Le milieu sportif pleure le décès de Jacques Roy

Le milieu sportif pleure le décès de Jacques Roy
Jacques Roy lors de l’annonce de son intronisation en tant que 30e Grand du sport de Drummondville, en 2007. (Photo : archives, L’Express)

DÉCÈS. Le milieu sportif drummondvillois pleure le décès de Jacques Roy, qui s’est éteint mercredi à l’âge de 71 ans.

Fortement impliqué dans le monde du football, l’ancien joueur, entraîneur et bâtisseur a été l’un des principaux artisans de la renaissance du programme de football du Cégep de Drummondville il y a une quinzaine d’années. Père de trois enfants, Jacques Roy a longuement combattu un cancer des ganglions.

Plusieurs personnalités de la région ont tenu à rendre hommage à cet homme d’exception.

«Jacques Roy était un véritable guerrier, tant dans la vie que dans le domaine du sport, a réagi son ami Serge Grégoire. Il fait partie de ces gens qui ont fait des miracles avec rien. Il a été un mentor pour moi et tant d’autres. Il a marqué la vie de plusieurs personnes.»

De son côté, l’entraîneur de football Luc Sylvain s’est exprimé ainsi : «Au-delà du coach, Jacques aura été un mentor et un phare pour tous les joueurs de ma génération qui auront joué sous sa tutelle! RIP coach Jack, ton classique «Mamy Blue» restera à jamais gravé dans nos mémoires!»

Le football, une école de vie

Intronisé au sein des Grands du sport de Drummondville afin de souligner son action bénévole en 2008, Jacques Roy considérait le football comme une véritable école de vie. «J’ai pratiqué d’autres sports, mais le football est sans contredit celui qui m’a le plus marqué, avait-il confié dans une entrevue accordée au journal L’Express. C’est le football qui m’a donné le coup de pouce nécessaire pour que je devienne l’homme que je suis aujourd’hui.»

Francine Ruest-Jutras, Jacques Roy et Louis Bonneau à l’hôtel de ville de Drummondville en 2008. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Comme entraîneur, le football aura permis à Jacques Roy d’influencer positivement le cheminement de ses jeunes protégés. «Par exemple, quand un joueur écope d’une punition pour rudesse, c’est toute l’équipe qui est pénalisée. Les jeunes doivent donc apprendre à être disciplinés et à se défoncer pour l’équipe.»

Jacques Roy a lui-même porté les couleurs de l’équipe de football du Cégep de Drummondville durant les trois premières saisons de l’histoire du club, entre 1969 et 1971. Capitaine des Voltigeurs, il a été nommé joueur défensif par excellence l’équipe en 1970.

Après avoir participé à la mise sur pied d’une équipe de football de niveau secondaire, Jacques Roy a été nommé entraîneur-chef du club de football du Cégep de Drummondville en 1977. Apprécié de ses joueurs, il a dirigé les destinées de cette formation durant sept saisons, occupant ensuite un poste d’entraîneur de la ligne défensive jusqu’à la mort du programme, en 1986.

En 2006, Jacques Roy s’est impliqué au sein du comité chargé de relancer le football collégial à Drummondville, notamment aux côtés de ses complices de longue date Jean-Luc Alix et André Lamy. Après 21 ans d’absence, le programme des Voltigeurs est revenu en force en 2007.

Éternel rassembleur, Jacques Roy avait alors hérité de la responsabilité de retrouver d’anciens joueurs ayant porté les couleurs de l’équipe afin de leur demander une contribution financière. Pas moins de 175 d’entre eux avaient répondu positivement, permettant d’amasser une somme de près de 17 000 dollars.

Jacques Roy en compagnie du député provincial, Sébastien Schneeberger, et du président des Grands du sport de Drummondville, Louis Bonneau, en novembre 2007. (Photo d’archives, L’Express)

«Ça prouve à quel point cette expérience a été importante dans leur cheminement. Plusieurs anciens m’ont d’ailleurs confié que le football avait été salutaire pour eux. Ça me fait un petit velours de savoir que j’ai aidé certains de ces jeunes à devenir des gens accomplis», avait alors exprimé le Drummondvillois dans les pages du journal.

En plus de s’impliquer bénévolement dans diverses causes telles que le hockey et le baseball mineur, les Jeux du Québec, les Grands du sport ou l’Amicale des Voltigeurs du Cégep de Drummondville, Jacques Roy s’est aussi engagé au sein du Centre communautaire récréatif Saint-Jean-Baptiste durant plusieurs années.

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