Mouvement #OnVeutJouer : Sports Québec interpelle le gouvernement

Rédaction
Mouvement #OnVeutJouer : Sports Québec interpelle le gouvernement
Les joueuses de l'équipe de hockey féminin du Cégep de Drummondville ont joint le mouvement provincial #Onveutjouer. (Photo : Twitter)

SPORTS. Appuyant le mouvement #OnVeutJouer lancé cette semaine par plusieurs équipes sportives sur les médias sociaux, Sports Québec demande au gouvernement du Québec d’autoriser le retour des parties et des compétitions sportives d’ici deux à trois semaines.

C’est la deuxième fois en l’espace de deux semaines que l’organisme provincial interpelle le gouvernement de François Legault.

«Le 21 janvier dernier, Sports Québec demandait un plan de reprise du sport en deux étapes : s’entraîner avant de performer. Nous avons appris par la suite que l’étape de l’entraînement a été scindée par la santé publique avec les moins de 18 ans, et les adultes dans un second temps. Il est décevant de constater que l’étape tant attendue de la reprise des parties et des compétitions n’a pas été incluse dans les annonces publiques depuis cette date», a affirmé la présidente de Sports Québec, Julie Gosselin.

«Le retour des entraînements chez les jeunes, et bientôt les adultes, est bienvenu et fort apprécié, a-t-elle poursuivi. Cependant, au cours des dernières semaines, la détresse dont nous sommes témoins chez les jeunes et les moins jeunes athlètes, les entraîneurs et les autres gens impliqués dans le sport ne fait que s’accentuer. Ils ont besoin de savoir à quoi s’attendre, garder le cap vers un objectif tangible, une date précise. Il en va de la santé des Québécois.»

Selon la présidente de Sports Québec, il s’agit maintenant d’une question de santé mentale chez les athlètes ainsi que de survie pour les clubs sportifs.

«Depuis bientôt deux ans, les athlètes des divers sports n’ont pu compléter une saison normale, compléter les séries éliminatoires, ni vivre les tournois sportifs comme ils doivent être vécus. C’est maintenant le temps de repartir les compétitions si on veut espérer une saison sportive qui se termine sur une bonne note. Nous croyons que tous les sportifs et sportives en ont grandement besoin. Il est minuit moins une», a insisté Julie Gosselin.

Sports Québec a également rappelé que les adhésions sont en chute libre que du côté des fédérations sportives et des divers clubs. Bon nombre d’organisations sportives risquent de disparaître dans les prochains mois.

«Une organisation sportive est beaucoup plus difficile à remettre en place par la suite, avec de nouvelles personnes et une nouvelle structure. Il en va donc aussi de la survie de plusieurs organisations qui contribuent au développement du sport au Québec. Par ailleurs, en cette période olympique, les impacts d’un arrêt de deux ans de compétition sont significatifs sur le développement du système sportif québécois et canadien. Notre représentation à long terme sur la scène internationale est compromise. Actuellement, la plupart des Québécois ne peuvent participer et compétitionner avec le même niveau de préparation que les athlètes des autres provinces participant à des championnats canadiens.»

Regroupant 66 fédérations sportives provinciales, 17 unités régionales de loisir et de sport et 18 partenaires multisports, Sports Québec appuie ainsi le mouvement #OnVeutJouer lancé cette semaine par plusieurs clubs sportifs sur les médias sociaux.

«Le dépassement de soi est au cœur du sport. Il est temps de s’occuper de la santé mentale et physique des athlètes, et de préserver les organisations sportives du Québec. Repartons les parties et les compétitions sportives», a conclu Julie Gosselin. (JH)

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