Le chantier de révision scolaire du CSSDC se précise

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Par Cassandre Baillargeon
Le chantier de révision scolaire du CSSDC se précise
Le Centre de services scolaire des Chênes. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ÉDUCATION. La tâche de préciser les nouveaux programmes dans le cadre de la révision de l’offre de services du Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC) reviendra aux équipes-écoles, affirme le directeur général, Lucien Maltais.

«On a été retardé un peu au mois de juin, mais ce qu’on doit faire, c’est de présenter à nos directions d’école avec leur équipe, les résultats des sondages et où on est rendu. Après ça, les écoles vont élaborer leurs profils, leurs options, leurs projets particuliers pour les prochaines années», soutient-il.

Les élèves du CSSDC ont répondu au sondage en question au début du mois de juin. Celui-ci avait pour but de collecter différentes informations sur les champs d’intérêt des adolescents. Selon M. Maltais, les sports, les arts et les sciences sont revenus à plusieurs reprises. «On avait déjà des programmes dans ce sens-là. On a eu quelques autres idées supplémentaires, mais beaucoup en lien avec [ces trois catégories]», fait-il savoir.

D’après l’échéancier, les directions recevront le mandat officiel de travailler l’offre de services de leur établissement aux alentours des mois de septembre et d’octobre.

M. Maltais précise que les équipes-écoles devront tenir en compte les cinq principes qui guident le centre de services depuis le début du chantier. Le temps d’enseignement devra ainsi être préservé, les écoles de territoire seront à favoriser, de même que l’optimisation des ressources en cohérence avec les priorités du CSSDC. Les directions devront aussi s’assurer de créer un milieu de vie bienveillant qui répond au besoin des jeunes tout en réduisant les critères et les coûts des différents programmes.

Pour le directeur général du CSSDC, comme le projet s’est fait en collaboration dès le départ et que tout le monde part des mêmes principes, les écoles auront probablement carte blanche dans leur décision. «Je ne sais pas si on va être vraiment dans les obligations, parce que je pense que tout le monde a compris qu’arts, sciences et sports, ce sont des programmes de bases qu’on devrait offrir dans chaque école. Je pense que les équipes-écoles vont se motiver autour de ça et avec leur créativité, elles vont être capables de trouver d’autres programmes», illustre-t-il.

Ce dernier ajoute que les écoles seront invitées à «prendre le temps d’y réfléchir avec leur équipe pour y mettre la couleur qui est celle de l’école.»

Une cible de six périodes

Actuellement, le centre de services mise sur six périodes de profil particulier sur un cycle de neuf jours. «On était vers une orientation d’au plus six périodes, mais avec une certaine latitude. Reste à voir. On a mis une balise, mais aux alentours de six périodes, pour nous, ce serait raisonnable. Les écoles pourraient mettre des périodes obligatoires le midi pour les élèves», expose M. Maltais. Celui-ci donne l’exemple d’une grille-horaire où six périodes se dérouleraient durant les heures de cours et où les élèves auraient deux périodes de plus, obligatoires, sur l’heure du midi, comme un parascolaire.

Dans certains programmes particuliers présentement en place dans les écoles secondaires, excluant le sport-étude qui est régi par ses propres conditions, il peut y avoir jusqu’à huit périodes réservées exclusivement à des cours de programme.

M. Maltais nuance d’ailleurs ses propos : «On dit six au départ dans l’horaire, mais on se laisse de la place à avoir des propositions différentes. L’important c’est que tous les jeunes y aient accès. Quelqu’un qui a une passion en musique par exemple, on veut qu’il puisse la vivre et y avoir accès. Pas juste s’il a de bonnes notes et qu’il est plus fort que les autres», explique-t-il.

Un possible programme multidisciplinaire

L’un des objectifs du chantier de révision de l’offre scolaire est de permettre à tous les élèves d’avoir un programme distinct. L’avenir de ceux et celles qui ne se seraient pas développé de passion particulière ou qui ne voudraient pas toujours faire la même chose n’est pas encore scellé. «Il y a des écoles qui l’envisagent. Un profil multi est déjà dans les réflexions, donc c’est possible que certaines écoles offrent un profil de ce genre-là», mentionne M. Maltais.

Celui-ci met toutefois un bémol sur la nécessité d’un tel programme dit de découvertes. «Il y a des matières qui sont imposées aux jeunes. Ils ne les ont pas choisies et ils passent très bien au travers. Nous, on a quand même intérêt, en ayant une diversité d’activités, que le jeune trouve son compte dans une option ou une autre. Est-ce que le profil découvertes est nécessaire? Les écoles pourront en juger, on verra pour la suite», ajoute-t-il.

Questionné à propos de la présentation du sondage aux membres du conseil d’administration du CSSDC, M. Maltais a indiqué qu’il ne croyait pas que ces détails s’adressaient à eux. «Ce n’est pas le conseil d’administration qui peut décider des projets dans les écoles, parce que ça vient changer les grilles-matières des écoles. C’est une décision des conseils d’établissement de venir les modifier. Ce sera les directions avec leur équipe-école qui vont prendre les orientations à l’intérieur de cela. Le sondage, c’était pour les alimenter», indique-t-il.

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