ENTREPRENEURIAT. Afin de s’occuper pendant le confinement du printemps 2020 et de se créer un revenu complémentaire, Maude Bray et Thomas Lafond, de Drummondville, ont lancé le commerce en ligne Ékoverda en avril dernier. Ce qui ne devait être qu’un projet d’appoint est rapidement devenu un travail à temps plein.
C’est la pandémie qui a motivé le couple à se lancer en affaires. Maude a perdu son emploi étudiant de réceptionniste hôtelière et Thomas a vu ses heures de travail réduites comme conseiller en sécurité financière.
«C’est surtout Thomas qui a les grandes idées entrepreneuriales. C’est lui qui m’a entraîné alors que je n’y connaissais rien. C’est la solution qu’on a trouvée pour occuper notre temps libre et se créer un petit revenu avec un commerce en ligne», a raconté Maude Bray.
Leur entreprise est spécialisée dans la distribution de produits écoresponsables, comme des boules de lavage réutilisables ou des sacs hermétiques réutilisables. L’écologie et l’écoresponsabilité font partie des valeurs que les cofondateurs ont bien voulu véhiculer avec leur plateforme.
«Comme je suis dans une communauté étudiante, je suis entourée de gens de 20 à 25 ans qui sont très conscientisés à propos de l’environnement. C’est de là que nous est venue l’idée de lancer l’entreprise. Finalement, les retombées ont été très bonnes. Ç’a pris plus d’ampleur ce à quoi l’on s’attendait, mais c’est une bonne nouvelle», a poursuivi la jeune femme de 21 ans.
Au départ, les entrepreneurs pensaient que leur commerce demeurerait un passe-temps. La plateforme a rapidement gagné des clients, ce qui les a obligés à commencer à se bâtir un inventaire plus important de produits. Aujourd’hui, la gestion d’Ékoverda est pratiquement devenue une tâche à temps plein, ce qui a fait reconsidérer le plan de carrière des deux fondateurs.
Affronter les difficultés
Bien que leur commerce ait connu un beau succès rapidement, le parcours de Maude et Thomas n’a pas été de tout repos. «Il y a eu beaucoup de difficultés. Juste pour développer la mentalité d’entrepreneur m’a demandé beaucoup de travail. Thomas a 22 ans, il a la même réalité que moi, il faut prendre de l’initiative parce qu’il n’y a personne en arrière de nous pour nous montrer le chemin à suivre. Il faut tout faire nous-même. Quand on a eu des problèmes de livraisons avec la COVID-19, comme beaucoup d’entreprises, il n’y avait personne pour nous épauler. C’est nous qui avons dû trouver les solutions», a commenté Mme Bray.
Le couple d’entrepreneurs a fait appel à l’Accélérateur entrepreneurial Desjardins de l’Université de Sherbrooke, où Maude Bray complète son baccalauréat en communication, en y soumettant un projet pilote. «Avec mon baccalauréat, j’ai rencontré des coachs d’entrepreneuriat, durant un stage, qui nous ont aidés à construire des modèles d’affaires, à trouver notre clientèle cible. Cela a bâti la start-up au complet pratiquement», a fait savoir la Drummondvilloise.
100% écoresponsable
Ékoverda s’engage à être une entreprise carboneutre. Pour y arriver, toutes les décisions sont prises en conservant une mentalité verte, du choix des produits en vente aux matériaux d’emballage. «Pour chaque produit vendu, l’entreprise fait un don d’un dollar à l’organisme Équiterre. Je travaille avec Carboneutre Québec qui nous aide à calculer toutes nos dépenses en carbone pour qu’on puisse les compenser en plantant des arbres», a décrit Maude Bray. Pour l’année 2020, Ékoverda plantera 125 arbres au Québec pour compenser ses émissions de carbone.
Les quelques produits offerts, jusqu’à maintenant, ont été sélectionnés en raison de leurs utilisations fréquentes par les familles et qui sont plus faciles à utiliser pour les gens qui débutent leur mouvement écologique.
«Les produits qu’on vise le sont pour éliminer tout ce qui est jetable au quotidien. Pour le moment, nous avons priorisé les sacs de plastique de genre Ziploc, les pellicules moulantes de plastique et les détergents qui sont les plus utilisés par les familles. Par exemple, sur une année complète, l’utilisation d’un sac réutilisable économiserait en moyenne 400 sacs jetables par maison», a proposé Maude Bray. Le site web d’Ékoverda propose aussi une section blogue dans laquelle on donne des conseils pour améliorer ses comportements écoresponsables.
Chose certaine, Maude Bray et Thomas Lafond voient grand pour la suite de leurs projets entrepreneuriaux alors qu’ils souhaitent poursuivre l’épanouissement de leur marque à long terme.
