Une amende salée de 5000 $ pour l’ex-conseiller municipal William Morales

CAROLINE LEPAGE
Une amende salée de 5000 $ pour l’ex-conseiller municipal William Morales
William Morales (Photo : Archives)

JUSTICE. L’ex-conseiller municipal William Morales n’a pas réussi à être exempté de l’amende salée de 5000 $, comme il le demandait, pour avoir enfreint la loi durant la campagne électorale municipale de 2013.

William Hernan Morales Hortua a témoigné mardi pour dire à quel point il était un citoyen exemplaire et qu’il ne méritait pas de payer l’amende de 5000 $ pour avoir enfreint la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités.

Concrètement, la juge Tanya Larocque l’a déclaré coupable le 25 janvier dernier d’avoir aidé deux connaissances à contribuer à sa campagne électorale municipale de 2013 alors que le montant déclaré ne provenait pas de leurs propres biens.

Il se dit «victime»

L’ex-conseiller municipal, qui a représenté le quartier numéro 6 pendant huit ans à la Ville de Drummondville, a dit ne pas avoir été en mesure de bien défendre sa position lors des auditions en décembre dernier parce qu’il était très malade.

Par visioconférence, il a raconté avoir dû se rendre à l’hôpital dès le lendemain de l’audience parce qu’il était atteint de la COVID-19 et n’a pas été rétabli avant la mi-janvier 2022.

Ce Colombien d’origine, qui habite le Canada depuis 18 ans, a affirmé que les enquêteurs ont exercé de la pression dans ce dossier teinté, selon lui, de profilage racial.

De plus, celui qui a été élu en 2013 et 2017 comme échevin drummondvillois a déclaré être victime d’ennemis politiques qui veulent le sortir de la course. «Les gens qui me connaissent savent que c’est un règlement de compte», a-t-il ajouté.

Situation financière précaire

L’homme a décrit son engagement communautaire dans la région et les honneurs qu’il a reçus. Selon lui, ceux-ci lui valent d’être reconnu comme un exemple d’intégration au pays, même si sa situation financière demeure toujours précaire.

«Je n’ai pas les moyens de payer 5000 $. C’est une amende qui est salée. Je vous demande de tenir compte de ce que j’ai fait pour Drummondville», a-t-il finalement exprimé lors de l’attribution de sa peine.

Soulignant que son engagement communautaire était tout à son honneur, la juge Tanya Larocque lui a accordé 90 jours pour s’entendre avec le percepteur des amendes sur le délai qui lui convient pour rembourser les 5000 $. Elle l’a toutefois dispensé de payer les frais afférents au dossier de justice.

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