«C’est un avantage qui n’est pas mesurable» – Richard Voyer de Soprema

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Par Cynthia Martel
«C’est un avantage qui n’est pas mesurable» – Richard Voyer de Soprema
Le vice-président exécutif et directeur général de Soprema, Richard Voyer. (Photo : Ghyslain Bergeron)

FAMILLE. Soprema innove une fois de plus à Drummondville avec la Garderie des Sopramousses dédiée aux employés de l’entreprise. Le vice-président exécutif et directeur général, Richard Voyer, souhaite que ce projet en inspire d’autres dans la région.

C’est devant la difficulté des parents à trouver une place en garderie ainsi que la croissance des employés ayant des bébés que Richard Voyer a décidé de prendre le taureau par les cornes.

«Nous avons beaucoup d’employés qui attendent des enfants et plusieurs autres ont de la difficulté à trouver une place en garderie. Il fallait donc innover encore (…) Quand on a vu le bâtiment, ça a fait un plus un fait deux : il est situé au centre de nos trois usines. Il a vraiment une position stratégique. C’est un projet magnifique, car on offre la possibilité aux travailleurs d’aller porter leurs enfants à la «maison». C’est un avantage qui n’est pas mesurable.»

Soprema est la première entreprise privée de la MRC de Drummond à offrir un tel service à ses employés. Aux yeux de M. Voyer, plus que jamais, les employeurs doivent trouver des façons de faire pour attirer de la main-d’œuvre et surtout, de la conserver. Offrir un milieu de garde fait partie de l’équation.

«On parle de plus en plus d’implication des entreprises dans l’économie du Québec, mais il faut que ça se traduise par de vraies affaires. Quand le problème de main-d’œuvre est un problème de garderie, bien il faut s’y attaquer, soutient-il. Il faut excessivement être imaginatif pour retenir notre monde. Les gens ont beaucoup moins de fidélité, puis se déplacent de plus en plus; surtout depuis la pandémie, ils cherchent du renouveau.»

«M. Voyer a compris que c’était un bon moyen d’attirer le personnel et pour nous (le gouvernement), ça crée de nouvelles places qui font en sorte d’offrir des services adéquats aux jeunes familles et rendre, du même coup, Drummondville attirant», affirme Sébastien Schneeberger, député de Drummond–Bois-Francs.

Le vice-président exécutif et directeur général entend bien servir de modèle au sein de l’entreprise elle-même dans la province, mais aussi auprès des autres compagnies de la région. Celui-ci indique d’ailleurs que d’autres hommes d’affaires envisageraient un tel projet.

«L’une des plus belles garderies»

Soprema a acquis le bâtiment il y a quatre mois, sans trop savoir si le projet allait aboutir.

«On était optimiste! On se disait que si ça ne fonctionnait pas, on allait trouver une solution, quitte à revendre le bâtiment, mais peu de temps après, les choses se sont super bien alignées avec le gouvernement. On est tombé dans un bon moment, puis Pomme Aventure nous a approchés», raconte M. Voyer.

Ce dernier estime que les 100 places seront entièrement comblées par les enfants des quelque 700 employés, alors que les 0-5 ans sont au nombre d’environ 200 actuellement.

«On risque de combler pas mal toutes les places, mais je dirais même qu’on risque d’avoir plus d’enfants que de places. Toutefois, ce n’est pas impossible que certaines places soient disponibles pour la population générale, par exemple, si certains parents décident de ne pas changer d’installation. Mais à ce stade-ci, je ne peux pas confirmer», précise-t-il.

Les plans et devis sont prêts. Aussi, Soprema est actuellement en discussion pour acquérir le terrain à l’arrière de la future garderie, dans le but d’avoir plus d’espace pour la cour extérieure.

«Pour nous, c’est important d’en faire une des belles garderies du Québec tout en étant à l’image de notre entreprise ainsi que de la ville», conclut M. Voyer.

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