Les microcochons ont la cote

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Par Emmanuelle LeBlond
Les microcochons ont la cote
Samedi, une employée était sur place pour animer les visites. (Photo : Emmanuelle LeBlond)

ANIMAUX. Les microcochons n’ont pas échappé à la fureur des animaux de compagnie, constate la propriétaire de l’Élevage Microcochon & cie, Valérie Larose St-Louis. Malgré la demande, l’éleveuse reste sélective sur les adoptions, afin d’éviter les abandons.

Les microcochons sont des animaux qui sont de plus en plus populaires auprès des personnes qui sont à la recherche d’un compagnon à quatre pattes. «Le cochon miniature est un animal hypoallergène. Les gens qui sont allergiques aux chats et aux chiens vont souvent se tourner vers cet animal-là», explique Valérie Larose St-Louis.

Un bébé cochon. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

De tels élevages sont rares au Québec. La municipalité de L’Avenir fait partie des quelques exceptions. «On a beaucoup de génétiques. On est le plus gros élevage au Canada. J’ai environ une quarantaine de cochons à moi. On a des morphologies différentes. On a des couleurs uniques au pays qu’on a fait venir des États-Unis», soutient l’éleveuse.

Lors des derniers mois, plusieurs intéressés ont approché Valérie Larose St-Louis afin de prendre des informations sur l’adoption. «On reçoit beaucoup plus de messages. On en avait déjà beaucoup. On est vraiment débordé, souligne-t-elle.  Les gens sont plus portés à adopter des animaux parce qu’ils sont plus à la maison.»

Malgré la popularité de ses bêtes, cette dernière souhaite conserver une certaine éthique. «Nos femelles n’ont pas plus qu’une portée par année, pour leur santé. On ne peut pas faire plus de bébés. Dans une portée, on peut avoir entre deux et huit bébés par naissance. Chaque année est différente.»

Les mircrocochons sont des animaux hyp0allergènes. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Dans tous les cas, Valérie Larose St-Louis veut prévenir les abandons. «Au début de la pandémie, on a eu beaucoup d’adoptions et de retours. Ça s’est fait dans un court laps de temps. Après ça, on a été un peu plus sélectif. Maintenant, on donne beaucoup plus d’informations. On avise les gens. On n’a pas des cochons pour tout le monde de toute façon. Quand ils doivent attendre pour un animal, certaines personnes laissent faire.»

Même s’ils sont très mignons, il ne faut pas oublier la charge de responsabilités qui vient avec le microcochon. «C’est un animal qui va demander du temps et de l’éducation. On va le comparer à un enfant de trois ans, précise-t-elle. Il dort 70% de sa journée. Souvent, le moment où on part, ça va être son moment de sommeil. On conseille un 8h par jour. S’il s’ennuie, c’est là qu’il va devenir destructeur.»

Les enclos. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Pour les plus curieux, l’élevage situé à L’Avenir offre des visites afin de découvrir les microcochons. «On niveau des visites, il y a beaucoup de demandes. Il faut réserver au moins une semaine à l’avance», informe-t-elle. Petits et grands peuvent venir prendre les cochons dans leurs bras.

Valérie Larose St-Louis explore d’ailleurs le marché français. Elle s’est associée avec une fermette en France afin de répondre à la demande. «De cette façon, les bébés viennent au monde directement sur place. Ça m’évite de payer les frais d’importation et d’envoyer tous les bébés en avion.»

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