Yan Traversy, champion du monde chez les maîtres

Yan Traversy, champion du monde chez les maîtres
Yan Traversy s'est imposé dans la catégorie des 45-49 ans lors des Jeux internationaux des maîtres sur courte piste. (Photo : Ghyslain Bergeron)

PATINAGE DE VITESSE. C’est la consécration d’une carrière pour Yan Traversy. Le patineur de vitesse de Drummondville a tout raflé sur son passage lors des Jeux internationaux des maîtres sur courte piste disputés récemment en Alberta.

Pratiquant cette discipline depuis une trentaine d’années, Yan Traversy peut aujourd’hui se targuer d’être champion du monde dans la catégorie des 45-49 ans. L’athlète de 46 ans a terminé en première position au 500 mètres, au 777 mètres et au 1000 mètres avant de se classer au deuxième rang lors de l’épreuve du 1500 mètres, décrochant ainsi la médaille d’or au total des points. Au relais par équipe, il a également aidé le Canada à terminer en tête.

«Je suis un sprinteur, alors le 500 mètres, c’est l’épreuve que je préfère. J’ai mené cette course d’un bout à l’autre, a raconté Yan Traversy. Le 777 mètres, ce n’était pas facile, j’ai réussi à gagner par 0,006 seconde. Ça s’est joué sur le bout de la lame.»

C’était la cinquième fois de sa carrière que Yan Traversy se mesurait à certains des meilleurs patineurs de sa catégorie d’âge. Disputée sur l’ovale olympique de Calgary, cette compétition de type ouverte a réuni des concurrents du Canada, des États-Unis, de la France, du Royaume-Uni et de l’Australie.

Yan Traversy a remporté l’épreuve de 777 mètres par une marge d’à peine 0,006 seconde. (Photo gracieuseté)

«Au 1000 mètres, j’ai failli chuter quand un adversaire a voulu me dépasser, mais j’ai réussi à rester debout. Il a fallu que je reparte vite pour devancer les Français. Le 1500 mètres, c’est mon souffre-douleur, mais je me suis surpassé. Aujourd’hui, je suis fier de dire que je suis champion du monde.»

Ayant découvert ce sport en 1992, à l’époque où le frère Léo Descheneaux enseignait les secrets de la discipline aux jeunes de la région, Yan Traversy s’entraîne toujours au sein du club de patinage de vitesse de Drummondville. Chaque fois qu’il saute sur la patinoire olympique de l’Olympia Yvan-Cournoyer, celui qu’on surnomme «Papy» se veut une véritable inspiration pour les jeunes espoirs de la discipline.

«Ce qui me fait vibrer dans le patin, c’est la vitesse et le plaisir de la compétition. La sensation d’adrénaline que ça me procure, c’est vraiment ça qui m’allume.»

Le vétéran du patinage de vitesse compare d’ailleurs la discipline du courte piste à un véritable spectacle. «On est tous coincés ensemble dans les virages. La stratégie devient donc très importante. Il faut savoir où se placer en attendant que la course commence pour vrai. Il faut toujours rester alerte. Au moment opportun, il faut être capable de se démarquer des autres.»

Patiner… jusqu’à 80 ans

Victime d’une fracture à une jambe il y a deux ans lors d’une compétition internationale disputée en Australie, Yan Traversy a dû faire preuve de persévérance pour demeurer parmi l’élite de son sport. À un certain moment, il a même songé à accrocher ses patins.

«Je me suis remis en question. Je me demandais si j’étais rendu trop vieux. Mais avec les résultats d’en fin de semaine, je n’ai plus le goût d’arrêter. Ça me donne une motivation supplémentaire. Je veux défendre mon titre l’an prochain», a-t-il exprimé, en faisant remarquer qu’un maître patineur était en action dans la catégorie 80-84 ans à Calgary.

Yan Traversy. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«C’est impressionnant! J’aimerais ça être encore sur la glace à 80 ans. Tant que je vais être capable de patiner, je vais continuer.»

Également un adepte de cyclisme, Yan Traversy a relevé le défi de traverser le Canada à vélo l’été dernier. «J’ai pédalé 9000 kilomètres. C’était une bonne préparation pour le patinage de vitesse. J’avais les jambes pour bien performer à Calgary», a expliqué l’homme d’affaires à la tête de l’entreprise Structure d’acier BRL.

En terminant, Yan Traversy a émis le souhait de voir les associations sportives du Drummondville olympique élargir leur offre de services aux athlètes de tous les âges.

«Souvent, les jeunes arrêtent de patiner rendu à l’âge de 18 ans, parce que leur club ne peut plus les accueillir. Je veux qu’on les encourage à continuer de faire du sport à l’âge adulte, que ce soit du patin ou une autre activité physique», a conclu le maître du patinage de vitesse.

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