JUSTICE. Un résident de 46 ans de Saint-Majorique, Martin Bélair, a été arrêté vendredi et fait face à des accusations d’agression sexuelle.
Martin Bélair a été arrêté vendredi, a confirmé la porte-parole de la Sûreté du Québec, Aurélie Guindon, et il devait comparaitre au palais de justice de Drummondville mercredi pour des chefs d’agression sexuelle.
Finalement, les deux dossiers ont été reportés au 8 février 2022, sans que les détails des présumés crimes n’aient été divulgués. L’accusé de 46 ans est actuellement détenu et devra subir son enquête caution, car la Couronne s’objecte à sa remise en liberté.
Martin Bélair travaillait dans le milieu de l’éducation pour le Centre de services scolaire des Chênes, qui n’a pas confirmé la nature de son poste.«Nous avons été informés, au cours des dernières heures, de l’arrestation et de la comparution imminente de M. Bélair. Celui-ci est un membre de notre personnel. Il a été relevé de ses fonctions», a confirmé Bernard Gauthier, secrétaire général du CSSDC.
L’organisation n’émettra pas d’autres commentaires pour le moment et laissera les procédures judiciaires suivre leur cours. Les responsables collaboreront avec les autorités si cela s’avère nécessaire.
«Nous encourageons toute victime d’acte à caractère sexuel à le dénoncer et à s’adresser à la Sûreté du Québec», a-t-il ajouté.
Milieu du hockey sous le choc
M. Bélair agissait également comme entraîneur-chef d’une équipe de hockey peewee de Drummondville. Il cessera d’occuper ses fonctions la durée des procédures judiciaires, et ce, même si rien n’indique pour le moment que les faits reprochés ont rapport avec le milieu du hockey.
«Je suis choqué et je suis déboussolé», a tout de même exprimé le président de l’Association de Hockey Mineur de Drummondville (AHMD), Luc Camirand, lorsque L’Express lui a appris la nouvelle.
«Je ne veux plus le voir en arrière d’un banc tant et si longtemps qu’on n’aura pas la réponse finale (…) ce qui prime ce sont les enfants», s’est-il exclamé.
Selon le président de l’AHMD, un récent appel téléphonique d’une femme l’avait informé que cet entraîneur risquait de devoir cesser de coacher les jeunes hockeyeurs d’ici la fin de l’année. «C’est le seul son de cloche qu’on a eu», a spécifié ce grand-père de 60 ans.
M. Camirand explique qu’une enquête pour vérifier les antécédents criminels est effectuée avant d’accepter les entraîneurs et les gérants qui oeuvrent auprès des jeunes de l’AHMD qui regroupe 68 équipes. «C’est obligatoire!», a-t-il assuré.
À sa connaissance, ces vérifications sont effectuées à nouveau tous les deux ans.
M. Camirand allait s’enquérir du protocole à suivre auprès de la Ville de Drummondville en de telles circonstances et informer les familles des joueurs concernés.
Les hockeyeurs s’apprêtaient à retourner à l’aréna après deux fins de semaine à pratiquer sur des glaces extérieures, à cause des mesures sociosanitaires. Le président n’est pas au courant si M. Bélair était présent.
Les jeunes de son équipe sont âgés entre 11 et 12 ans. «C’est un âge vulnérable…», a terminé le sexagénaire.