La SQ déploiera un projet pilote de caméras portatives dans Drummond

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Par Louis-Philippe Samson
La SQ déploiera un projet pilote de caméras portatives dans Drummond
Les policiers de la SQ de la MRC de Drummond porteront des caméras portatives dès le mois d'octobre 2021 pour une durée de six mois. (Photo : Gracieuseté)

POLICE. La Sûreté du Québec (SQ) a annoncé, le 26 avril, le déploiement d’un projet pilote impliquant l’utilisation de caméras portatives par les patrouilleurs dans quatre MRC du Québec. La MRC de Drummond, qui a été sélectionnée pour participer à ce projet, pourra équiper des policiers  dès le mois d’octobre. Les caméras seront mises en service pour six mois.

Dans chaque MRC, les caméras seront activées de différentes façons et pour différents types d’interventions. La SQ souhaite pouvoir observer le plus de façons différentes de travailler des policiers en vue de choisir la meilleure façon de procéder si les caméras devaient être autorisées sur l’ensemble du territoire.

«Dans la MRC de Drummond, on essayerait une caméra de nouvelle génération qui nous permettrait, possiblement, d’émettre de façon continue et en direct l’intervention policière pour permettre l’assistance d’un spécialiste qui pourrait aider les policiers. Ce qui serait intéressant lors d’intervention auprès d’une personne qui serait mentalement perturbée, par exemple», a présenté le lieutenant Benoit Richard, coordonnateur aux Services des communications de la SQ.

Les caméras seront activées de différentes façons selon la MRC dans laquelle elles seront déployées. Autant l’activation manuelle que l’activation automatique, déclenchée par la prise du pistolet à impulsion électrique ou de l’arme à feu par le policier, seront possibles au cours du projet pilote.

La MRC de Drummond a été choisie en raison de sa double réalité, c’est-à-dire la présence de milieux urbains, ruraux ou semi-urbains. «Le type et le volume d’interventions et la géographie de l’endroit vont nous aider à avoir une évaluation qui va être la plus latérale et la plus complète possible dans le cadre du projet pilote. L’idée derrière ça est d’avoir toutes les données possibles qui seront soumises au comité stratégique pour qu’il puisse prendre sa décision», a poursuivi le lieutenant Richard.

Des milieux semblables

(Photo : Gracieuseté)

D’une durée de 12 mois, le projet pilote ciblera quatre sites différents à travers la province, soit les MRC de Rimouski-Neigette, de La Vallée-de-l’or, de Beauharnois-Salaberry et de Drummond, et nécessitera l’utilisation de 40 caméras au total, pour un ratio de 10 par région. «L’objectif est d’avoir un échantillon qui sera similaire d’un endroit à l’autre. Chaque endroit a environ le même niveau de réponse d’appels, le même volume d’appels et le même type d’événement auquel on répond par rapport au nombre de policiers», a expliqué Benoit Richard.

Le projet pilote permettra d’enrichir les réflexions quant aux aspects techniques et juridiques sur l’ajout de caméras portatives à l’équipement des policiers afin de filmer leurs interventions. La Sûreté du Québec pourra ainsi documenter les avancées qui permettraient d’évaluer les incidences opérationnelles et administratives liées à l’utilisation de ce genre d’appareil. Au terme du projet, la SQ réalisera un bilan et fera part de ses conclusions dans un rapport qui sera déposé au ministère de la Sécurité publique (MSP) d’ici juin 2022.

Outre le MSP, la Sûreté du Québec travaille en collaboration avec plusieurs partenaires afin de mener à bien ce projet : le ministère de la Justice, Infrastructures technologiques Québec, le Directeur des poursuites criminelles et pénales, le Bureau des affaires pénales, le Bureau des infractions et amendes, les cours municipales, le Service de police de la Ville de Montréal, le Service de police de la Ville de Québec, le Service de police du Nunavik (anciennement Corps de police régional de Kativik), l’Association des directeurs de police du Québec, l’Association des policières et policiers provinciaux du Québec ainsi que l’École nationale de police du Québec, est-il décrit dans un communiqué de presse.

Rappelons que ce mandat a été confié officiellement à la Sûreté du Québec par la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault.

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