La nouvelle PDG du CIUSSS-MCQ place l’hôpital Sainte-Croix au cœur de ses priorités

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Par Cynthia Martel
La nouvelle PDG du CIUSSS-MCQ place l’hôpital Sainte-Croix au cœur de ses priorités
Natalie Petitclerc est la PDG du CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec. (Photo gracieuseté) (Photo : Gracieuseté)

SANTÉ. En fonction depuis à peine trois semaines, la nouvelle présidente-directrice générale du CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, Natalie Petitclerc, a déjà inscrit sur sa liste de priorités le dossier de l’hôpital Sainte-Croix.

Proactive, la nouvelle dirigeante n’a pas perdu de temps pour visiter les établissements du territoire où elle va à la rencontre du personnel.

«C’était important pour moi de m’approprier rapidement les enjeux et défis du CIUSSS. Et qui de mieux placés que les employés sur le terrain pour m’en parler», soutient-elle.

Le 12 août, elle a fait un arrêt à l’hôpital Sainte-Croix. À travers sa visite et les échanges qu’elle a eus, Mme Petitclerc a été à même de constater l’environnement désuet qui limite de plus en plus le travail de la communauté médicale.

«Comme on dit, une image vaut mille mots! L’environnement de travail n’est pas optimal et c’est assez exigu. Difficile de se promener avec les civières dans ces corridors étroits. Et ce n’est pas du tout une installation attrayante pour la main-d’œuvre. D’ailleurs, dans le plan de santé du gouvernement, l’une des stratégies pour atténuer la pénurie de main-d’œuvre est d’avoir des environnements de travail attrayants et optimaux. Le projet de construction de l’hôpital Sainte-Croix s’inscrit certainement dans cette voie-là et je vais continuer à le travailler en continuité de ce qui a été initié», explique celle qui occupait jusqu’à tout récemment un poste de direction au CIUSSS de la Capitale-Nationale.

Consciente que la population et les employés ne pourront pas bénéficier de sitôt d’un hôpital tout neuf, Natalie Petitclerc se fait un devoir d’apporter des améliorations à court terme, à peu de frais mais avec une certaine portée.

Lors de sa visite à l’hôpital Sainte-Croix. (Photo gracieuseté)

«Je dois porter un regard sur ce que nous pouvons faire en attendant [la construction] pour atténuer les impacts. Qu’est-ce que je peux faire pour aider le personnel. On me parlait entre autres, lors de ma visite, de l’équipement désuet. Ce n’est pas parce que l’environnement n’est pas optimal et ne permet pas de s’ajuster à l’évolution des besoins qu’on ne peut pas mieux s’équiper et y mettre un peu d’amour, comme de la peinture, changer les planchers et ajouter du mobilier. Bref, il y a quelque chose qui doit être fait, il faut simplement cibler ce qui peut avoir le plus de valeur ajoutée pour les travailleurs et la population. Je veux vraiment me pencher là-dessus en collaboration avec les gens sur le terrain», précise-t-elle.

Proximité et recrutement

D’ailleurs, Mme Petitclerc placera la gestion de proximité au cœur de son mandat de quatre ans. Elle estime que cette façon de faire permettra de s’attaquer à différents enjeux, tels que l’accessibilité aux soins et services et le recrutement.

«Je veux vraiment mettre l’accent sur les prises de décision qui sont plus proches du terrain, sur une meilleure écoute. J’ai déjà été intervenante sociale, j’ai desservi des familles en collaboration avec d’autres types d’emploi et des médecins. Je suis capable de voir tout le potentiel et la force que ces gens-là ont. Et si on leur donne toute la légitimité, ils vont être en mesure de régler un tas de choses. Natalie toute seule ne pourra pas régler grand-chose, mais Natalie avec 23 000 employés, ça va être particulièrement efficace. Telle est ma philosophie de gestion», fait-elle valoir.

Elle affirme de surcroît avoir une «obsession» sur la santé et le bien-être du personnel. Un élément clé dans la rétention et l’attraction de main-d’œuvre.

«Ma stratégie, c’est d’être capable d’établir un équilibre entre l’offre de services et la santé et le bien-être de nos employés. On ne peut pas continuer à demander à nos gens d’en faire encore et encore. Ça va donc nous demander de revoir nos services, peut-être en moduler certains, et analyser la disponibilité de la main-d’œuvre par rapport à ce qui est requis. Il faut aussi trouver des moyens de rendre les milieux de travail attractifs et utiliser chaque employé au meilleur de ses expertises», donne-t-elle en exemple.

Bien qu’elle entame son mandat avec optimisme et ambition, Natalie Petitclerc est consciente du long chemin qu’il reste à parcourir pour retrouver un réseau optimal.

«C’est un défi monstre! Je ne crois pas qu’on va régler le manque de personnel et les listes d’attente à court et moyen termes. Je suis fort consciente que c’est beaucoup de travail et qu’avant qu’on voie les gains, ça peut prendre un certain temps. Mais au terme de mon mandat, je souhaite qu’on puisse dire qu’on a fait tous ensemble de bonnes avancées, rétabli l’équilibre. Qu’on dise que j’ai aidé les gens à «focuser» sur les choses les plus critiques pour eux et qu’on a pu obtenir les résultats, faire en sorte d’être vraiment dans ce qui nous inspire, nous mobilise», conclut-elle.

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