Une centaine de places en garderies temporaires seront créées

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Par Louis-Philippe Samson
Une centaine de places en garderies temporaires seront créées
Le maire Alain Carrier entend créer 300 places en garderies temporaires avant la fin de l’année 2022. (Photo : archives - Ghyslain Bergeron)

GARDERIE. Afin de combler une partie de la demande en garderie, le maire Alain Carrier a fait des démarches pour créer une centaine de places temporaires cet automne.

Voulant permettre à des femmes qui, majoritairement, ne peuvent pas retourner au travail en raison du manque de places en garderies, le maire a indiqué avoir voulu prendre les choses en main.

«L’idée est simple, j’ai demandé à notre député Sébastien Schneeberger comment je pourrais entrer en contact avec quelqu’un qui peut répondre à mes questions concrètement et me dire quoi faire pour aider. Finalement, je me dirige vers les garderies temporaires. Pour ce faire, on peut collaborer avec la garderie qui a fait la demande de places supplémentaires. Il faut que la garderie soit impliquée parce que c’est elle qui va gérer le personnel dans ces garderies temporaires», a dit Alain Carrier.

Une garderie temporaire vise à combler un besoin immédiat en attendant qu’une infrastructure permanente puisse être déployée. Le bâtiment doit respecter les normes d’incendie et offrir des installations sanitaires adéquates. Les travaux d’aménagement d’une garderie temporaire ne doivent pas dépasser un budget de 50 000 $. Le gouvernement du Québec, via le ministère de la Famille, subventionne à la hauteur de 50 000 $ ces projets de garderies temporaires qui en font la demande.

Le maire signale avoir un rôle de facilitateur dans ce genre de dossier en accélérant certaines procédures et en aidant à trouver des emplacements propices pour ce type de service. «Le rôle que j’ai eu a été de trouver un local, de parler à des ingénieurs, des architectes, aux conseils d’administration, les faire visiter les lieux, essayer de trouver un chemin d’entente, trouver un loyer abordable, assurer qu’il y ait une visite du service d’incendie rapidement et aussi de trouver les fonds nécessaires si les travaux coûtent plus de 50 000 $. Ces fonds-là, je vais les trouver dans des commerces, des industries qui vont m’aider», a-t-il proposé.

Alain Carrier croit que les entreprises ont avantage à participer à ces projets de garderies temporaires s’il y a des besoins de financement. Selon lui, ces nouvelles places en garderie permettront à des femmes de retourner sur le marché du travail et peut-être même chez ces entreprises qui contribuent financièrement aux garderies.

Le ministère de la Famille annonce depuis le 24 août l’octroi de places supplémentaires en garderie pour les différentes régions du Québec. Le nombre de nouvelles places pour la région de Drummondville n’est toujours pas annoncé au moment d’écrire ces lignes. Alain Carrier estime qu’il aura le défi de créer un nombre équivalent de places en garderies temporaires rapidement afin que les familles qui profiteront des nouvelles places permanentes puissent bénéficier d’un service de garde plus rapidement.

Rendre service

Le maire s’est lancé dans ces démarches pour rendre service aux parents qui ne peuvent pas retourner au travail parce que leur enfant ne peut pas être accueilli dans une garderie. Également pour retirer un certain fardeau financier aux établissements qui n’auront pas à piger dans leurs fonds pour aménager un local temporaire.

«Ce que je dis, c’est que ça va rendre service aux femmes. Je garantis que, pour 2022, je vais trouver 300 nouvelles places. Donc 100 places cette année et 200 places en 2022. Après, je vais voir l’enveloppe budgétaire qui va être disponible et mon but est d’aider. Ce que j’aimerais, un jour, c’est d’aider les garderies privées, si elles devaient être subventionnées, à trouver un emplacement et les aider à obtenir leurs permissions et tout ce dont elles ont besoin pour procéder. Mon rôle est d’être proactif et de trouver des places», a fait savoir M. Carrier.

Selon Alain Carrier, en réglant le problème du manque de place en garderie, une partie du problème du manque de main-d’œuvre devrait aussi se régler. «Si on ouvre 100 places en garderie, je viens de mettre un nombre équivalent de personnes disponibles sur le marché du travail. Je n’ai pas besoin de vous dire que je me fais appeler tous les jours pour dire que tout le monde manque de personnel. Je pense que c’est gagnant-gagnant. C’est gagnant pour les femmes et c’est gagnant pour les commerces et industries qui cherchent du personnel», a-t-il proposé.

À Drummondville, les derniers chiffres indiquent un manque à gagner d’environ 1 000 places en garderies. Officiellement, il y a approximativement 500 noms inscrits sur les différentes listes d’attente. Le maire croit que plusieurs familles sont si découragées de la situation qu’elles n’osent même plus s’inscrire sur une liste d’attente.

La première garderie temporaire prévoit ouvrir ses portes au tournant des mois de septembre et octobre, où il pourrait y avoir jusqu’à 60 places pour des enfants. Une seconde, attendue en novembre, proposerait une quarantaine de places supplémentaires.

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