Le disque-golf au féminin

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Par Louis-Philippe Samson
Le disque-golf au féminin
Jessyca Desrosiers et Karen Martel ont agit comme directrices de l’événement. (Photo : Louis-Philippe Samson)

DISQUE-GOLF. À l’occasion du Women’s Global Event de la Professional Disc Golf Association (PDGA), une soixantaine de femmes se sont rassemblées au parc des Voltigeurs, cette fin de semaine, afin de découvrir ou faire découvrir le sport.

Piloté par Karen Martel et Jessyca Desrosiers, l’événement drummondvillois était le deuxième plus important à l’international, en excluant les États-Unis, dans le cadre de cette activité de promotion. Les deux fondatrices de Disc-Golf Ladies Québec se sont fait un point d’honneur de promouvoir le disque-golf et l’activité physique auprès de la gent féminine. Une clinique d’initiation a été offerte samedi alors qu’un tournoi était prévu dimanche.

«L’objectif est d’agrandir le bassin féminin du disque-golf au Québec. Lorsque nous avons lancé Disc Golf Ladies, nous voulions offrir un sentiment d’appartenance aux filles qui ont généralement plus l’habitude de jouer avec des hommes. On a aujourd’hui une belle communauté. Malgré nos 62 inscrites, il y en a plusieurs qui ne pouvaient pas être présentes», a commenté Jessyca Desrosiers.

Karen Martel agit également comme présidente de l’Association disc-golf Centre-du-Québec (ADGCQ). (Photo : Louis-Philippe Samson)

D’ailleurs, depuis la création de leur association, la proportion de femmes qui pratiquent le sport est passée de 3 % à plus de 20 %. «Comme dans tous les sports, la participation féminine est basse. Au début, on pouvait être seulement deux ou trois filles inscrites dans les tournois. On le fait peut-être un peu par égoïsme, parce qu’on souhaite avoir plus de compétitions féminines», a évoqué Karen Martel, qui est la présidente de l’Association disc-golf Centre-du-Québec (ADGCQ).

«Qu’on le veuille ou non, c’est difficile de se comparer avec un homme en raison de la morphologie et des types de disques utilisés. Lorsqu’on joue entre femmes, on peut voir différentes choses qu’on ne remarquait pas avec les garçons. Ça nous aide à nous améliorer et à créer ce sentiment d’appartenance et l’envie de dépassement», a poursuivi Mme Desrosiers.

Par et pour les femmes

Marie-Eve Harton a fait la route depuis Québec pour participer à ce week-end. Le sport a rapidement pris sa place dans la vie de cette femme qui a commencé à jouer au début de l’été.

«Je me suis laissée entraîner par mon fils aîné et on est venu essayer le terrain de Drummondville par curiosité pendant nos vacances. J’ai ensuite appris la tenue du tournoi et, sous la recommandation de mon garçon, je me suis inscrite. J’ai adoré mon expérience. J’ai eu la piqûre», a exprimé Mme Harton.

Marie-Eve Harton a fait le chemin depuis Québec pour participer à son premier tournoi. (Photo : Louis-Philippe Samson)

Pour cette néophyte, l’objectif de promotion du sport chez les femmes est venu la rejoindre, elle qui est historienne féministe. «Tout ce qui permet de développer des choses pour les femmes et par des femmes vient me rejoindre. Je trouve ça extraordinaire de voir des jeunes filles et des femmes plus âgées s’épanouir dans ce sport. C’est très plaisant et j’ai pu faire la connaissance de nouvelles personnes dans mon groupe de jeu», a-t-elle ajouté.

De plus, l’activité a également servi à amasser des fonds pour l’organisme Fillactive, qui a pour mission de faire bouger les jeunes filles à travers le Québec. «Les gens pouvaient participer à un défi de putting. Puis, l’argent récolté par l’activité est remis à l’organisme», a dit Mme Martel.

Après avoir présenté l’événement à Saint-Bernard-de-Lacolle en 2021, le choix de Drummondville était des plus logiques pour les deux organisatrices. En raison de sa position géographique et son parcours fraichement réaménagé, le parc des Voltigeurs se voulait l’endroit presque idéal pour tenir cette activité.

«On a accueilli des gens de partout au Québec, de l’Ontario et même de l’état de New York. Le parcours du parc offre un bon niveau de difficulté, mais il est aussi bon pour celles qui veulent apprendre le sport», a décrit la directrice du tournoi.

Les organisatrices prévoient déjà de présenter le tournoi Elles d’or l’an prochain. Bien que le terrain du parc des Voltigeurs soit un endroit apprécié, il est encore trop tôt pour annoncer son retour en sol drummondvillois. «Dans l’optique que nous avons une belle relation avec la Ville, il n’y a aucune raison pour laquelle on ne reviendrait pas ici», a affirmé Jessyca Desrosiers.

Soulignons que le tournoi du dimanche a été interrompu par un orage qui a frappé la région, aux alentours de 15 h, dimanche.

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