ÉDUCATION. L’école secondaire Marie-Rivier va de l’avant avec le demi-uniforme. L’ensemble des étudiants devront porter dès la prochaine rentrée scolaire en septembre un chandail à l’effigie de l’école.
«Les élèves ne seront pas tous habillés de la même façon en classe. Ils porteront soit des vêtements Flip Design ou des vêtements reliés à la collection Marie-Rivier des programmes particuliers et du parascolaire», souligne la directrice générale de l’école, Julie Grisé.
Il sera aussi possible de porter un chandail de même dimension et de couleur semblable à ceux sélectionnés par l’établissement scolaire si l’élève le souhaite. Celui-ci devra toutefois dénicher ce chandail sans logo distinctif et correspondant aux critères de l’école par ses propres moyens.
C’est l’entreprise drummondvilloise Flip Design qui a créé la nouvelle collection de vêtements de Marie-Rivier en plus d’être le fournisseur officiel des écoles secondaires Jean-Raimbault et La Poudrière ainsi que du Collège Saint-Bernard.
Un processus démocratique
Le conseil d’établissement de l’école secondaire Marie-Rivier a procédé au vote sur le port du demi-uniforme le 14 février dernier. Depuis, les différentes étapes pour l’implanter ont été réalisées par l’équipe-école. Une première communication officielle a été envoyée par courriel aux parents peu avant Pâques alors qu’une deuxième et troisième communication ont été transmises les 19 et 22 avril dernier.
L’ensemble du projet s’est toutefois amorcé l’automne dernier. Selon Mme Grisé, l’idée d’imposer un demi-uniforme provient des enseignants de l’école qui se sont réunis en octobre pour en discuter et qui ont répondu à un premier sondage en novembre. Celui-ci a révélé que 79% des enseignants étaient en faveur de ce changement.
Les parents de tous les élèves de secondaire 1 à 4 ont quant à eux été consultés en début d’année 2022 et 76% d’entre eux ont répondu en faveur du demi-uniforme.
L’avis des élèves pris en compte
Le conseil des élèves a aussi été consulté. «On est allé voir les élèves et ils ne souhaitaient pas avoir uniquement la collection Flip Design et c’est pour ça qu’on a décidé d’accepter les chandails de tous les programmes reliés à l’école», affirme Mme Grisé.
Les deux élèves qui siègent au conseil d’établissement ont toutefois voté contre l’imposition du demi-uniforme lors de la réunion du 14 février dernier.
Des interventions négatives
Selon la directrice générale de l’école, un argument est ressorti du lot par les enseignants pour changer le code vestimentaire. «Ça, c’est le facteur majeur, diminuer les nombreuses interventions négatives auprès des élèves. Si on veut ressortir ce qui a fait la différence dans le vote des enseignants qui n’étaient pas tous certains au départ, c’est vraiment cet élément-là», rapporte Mme Grisé.
Les enseignants doivent souvent intervenir pour faire respecter le code vestimentaire de l’école. «Les enseignants disaient : ″J’ai un beau lien avec certains élèves, mais je suis mal à l’aise d’intervenir sur le décolleté d’une jeune fille. Je veux plus me concentrer sur l’apprentissage et l’aide à l’élève″», illustre-t-elle.
Selon le conseil des enseignants de l’école, le demi-uniforme permettra, entre autres, de créer une atmosphère de travail et de discipline, de favoriser le sentiment d’appartenance envers l’école, de combattre le règne de l’apparence et de diminuer les inégalités.
Une friperie, gérée par les élèves en adaptation scolaire de l’école, sera créée au printemps 2023.