CULTURE. Les amateurs d’art sont invités à voyager à travers l’exposition collective Osez les Caraïbes, présentée à la Galerie mp tresart cet été. Des couleurs éclatantes ainsi qu’une faune et une flore luxuriantes attendent les visiteurs.
«J’ai lancé l’appel l’année dernière. On était en plein confinement. Les gens avaient vraiment besoin d’évasion et de se projeter dans quelque chose de beau. Les voyages n’étaient pas permis. Je suis une personne qui voyage beaucoup. J’adore les Caraïbes. Je me suis dit que d’inciter les artistes à créer à partir de ce thème, ça pourrait être vraiment stimulant et intéressant pour le public», soutient la propriétaire de la galerie, Mélanie Poirier.
Un total de 16 artistes a embarqué dans le projet, provenant de plusieurs endroits à travers le Québec. L’artiste peintre Julie Vanasse a été interpellée par le thème. «Quand j’ai vu passer l’annonce, ça a stimulé ma créativité. J’avais le goût de faire des peintures qui représentaient ce coin-là, que j’ai visité à plusieurs reprises», mentionne-t-elle.
La Sherbrookoise s’est inspirée des photos qu’elle a prise lors de ses voyages dans les Caraïbes pour créer ses toiles. «Chaque œuvre porte le nom de l’île où j’ai été. La première s’appelle Haïti. Je l’ai fait à partir de la photo d’une amie qui vient d’Haïti. J’aime beaucoup faire des portraits.»
«La deuxième œuvre est une photo sous-marine que j’avais prise à Cozumel où on voit un banc de coraux et une tortue. On avait rencontré une tortue qui plongeait», complète-t-elle.
La mosaïque
Pour sa part, Marilyne Milette participait pour la première fois à un collectif à la Galerie mp tresart. «Je ne suis pas habituée de travailler avec un thème précis et j’ai beaucoup aimé ça. En terminant, j’avais encore des idées pour faire d’autres œuvres. J’aurais pu prolonger ma série», affirme-t-elle, en riant.
L’artiste mosaïste a réalisé quatre tableaux. «Pour moi, c’est important que les œuvres soient reliées. J’ai été inspirée par les petites maisons d’été qu’on voit dans le sud.»
Dès le mois de septembre, la Gatinoise s’est mise au travail. «Ça demande beaucoup de minutie. La mosaïque, c’est comme un casse-tête. On ne peut pas tricher. C’est toujours un morceau un par un», soutient celle qui adore intégrer de la vaisselle et des perles dans ses créations.
L’art fluide
Valencia Emond se démarque par la technique qu’elle utilise, l’art fluide. «Je verse de l’acrylique liquide directement sur la toile. Je la balance de gauche à droite et de haut en bas pour étendre la peinture. Je peux décider de faire sécher la toile en pente pour créer des effets de mouvement», explique-t-elle.
La mer des Caraïbes est au cœur de ses œuvres. «J’ai opté pour des toiles rondes. Quand je trouve des choses spéciales et uniques, je les achète. Quand il y a une occasion spéciale, je me lance. La rondeur, la mer, les courbes et les vagues, pour moi ça avait du sens.»
Cette dernière a adoré son expérience de création. «Mon père est haïtien mixte. Ma mère est québécoise. Je me suis dit que c’est une belle façon de renouer avec mes racines caribéennes. Ça fait plus que dix ans que je n’ai pas été dans les Caraïbes. Ça me rappelait de bons souvenirs», exprime-t-elle.
L’exposition est disponible jusqu’au 30 septembre. Bastien, Daniel Hébert, Denise Larocque, Isabelle Plante, Katia Leblanc, Manon Talbot, Mélissa Bégin et Myriam Bussière ont également participé à l’exposition. À cette brochette de créateurs se joignent les artistes permanents : Diane Béland, ReBel, Maria Tremblay, Daniel Giroux et Mélanie Poirier.
Les heures d’ouverture sont : vendredi entre 19 h et 21 h et samedi/dimanche entre 11 h et 17 h. La Galerie mp tresart est située à Durham-Sud. L’entrée est gratuite.
