Un balado portant sur la communauté religieuse de L’Avenir

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Par Emmanuelle LeBlond
Un balado portant sur la communauté religieuse de L’Avenir
Victor Galeretta a réalisé sa toute première série de balados, L'Avenir nous le dira. (Photo : gracieuseté)

BALADO. Percer le mystère de l’Ordre du Cœur Immaculée de S. Louis-Marie de Montfort : voici ce qui a poussé Victor Galarreta à se lancer dans une série de balados, intitulée L’Avenir nous le dira. Après avoir consulté les archives et mené plusieurs entrevues, le jeune homme invite le public à le suivre dans cette enquête, dans laquelle le passé et le présent se côtoient.

Au début de la pandémie, Victor Galarreta a décidé de s’éloigner de Montréal pour habiter chez sa copine à Drummondville. En se promenant sur les routes de la région, il a appris l’existence de la communauté religieuse qui habitait autrefois à L’Avenir. Au fil des discussions avec les gens du coin, le jeune homme a développé un vif intérêt sur le sujet.

La pochette de la série Balado. (Photo: gracieuseté)

«Mes cours à distance venaient de finir et je cherchais des choses à quoi m’intéresser. Ce sujet-là est arrivé. Au début, c’était vraiment une histoire de curiosité. En faisant des recherches, je ne trouvais pas de réponses à mes questions. Je me suis enfoncé là-dedans avec ma blonde Lory. On passait nos soirées à se renseigner sur le sujet», raconte l’étudiant universitaire. Son ami Éloi Halloran s’est également joint au duo pour donner un coup de main à l’équipe.

Victor Galarreta a épluché les articles de journaux, notamment de L’Express, pour en apprendre davantage sur l’histoire de l’ordre. Le jeune homme a même échangé avec Gérald Prince, un journaliste à la retraite qui a visité les lieux à l’époque.

Rappelons que l’Ordre du Cœur Immaculée de S. Louis-Marie de Montfort était une communauté religieuse établie sur le 5e Rang à L’Avenir, dont le père Yves-Marie Blais était le fondateur. Tout un domaine a vu le jour à la fin du XXe siècle, au sein duquel divers bâtiments ont été érigés : magasin, moulin, cafétéria, grotte d’adoration, calvaire illuminé, etc.

Les trois croix installées sur le site de l’ordre qui étaient visibles de l’autoroute. (Photo: archives)

C’est sans oublier la vocation agricole rendue possible grâce aux serres de légumes, vergers, cueillette de petits fruits, pépinière. Deux lacs artificiels permettaient également la pisciculture. L’ordre avait pour pilier central l’idée que la fin du monde était proche en raison du retour imminent du Christ.

Diversité des sources

Victor Galarreta a approché plusieurs intervenants dans son projet, dans le but d’avoir des points de vue diversifiés. «Je voulais avoir des témoignages des gens qui ont un regard immédiat sur la communauté. Aussi, je voulais parler à des professeurs d’université pour aller chercher un équilibre. Les discours se complètent», soutient-il.

D’anciens résidents de la communauté religieuse ont accepté de partager leur expérience, tout en donnant des détails sur la structure et les croyances de l’ordre. Le sociologue Jean-Philippe Warren ou encore les théologiens Rick Van Lier et André Gagné prennent également la parole pour répondre aux questionnements de Victor Galarreta, à propos des modes de vie alternatifs, des formes dû croire et des discours eschatologiques.

Aujourd’hui, le site appartient à un propriétaire privé (Photo: Ghyslain Bergeron)

Le jeune réalisateur a savouré toutes les étapes de l’aventure. «L’ampleur du projet ne m’a pas tant surpris, parce que j’avais tellement d’idées. J’ai dû me contrôler. Ce qui m’a surpris, c’est le temps que ça m’a pris. Je ne l’ai pas vu passer. J’ai eu la tête dans L’Avenir toute l’année», témoigne-t-il.

L’Avenir nous le dira est le premier projet balado de Victor Galarreta. «Une personne qui m’a beaucoup aidé, c’est la réalisatrice d’Enquête, Johanne Faucher. Je suis entré en contact avec elle pour mon podcast. Elle a été très généreuse avec moi. Je lui ai posé beaucoup de questions, comme par rapport au code d’éthique journalistique», précise celui qui a eu un réel coup de cœur pour cet univers.

Ce dernier a eu un coup de cœur pour l’univers des balados. «Éloi et moi jasons et on se dit que ça serait vraiment le fun d’en faire un autre. Maintenant, ça va être intéressant d’aller ailleurs et ne pas prendre la forme de l’enquête.»

Les épisodes sont disponibles sur Spotify, Apple podcast et Youtube. Pour plus d’informations, rendez-vous au https://lavenirnousledira.ca/

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