Cassandra Paris-Jodoin fait la fierté de Dodgeball Drummondville

Cassandra Paris-Jodoin fait la fierté de Dodgeball Drummondville
Cassandra Paris-Jodoin a aidé l’équipe canadienne mixte de dodgeball à gagner la médaille d’or au championnat mondial disputé à Edmonton. (Photo : gracieuseté)

DODGEBALL. Cassandra Paris-Jodoin fait la fierté de Dodgeball Drummondville.

L’athlète originaire de Saint-Cyrille-de-Wendover a aidé l’équipe canadienne mixte à remporter une médaille d’or lors du récent championnat mondial de dodgeball. La compétition s’est déroulée à Edmonton, en Alberta.

Après avoir surpris l’Australie 6-4 en demi-finale, les Canadiens ont vaincu leurs rivaux de la Malaisie au compte de 5-3 en finale. Une vingtaine de pays étaient en action dans les six catégories à l’affiche.

«La Malaisie a gagné plusieurs championnats ces dernières années. C’était d’ailleurs la seule équipe qui nous avait battus pendant le tournoi, a raconté Cassandra Paris-Jodoin. On avait perdu ce match 7-4. Après notre défaite contre eux, on s’est assis et on a visionné le match sur vidéo. Ça a été une grosse journée de stratégie.»

L’équipe canadienne mixte de dodgeball après sa victoire contre la Malaisie en finale.

«On a analysé ce qui les rendait si efficaces, a poursuivi la joueuse de 26 ans. Quels joueurs étaient leurs leaders, lesquels nous touchaient le plus souvent et lesquels étaient plus difficiles à toucher? Avec ça, on a adopté un tout autre type de jeu en finale. Notre stratégie a fonctionné. C’est ce qui a fait la différence pour qu’on puisse avoir le dessus.»

Alors que les Malaisiens sont davantage reconnus pour leur mobilité, les Canadiens misent plutôt sur la puissance de leurs lancers. «Les Malaisiens sont durs à toucher avec un ballon. De notre côté, on était une équipe très offensive. En comparaison avec d’autres équipes, on avait une stratégie très agressive. Nos joueurs avaient de bons bras, autant les filles que les gars.»

Comme dans tout sport collectif, l’esprit d’équipe revêt une importance capitale dans cette discipline.

«Chaque position a vraiment son importance, a souligné Cassandra Paris-Jodoin. Dans le mixte, ce qui était particulier, c’est qu’on est trois filles et trois gars sur le terrain en même temps. Il faut vraiment qu’il y ait une bonne cohésion entre tout le monde. Souvent, les gars jouent plus ensemble et ils laissent les filles un peu de côté. Notre équipe n’avait vraiment pas cet esprit-là. Chaque personne avait sa place. Chacun avait son rôle.»

Composée de 16 joueurs, l’équipe canadienne mixte de dodgeball comptait sur un seul autre athlète québécois, soit Martin Dutil, de la région de Québec.

Une athlète polyvalente

En tant qu’athlète de dodgeball, Cassandra Paris-Jodoin est reconnue pour la qualité de son tir, mais aussi pour sa capacité à attraper le ballon ainsi que pour sa mobilité.

«Dans ce sport, chaque position a vraiment sa place. Certains sont plus habiles pour lancer, d’autres pour éviter le ballon. Certains sont plus stratégiques. Moi, je suis capable de jouer à n’importe quelle position. Les coachs peuvent m’envoyer partout sur le terrain et je suis capable d’occuper le rôle. Au niveau mondial, la polyvalence est une qualité importante chez un athlète», a exprimé la Cyrilloise.

Ayant commencé à pratiquer ce sport de façon récréative en 2014, Cassandra Paris-Jodoin a joint le volet compétitif de la ligue de dodgeball de Drummondville en 2017. Les parties se déroulent habituellement aux gymnases de l’école secondaire Jean-Raimbault.

Cassandra Paris-Jodoin. (Photo gracieuseté)

«C’est un sport qui nous rappelle des souvenirs, a souligné la médaillée d’or. Tout le monde a joué au ballon-chasseur à l’école primaire. Aussi, les joueurs de dodgeball sont super inclusifs. Il y a de la place pour tout le monde dans ce sport-là, que ce soit des gens plus âgés, plus jeunes ou de n’importe quelle taille, qu’ils soient en forme ou non. C’est le plaisir qui compte avant tout.»

Après avoir fait partie de l’équipe québécoise de dodgeball à trois reprises ces dernières années, Cassandra Paris-Jodoin est devenue la première joueuse formée au sein du club drummondvillois à percer la formation canadienne.

«J’aimerais vraiment ça que ça souligne le début d’une carrière, même si ce n’est pas encore possible de gagner sa vie avec ce sport. On se fie beaucoup sur des activités de financement. Pour aller au championnat mondial, deux entreprises de la région m’ont d’ailleurs commandité», a expliqué Cassandra Paris-Jodoin en faisant référence à son employeur Aldes Canada ainsi qu’à Concept-air.

Pour soutenir les athlètes de la province ayant participé au championnat mondial, la Fédération québécoise de dodgeball organise d’ailleurs un tournoi-bénéfice le 24 septembre, au collège Saint-Bernard.

Un sport bourré d’action

S’apparentant au ballon-chasseur, le dodgeball se pratique avec six ballons sur un terrain rectangulaire divisé en deux. Le jeu oppose deux équipes de six joueurs qui tentent d’éliminer leurs adversaires en les touchant avec un ballon sans qu’ils réussissent à l’attraper. Alors qu’au Québec, les joueurs utilisent un ballon en mousse, les équipes européennes évoluent plutôt avec un ballon en tissu.

Partager cet article