Une cure de rajeunissement pour le secteur de l’alimentation

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Par Emmanuelle LeBlond
Une cure de rajeunissement pour le secteur de l’alimentation
La façade du secteur de l’alimentation du Centre de formation professionnelle Paul-Rousseau – Centre Alessa. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ÉDUCATION. Le secteur de l’alimentation du Centre de formation professionnelle (CFP) Paul-Rousseau a eu droit à une cure de rajeunissement. Grâce à la construction du nouveau pavillon, situé sur la rue des Écoles, les élèves et le personnel enseignant disposeront d’équipements modernes ainsi que d’espaces de travail ergonomiques, dès la rentrée 2021.

Quelques mois avant l’ouverture officielle, la directrice adjointe Sophie Labonté a accepté de faire une visite guidée à L’Express pour présenter les nouveaux locaux. Lorsque les travaux seront exécutés, il va sans dire que les locaux auront fière allure.

La boutique qui sera à la disposition de la clientèle. (Photo Ghyslain Bergeron)

À l’entrée, une charmante boutique accueille les visiteurs. «Il y avait une boutique accessible à Marie-Rivier avec des heures restreintes. Vu qu’on n’avait pas un grand espace, on ne pouvait pas vendre beaucoup de produits. Ici, ça sera une vraie boutique», souligne Mme Labonté.

Les réalisations des apprentis cuisiniers et pâtissiers garniront les tablettes et rempliront les frigidaires. «Notre mission, c’est de faire en sorte que les élèves soient compétents pour qu’ils soient prêts pour le marché du travail. Ceci dit, ils ne peuvent pas y arriver en faisant seulement une tarte aux pommes. Ils ne peuvent pas être parfaits du premier coup. En faisant de grandes quantités, ça permet de parfaire les compétences», explique-t-elle.

La boutique ouvrira ses portes cette année. «On va la maximiser. On va la développer. On peut faire de beaux projets avec ça.»

Côté Jardin

En poursuivant son chemin, le visiteur fait face à un long couloir où se dressent d’imposantes poutres en bois. De grandes vitres laissent entrevoir une terrasse extérieure, à laquelle tous les membres du centre auront accès.

La salle à manger peut se transformer en trois salles de classes. (Photo Ghyslain Bergeron)

«Le jardin intérieur va être aménagé en septembre. On est dans un secteur alimentaire. On veut quelque chose qui rejoint l’alimentation. On veut des plantes non seulement ornementales, mais aussi à mission comestible. Les paysagistes vont nous soumettre une liste et on va faire un aménagement», indique Mme Labonté.

De retour dans le bâtiment, une vaste salle à manger se trouve à côté du passage, pour recevoir les clients du restaurant-école. «Ça va s’appeler Côté Jardin. On trouvait que Le Guéridon avait fait son temps. On y va avec un peu de modernité. On va pouvoir accueillir 120 clients. Ça sera toujours disponible pour des réservations en ligne», informe-t-elle. Lorsque le restaurant sera fermé, l’espace pourra se diviser en trois salles de classe.

Cuisines

Pendant quatre mois, l’équipe a visité plusieurs centres de formation pour retenir ses coups de coeur dans le cadre de la réalisation des plans. «On a visité à Québec, Cowansville et Trois-Rivières. Ces visites-là nous ont vraiment aidés avant de se placer. Il y a une firme spécialisée qui s’est penchée là-dessus en essayant de répondre à nos besoins.»

Les aires de chauffe de la cuisine de production. (Photo Ghyslain Bergeron)

Au Centre Alessa, trois ateliers composent le secteur de l’alimentation, soit deux pour la cuisine et un pour la pâtisserie. Dans la cuisine de production et la cuisine laboratoire, les apprentis cuisiniers disposent d’aires de chauffe et de stations de travail ergonomiques. Des équipements modernes et de niveau professionnel sont également à portée de mains.

«On a gardé le tiers de l’équipement de Marie-Rivier. C’est un mélange de neuf et de vieux. Par exemple, les aires de chauffe sont complètement neuves. Contrairement aux espaces de travail à Marie-Rivier, on a été vers une version moderne qui est en stainless», exprime Mme Labonté.

Des îlots d’enseignement trônent dans chacune des classes. «Autour, on va retrouver nos 24 tabourets pour les élèves. De l’autre côté, on a la station du professeur. Les démonstrations vont pouvoir se faire.»

Quant au secteur de la pâtisserie, il est composé de deux sections, le chaud et le froid. «Pour assurer la sécurité, il y aura un système de caméras. Le professeur pourra voir ce qu’il se passe de l’autre côté via les écrans», précise la directrice adjointe.

La section froide de la pâtisserie. (Photo Ghyslain Bergeron)

Un congélateur et un réfrigérateur ont également été ajoutés, tout juste à côté du magasin central qui assure l’approvisionnement en nourriture.

Communauté étudiante

Avec la formation du Centre Alessa, les pavillons sont enfin reliés entre eux, ce qui favorise le développement d’une communauté étudiante. «J’avais 60 élèves en soins esthétiques qui se retrouvaient isoler. Il y en a environ 150 du côté de Marcel Proulx dans le secteur santé. On avait Marie-Rivier avec l’alimentation. Le fait de réunir ça, ça donne une vie d’école.»

Rappelons que le secteur de l’alimentation était établi à l’école secondaire Marie-Rivier depuis 1977 et a été aménagé à partir des installations de la cuisine qui datait de 1955. Les formations en pâtisserie, en cuisine de même qu’en restauration y sont offertes.

En 2019, le Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC) a eu le feu vert, après cinq années à réitérer sa demande au ministère de l’Éducation, pour déménager. Les équipements étaient entre autres vétustes.

Les couloirs colorés. (Photo Ghyslain Bergeron)

Centre Alessa

La construction a débuté l’année dernière tout près du centre administratif du CSSDC sur la rue des Écoles, à Drummondville. Le nouveau bâtiment communique de l’intérieur avec le Centre Saint-Frédéric (offrant les programmes de soins esthétiques et de coiffure) et le Centre Marcel-Proulx (offrant les programmes de santé). Le CFP Paul-Rousseau – Centre Alessa est le nouveau nom qui désigne l’ensemble des pavillons.

Soulignons que le projet a été réalisé à partir d’un investissement de 12,9 M$. En quittant l’école secondaire Marie-Rivier, le secteur de l’alimentation libère environ 200 places. Les appels d’offres pour convertir la portion «formation professionnelle» en classes pour le secondaire seront lancés en septembre prochain, confirme Bernard Gauthier, directeur du service des communications. Selon l’échéancier, les travaux seront terminés à la rentrée 2022-2023.

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