AFFAIRES. L’ère numérique apporte son lot d’autoportraits et de publications instantanées sur les réseaux sociaux, ce qui a mené le domaine de l’image à devenir éphémère. Après trois ans de recherches, de planification et de prises de conscience, l’entreprise Wonder Kid Portraits compte bien redonner à la photographie ses lettres de noblesse et permettre un retour aux sources.
L’entreprise drummondvilloise se spécialise dans les portraits d’enfants haut de gamme en couleur, ou noir et blanc. Dans un studio nouvellement aménagé au 334, rue Lindsay, le propriétaire Guy Daudelin est à terminer les derniers préparatifs avant l’ouverture officielle du 1er juin prochain.
«Cette entreprise est le fruit d’une rencontre effectuée lors de rassemblements de photographes de Drummondville. Je me suis lié d’amitié avec Lucie Choquet qui se spécialise dans les portraits d’enfants. On a uni nos forces pour faire germer ce projet. On a alors développé un concept dans un style vraiment différent de ce que tout le monde fait. Nos portraits sont uniques», a-t-il expliqué.
Wonder Kid Portraits a connu un ralentissement quand Mme Choquet a décidé de retourner dans son pays d’origine, la France, ce qui a compliqué les choses.
«Ç’a été un bout «tough». Mais après quelques mois, je me suis relevé et j’ai décidé de foncer seul. J’ai créé mon logo, mon site Web et effectué quelques portraits d’enfants pour montrer de quoi j’étais capable», a précisé M. Daudelin qui souligne que sa partenaire d’affaires a toujours été impliquée dans les démarches, malgré la distance.
Les portraits créés par M. Daudelin se veulent des œuvres qui traverseront le temps, comme par le passé. «Les images sont tellement lancées un peu partout que, quelques jours après, elles sont oubliées. On veut que ce soit des images qui vont rester, c’est pourquoi on a effectué des recherches pour trouver des matériaux canadiens qui vont perdurer. On veut ramener ça un peu comme à l’ancienne et que les gens retrouvent le plaisir d’accrocher des portraits au mur. Que ça devienne des héritages familiaux», a ajouté le photographe autodidacte.
Outre le photographe, Wonder Kid Portraits peut compter sur le talent de la maquilleuse et coiffeuse professionnelle Marie Sonex. Selon les concepts, elle effectue le maquillage et les retouches à la coiffure des modèles. «J’avais déjà travaillé avec Marie et j’avais vraiment apprécié ce qu’elle fait et son enthousiasme», a précisé le photographe de 41 ans.
Un projet de cette envergure nécessite une préparation méticuleuse afin de pouvoir tirer son épingle du jeu. «J’ai eu une excellente collaboration d’une cliente commerciale qui m’a offert d’utiliser son studio pour commencer. Donc, au cours des 10 derniers mois, j’ai pu me préparer, faire des tests et fignoler mon produit. Ç’a été fort utile. Il y a eu des changements au sein de son entreprise et je me voyais mal déménager mes choses dans un autre local, alors j’ai décidé de me lancer dans le vide, mais j’y crois», confie M. Daudelin.
Déjà , Wonder Kid Portraits se démarque non seulement à Drummondville, mais aussi dans tout le Québec. «Mes clients n’hésitent pas à faire de la route et notre positionnement géographique m’avantage beaucoup. J’ai eu des séances avec des gens de la Mauricie, de l’Estrie, de Montréal, Québec et Drummondville. On privilégie le contact humain. On accompagne le client dans sa sélection des portraits. J’ai même livré des cadres et installé des portraits chez des clients! Les commentaires de nos clients sont super positifs. C’est encourageant.»
Guy Daudelin est originaire de Drummondville. Après avoir travaillé dans le commerce de détail comme gérant, il a découvert la photographie un peu par hasard. «La photo est arrivée dans ma vie vers 2007. Je faisais ça de façon amateur et je me suis rendu compte que j’aimais vraiment ça. J’ai touché à la photo d’architecture, l’événementiel, des séances corporatives professionnelles, des photos de produit pour le e-commerce et bien d’autres sujets. Je fais aussi de la retouche de photos. J‘ai tout appris moi-même. Maintenant, j’ai décidé de me concentrer sur les portraits d’enfants. C’est un milieu difficile, mais je crois que notre style sera reconnu dans plusieurs années», a-t-il expliqué.
Wonder Kid Portraits compte bien continuer d’évoluer et espère bien pouvoir offrir le même service en France. «Avec Lucie qui est là -bas et qui est l’inspiration de l’entreprise, c’est envisageable. Mais, pour le moment, on va se concentrer ici. J’ai d’autres idées, mais on va tout d’abord établir le studio», a laissé entendre M. Daudelin, en conclusion.
Pour découvrir Wonder Kid Portraits, il faut visiter le www.wonderkidportraits.com.