La culture virtuelle est célébrée en grand à Drummondville

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Par Emmanuelle LeBlond
La culture virtuelle est célébrée en grand à Drummondville
La parade cosplay fait partie des activités incontournables du Festival JAIME. (Photo : Ghyslain Bergeron)

FESTIVAL. La première édition du festival JAIME bat son plein à Drummondville. La culture virtuelle est célébrée en grand, alors qu’une centaine de personnages fantastiques ont sillonné les rues du centre-ville, samedi après-midi, sous le regard émerveillé des passants. Super-héros, princesses et monstres étaient de la fête.

La parade de cosplay est sans contredit le moment fort de la journée. Petits et grands se sont glissés dans la peau de leur personnage préféré le temps d’un après-midi. Après s’être réunis au parc Woodyatt, les participants du défilé ont parcouru les rues du centre-ville, en étant acclamés par les passants. Le regard des enfants s’est illuminé à la vue de Dark Vador, des Stromtroopers, de Deadpool, de Thor et de Pikachu. Impossible de passer sous silence la présence de Batman avec sa mythique voiture. Il a fait sensation auprès de la foule.

La présence de Batman a fait sensation. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Les cosplayers ont fait preuve de générosité en s’arrêtant à quelques reprises pour prendre des photos avec les admirateurs. L’atmosphère était à la fête. Un sourire se lisait sur toutes les lèvres.

Les Drummondvilloises Marie-Pier St-Jean et Claudie Richard ont fièrement pris place à bord du char allégorique. Elles s’étaient déguisées pour l’occasion en personnage d’anime japonais. «On a attendu la parade toute la semaine avec impatience. Je n’ai même pas dormi la nuit dernière tellement que j’étais fébrile. Dès qu’on a vu l’événement, on a tout de suite voulu y aller. Enfin, on a une occasion pour sortir de chez nous avec nos déguisements, sans que ce soit l’Halloween», s’est exclamée la première.

L’artiste Makie Mille Nuages a fait la route de Victoriaville pour participer à l’événement. «Toutes les occasions sont bonnes pour se déguiser! Le cosplay est une passion que j’ai depuis plus de dix ans. J’ai beaucoup de costumes. Aujourd’hui, j’ai choisi celui-ci parce qu’il est très gros et il ne rentre pas dans les conventions. Je peux juste le mettre dans les parades et dans les compétitions», souligne celle qui incarne un personnage dans le film La Princesse et la Grenouille.

L’artiste Makie Mille Nuages a fait tourner les têtes avec sa robe. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Elle a confectionné son costume de A à Z. «J’ai commencé par faire le corset. Je l’ai embelli par des diamants et des fleurs. Ensuite, j’ai utilisé un abat-jour de lampe pour le collet. La crinoline est faite à la main. Elle est vraiment solide. Elle a été réalisée avec des tuyaux de PVC», explique-t-elle.

Plusieurs autres activités se sont déroulées au courant de la journée. Par exemple, l’artiste Monk-E avait un kiosque de bodypainting, tout près de la foire commerciale sur la rue Heriot. Sous la tente, L’Express a fait la rencontre d’Érika Dubé et de sa fille Emma. De magnifiques signes colorés ornaient leurs bras et leurs jambes. «On habite à Montréal et on est venu spécialement à Drummondville pour le festival. On a pris un week-end. Jusqu’à présent, on aime beaucoup notre expérience. On a assisté au spectacle de hip-hop, vendredi soir. C’était mémorable.»

Place à l’art urbain

Tout au long de la journée, l’artiste visuel MORT était en action, alors qu’il réalisait une murale sur la façade du Happy Culture. Sa création originale a attiré l’attention de plusieurs curieux qui se sont arrêtés pour regarder l’artiste à l’œuvre.

