MUNICIPAL. La Ville de Drummondville a réussi à dégager un surplus de 12,3 M$ en 2020, notamment en raison des subventions gouvernementales, du boom immobilier et de la réduction des dépenses en lien avec le ralentissement des activités municipales dans le contexte pandémique.
L’exercice financier 2020 a permis à la Ville d’engranger des revenus de l’ordre de 136,2 M$, soit quelque 8,7 M$ de plus que les prévisions budgétaires. Les dépenses se sont chiffrées à 123,9 M$ au 31 décembre 2020. Ce résultat est inférieur d’environ 3,6 M$ aux prévisions budgétaires de l’année.
La Ville a ainsi terminé l’année financière 2020 avec un excédent des revenus sur les dépenses de l’ordre de 12,3 M$. De ce nombre, près de 5 M$ proviennent de subventions gouvernementales. La Ville a enregistré une année record en termes de revenus de droits de mutation, soit les taxes de bienvenue, avec un montant de 3 M$. La vente de terrains industriels représente pour sa part 2,4 M$.
«N’eût été la subvention COVID-19, et si le marché immobilier ne s’était pas emballé à ce point, notre surplus aurait été globalement de l’ordre de 3,8 M$, ce qui est au même niveau que la moyenne de nos surplus des cinq dernières années. Il faut dire que notre surplus n’est pas exceptionnel dans le monde municipal. Il représente en fait 9,6 % du budget de l’année. D’autres villes comparables se trouvent dans la même situation que nous, comme Brossard (12 %), Saint-Jérôme (11,5 %) et Granby (8,9 %). Il ne s’agit donc pas d’un cas d’espèce», indique le maire de Drummondville, Alain Carrier.
Notons qu’une partie des subventions gouvernementales de près de 5 M$ doit permettre de donner un coup de pouce à la Ville, qui a engendré des dépenses de l’ordre de 1,3 M$ en 2020 en raison de la pandémie. Les élus ont accordé une subvention spéciale de 1 M$ au Centrexpo Cogeco, qui a subi les contrecoups de la COVID-19. La Société de développement économique de Drummondville (SDED) a reçu une somme de 150 000 $ pour sa campagne Ça va bien acheter.
Sur recommandation de l’appareil administratif, le conseil municipal a convenu d’utiliser le surplus en versant un montant de 3 M$ doit permettre de devancer la réalisation de la phase 3 du parc industriel du secteur Saint-Nicéphore et une somme de 3 M$ au fonds de roulement de la Ville permettant de faire passer le capital autorisé de 22,4 M$ à 25,4 M$.
Un montant de 1 M$ sera versé au surplus accumulé affecté «Engagements financiers/Dette à long terme». La dette à la charge de l’ensemble des contribuables drummondvillois était de 131,2 M$ au 31 décembre 2020. Quant à la dette de secteurs, elle se chiffrait à 20,9 M$. Par conséquent, la dette totale nette à long terme représentait une somme de 152,1 M$ au terme de l’exercice financier.
«2020 aura été l’année de tous les extrêmes : des restrictions sanitaires jamais vues, un marché immobilier qui s’emballe, une nouvelle réalité stressante qui nous a forcés à faire des sacrifices et à faire preuve de résilience quotidiennement, etc. Notre organisation a réussi à maintenir le cap et a continué d’offrir des services de qualité aux citoyens malgré toutes les contraintes. Nous pouvons être fiers de ce qui a été accompli», soutient le maire Carrier.
Malgré le contexte pandémique, les investissements réalisés par la Ville au cours de l’année 2020 se chiffraient à 57,8 M$.
États financiers 2020
- Surplus de 12,3 M$
- 5 M$ reçus en subventions gouvernementales
- 3 M$ en revenus de droits de mutation
- 2,4 M$ en revenus provenant de la vente de terrains industriels
- 1,3 M$ de dépenses liées à la pandémie
- 3 M$ seront versés au fonds de roulement de la Ville
- 1 M$ ira au surplus accumulé affecté «Engagements financiers/Dette à long terme»
- 3 M$ bénéficieront à la phase 3 du parc industriel du secteur Saint-Nicéphore
- Investissements de l’ordre de 57, 8 M$
- Dette totale nette de 152,1 M$
