qu’elle a pris le temps de rencontrer pour connaître leurs besoins et tout simplement jaser.

«J’y ai fait des rencontres extraordinaires. Ce qui, au départ, était ma croisade est devenu tellement grand.»

(Photo Ghyslain Bergeron)

La candidate souhaite miser sur la liberté économique, comme le propose son parti.

«Lors de mes études à l’université, je travaillais à temps partiel et je vivais très bien. Ce serait complètement impossible aujourd’hui à ce salaire-là de me nourrir, de payer mes articles d’école, mes sorties. Ça ne tient pas la route. Quand tu vis dans une bonne économie, tu as des choix, ça te donne une liberté économique. C’est ça être libre chez nous : avoir des projets et t’en permettre. Et une bonne économie, ça signifie moins de stress, moins de maladies mentales, moins de pression», fait-elle valoir.

Maman d’un petit garçon de cinq ans, la candidate veut assurer l’avenir des générations futures. «Ma motivation, c’est mon fils.»

Qui plus est, étant propriétaire d’immeubles à revenus avec ses parents, elle entend, si elle est élue, faire du logement une de ses priorités. L’environnement représente un autre enjeu qui lui tient à coeur.

Celle qui a travaillé sur de grosses productions cinématographiques affirme avoir la tête remplie d’idées. Elle sent un engouement envers le parti d’Éric Duhaime.

«Le fait que je ne suis pas nécessairement le typique politicien, ça amène les gens à croire beaucoup plus au changement, d’après ce que je constate sur le terrain. Par contre, peu importe l’issue le 3 octobre, je pourrai dire que j’ai vécu une expérience qui va me transformer à vie», termine-t-elle.

Aux dernières élections provinciales, le 1er octobre 2018, le Parti conservateur du Québec, représenté par le candidat François Picard dans Drummond-Bois-Francs, avait convaincu 2,11 % des électeurs de voter pour lui. Le parti avait terminé la soirée en cinquième position, après le Parti québécois.

Partager cet article