Pour lui, c’est un privilège de faire un tel projet à Drummondville, dans son patelin. «Je viens de Saint-Bonaventure. J’ai grandi ici et j’ai fait mes études ici. C’est vraiment le fun de venir peindre à Drummondville, soutient celui qui habite maintenant à Sherbrooke. L’ambiance est vraiment bonne. Les gens sont super accueillants. Ils sont contents. À mon avis, ça manquait des murales comme ça au centre-ville. Ça améliore beaucoup l’environnement. J’espère que cette initiative va ouvrir des portes pour des projets futurs.»

L’artiste muraliste MORT laisse sa trace au centre-ville de Drummondville. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

MORT a commencé la production de la murale mercredi. Dans un premier temps, il y a recouvert la façade d’un fond blanc. Par la suite, il a fait quelques marquages sur la façade du bâtiment. Finalement, il a apposé de la couleur, en créant des motifs avec de la peinture en spray.

«Le format du bâtiment était quand même difficile. Au niveau de la conception, on n’a pas autant d’options que sur un mur plein. L’approche est différente. On joue avec un mouvement. On voulait aller dans quelque chose de graphique, d’éclaté et d’abstrait», explique celui qui a été inspiré par les teintes de bleu et de rouge.

Le Drummondvillois d’origine est un habitué des murales. Il a plusieurs réalisations à son actif, notamment à Montréal. Ses œuvres sont généralement figuratives. MORT est diplômé en arts visuels au Cégep de Drummondville. Il a poursuivi son parcours scolaire à l’Université du Québec à Montréal.

Notons que l’artiste Felipe Arriagada-Nunez, alias Chien Champion, était aussi présent lors du festival pour réaliser des œuvres sur des panneaux sur la rue Heriot.

L’artiste Chien Champion en action. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

La journée de samedi s’est conclue à l’occasion d’un spectacle gratuit de musique avec les artistes Gene Tellem, Lia Plutonic, HoneyDrip, Ciel et Misstress Barbara au parc Woodyatt.

Horaire de dimanche

La programmation se poursuit dimanche. Il y aura un atelier d’autodéfense numérique de la Fondation Le Ciel au Happy Culture, sur la rue Heriot, de 10 h 30 à 11 h 30. Il s’agit d’une activité qui est destinée aux familles et aux adolescents, qui invite les jeunes à réfléchir à la place qu’occupent Internet, les téléphones intelligents et les médias sociaux dans leur vie. L’inscription est obligatoire.

Denis Talbot et Stéphanie Harvey, joueuse professionnelle de jeux vidéo et gagnante de Big Brother Célébrités 2022, s’entretiendront sur le bien-être numérique au parc Woodyatt de 11 h à 12 h.

De 13 h 30 à 14 h 30, c’est au tour de la créatrice de contenu beauté Cynthia Dulude d’animer un atelier sur la terrasse Diversimmo, sur la rue Heriot. Maquilleuse professionnelle de formation, sa chaîne YouTube lancée en 2011 regroupe maintenant plus de 680 000 adeptes. Une inscription est requise.

Les festivaliers sont invités à prendre part à un panel à propos du réseau social TikTok. Alexandre Turcotte accueillera plusieurs invités comme Antho Tran, Marie-France Gosselin et Lou the chichi. Le tout se déroulera au parc Woodyatt de 14 h à 15 h.

Une conférence sera donnée par Sara Mathieu-C., chercheuse en sexologie, co-conceptrice de l’application Club Solo, afin de sensibiliser la population à propos de la sexualité, ce sujet tabou aux yeux de plusieurs. L’activité se déroulera chez Happy Culture de 15 h à 16 h. L’inscription est obligatoire.

Le Joker Pub Ludique organise le Quiz des Internets de 15 h à 17 h. Les participants devront tester leurs connaissances sur la culture web.

Mentionnons qu’une course de voitures téléguidées se déroulera de 12 h à 14 h au parc Wodyatt et la rue du Pont, présenté par Passe-temps Adrénaline.

La foire commerciale et la chasse aux Pokémons se poursuivent au courant de la journée.

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