L’alimentation locale priorisé avec les Petits ambassadeurs

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Par Louis-Philippe Samson
L’alimentation locale priorisé avec les Petits ambassadeurs
(Photo : Deposit)

ALIMENTATION. Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, a annoncé, le 9 juin, le déploiement national de l’accréditation des Petits ambassadeurs dans les 15 régions du Québec participantes.

En plus de favoriser l’achat de produits locaux par les institutions, ce projet vise à familiariser les jeunes Québécois à une alimentation saine et de proximité par l’offre de repas dans les services éducatifs à la petite enfance et par la participation à des activités d’éducation au monde agroalimentaire.

Les Tables de concertation bioalimentaire du Québec réalisent ce projet grâce à une aide financière de 669 651 $ accordée par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) à la Table agroalimentaire du Saguenay–Lac-Saint-Jean, d’où a démarré l’initiative, dans le cadre du Programme de développement des marchés bioalimentaires. Le coût total du projet est de 879 925 $. Au Centre-du-Québec, c’est la Table intersectorielle régionale des saines habitudes de vie (TIR–SHV) qui supervisera le programme.

«L’achat d’aliments québécois par le milieu institutionnel est une priorité de notre gouvernement. Ce programme contribue à sensibiliser les jeunes Québécois à choisir une alimentation équilibrée et de proximité. L’adoption de comportements sains et le développement d’une conscience sociale doivent commencer tôt dans la vie, et c’est exactement l’objectif des Petits ambassadeurs», a déclaré André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, dans un communiqué de presse.

Le projet contribue à l’atteinte des objectifs de la Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois annoncée par le gouvernement à l’automne 2020, qui vise à accroître la part d’aliments locaux, sains et écoresponsables achetés par les institutions publiques québécoises.

Pierre-Olivier Huot et Jessy Faucher-Therien, propriétaires des Jardins et Fermes d’à côté. (Photo : Louis-Philippe Samson)

À Drummondville, Les Jardins et Fermes d’à côté se sont rapidement impliqués dans l’initiative. Celle-ci s’insère parfaitement dans leurs objectifs de réduire le gaspillage alimentaire. Au sein des Petits ambassadeurs, la ferme deviendra une cuisine de transformation où les aliments seront lavés et coupés par exemple.

«Depuis deux ans, on travaille fort pour trouver des solutions pour ce qui, normalement, reste au champ puisse être utilisé. Avec les Petits ambassadeurs, on pourra utiliser les fruits et les légumes de deuxième, troisième et quatrième qualités. Ainsi, il n’y aura plus de perte», a commenté Jessy Faucher-Therrien, copropriétaire des Jardins et Fermes d’à côté, en entrevue avec L’Express.

Ces deuxième, troisième et quatrième qualités comprennent les légumes qui peuvent parfois être moches ou encore abimés, mais encore bons à consommer, qui pourront être utilisés dans le cadre de ce programme.

La ferme du chemin Tourville approvisionnera une vingtaine de Centres de la petite enfance (CPE) dans la région en collaboration avec une trentaine d’autres agriculteurs. Mme Faucher-Therrien aura une tâche de coordination à l’intérieur du programme afin de planifier les produits qui seront disponibles chaque semaine.

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