Une élève a comme projet d’inclure plus de sport dans son programme particulier

Photo de Marilyne Demers
Par Marilyne Demers
Une élève a comme projet d’inclure plus de sport dans son programme particulier
Évelyne Fournelle-Labrecque fréquente l’école Jeanne-Mance, à Drummondville. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ÉDUCATION. Évelyne Fournelle-Labrecque ne se contente pas d’être sur les bancs d’école et d’apprendre les matières scolaires. Elle veut tout changer et a décidé de prendre les choses en main. L’élève souhaite inclure le sport aux matières de base, un projet sur lequel elle planche depuis quelques mois. 

Évelyne Fournelle-Labrecque veut permettre aux élèves du programme d’études internationales (PEI) de l’école Jeanne-Mance, qu’elle fréquente, de bouger davantage. «Actuellement, on a deux cours par cycle de neuf jours. Ce n’est vraiment pas beaucoup. Le sport, ça permet de décrocher des travaux et des examens et d’être mieux concentré par la suite. Ça fait du bien de bouger», indique l’élève de quatrième secondaire.

Dans le cadre d’un projet scolaire, elle souhaitait trouver une façon d’y arriver. La jeune fille de 15 ans a d’abord songé à ajouter des périodes d’éducation physique à la grille horaire. «Ma professeure de PEI m’a dit que ce n’était pas possible de rajouter des cours d’éducation physique», fait-elle savoir.

Déterminée à trouver une autre option, elle y a réfléchi, avec l’aide de son enseignante en histoire. L’idée est venue d’inclure le sport aux matières de base. «On est arrivé à un compromis», soutient-elle.

Pour chacune des matières, l’élève a trouvé des idées pour qu’elle et ses camarades puissent se dégourdir en classe. «En mathématique, on ferait des redressements assis ou des push up selon les résultats d’équation ou dans le cadre de quiz. En espagnol, on pourrait jouer au soccer, le sport de l’Espagne, prononcer les mots dans cette langue», énumère-t-elle.

«En science, on pourrait tester le pouls d’un élève à la suite d’une activité intense ou aller à la salle de musculation et dire quel mouvement on a travaillé. En français, on pourrait marcher jusqu’au parc Woodyatt pour lire un livre», poursuit-elle.

Évelyne Fournelle-Labrecque. (Photo Ghyslain Bergeron)

Ses enseignants se sont montrés intéressés. L’initiative pourrait être en place l’an prochain. Évelyne Fournelle-Labrecque espère que l’ajout de sport dans les matières de bases en PEI à l’école Jeanne-Mance soit plus qu’un essai. «Peut-être que les professeurs vont aimer ça et vont vouloir que ça revienne chaque année en voyant que les élèves sont plus concentrés par la suite durant le cours», espère-t-elle.

L’élève, accompagnée de trois autres camarades, organise également un rallye dans le cadre d’un cours d’histoire, une façon d’apprendre la matière scolaire tout en bougeant. Prévue le 13 mai, l’activité se tiendra dans le Vieux-Québec. Il pourrait s’agir d’une première étape dans le cadre de son projet.

Un autre projet lui tient à cœur. Elle aimerait sensibiliser davantage la population aux situations que peuvent vivre les personnes immigrantes. «J’ai comme projet personnel en PEI de réaliser une vidéo sur l’immigration, expliquer ce que c’est et pourquoi des personnes quittent leur pays pour venir à Drummondville», indique-t-elle, ajoutant être inscrite avec sa mère dans un programme d’Intro Drummondville qui lui permettra d’échanger avec une famille issue de l’immigration.

Par ailleurs, Évelyne Fournelle-Labrecque souhaite s’impliquer au-delà de son école. Elle s’est récemment jointe au conseil jeunesse de Drummondville et espère laisser sa marque au sein de la ville.

Partager cet article