Une électricienne de 20 ans fait sa place dans un milieu d’hommes

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Par Louis-Philippe Samson
Une électricienne de 20 ans fait sa place dans un milieu d’hommes
Olivia Gamelin a découvert son intérêt pour l’électricité grâce à ses cours de sciences au secondaire. (Photo : Gracieuseté)

FEMMES. Olivia Gamelin a choisi un métier qui la passionne. Elle est électricienne, un métier traditionnellement masculin. Si ses débuts sur le marché du travail se sont révélés plus difficiles, elle a eu la chance d’intégrer une nouvelle équipe qui lui permet maintenant d’exploiter son plein potentiel.

La jeune femme de 20 ans a obtenu son diplôme d’études professionnelles (DEP) en électricité au Centre de formation professionnelle Paul-Rousseau en février 2020. Elle s’est retrouvée sur le marché du travail dès sa graduation.

«Ça a été un dur retour à la réalité. Je pense que je m’attendais à des débuts plus joyeux. Le compagnon, avec qui j’étais jumelée, ne voulait pas travailler avec une fille. On m’a dit que ça serait comme ça partout, que j’allais devoir subir des commentaires désobligeants», a raconté Olivia Gamelin. Malgré tout, elle se dit compréhensive de la difficulté pour certains de voir une femme dans le métier.

Après cet échec, Olivia Gamelin s’est tout de même donné une deuxième chance de se tailler une place. Un ami qu’elle a côtoyé durant sa formation lui a conseillé de déposer sa candidature à François Bibeau, de l’entreprise Flex électrique de Drummondville.

«Il avait entendu parler de moi et il était intéressé par mon dossier. Je me suis lancée et j’ai passé une entrevue avec lui. J’ai été franche et je lui ai dit que je me laissais une dernière chance d’aimer le métier parce que l’ambiance que j’avais connue m’a dérangée. C’est vraiment l’équipe de travail qui fait en sorte qu’on passe de belles journées», a fait observer Mme Gamelin.

La tentative s’est révélée fructueuse alors qu’elle est à l’emploi de l’entreprise depuis juin. «Ça n’a pas pris de temps que je me suis attachée à l’équipe. Mon patron est un patron de rêve, il est gentil, cordial et à l’écoute. Présentement, je suis comblée. Je n’ai jamais eu le stress de devoir faire mes preuves parce que je suis une fille chez Flex», a affirmé Olivia Gamelin, qui se voit travailler pour cette entreprise longtemps.

Une place à prendre

La jeune femme soutient que des collègues lui ont souvent dit qu’ils aimeraient avoir une femme dans leur équipe de travail, parce qu’elles aident à changer l’ambiance. «Je pense que si on avait tous une équipe comme la mienne, le débat serait terminé. Plus ça va, plus les jeunes qui arrivent sur le marché sont ouverts à la présence des femmes. C’est prometteur pour l’avenir. J’ai parlé à mes professeurs dernièrement et je leur ai dit de nous amener de la relève féminine», a plaidé la Drummondvilloise.

L’électricienne croit que les femmes ont leur place dans les milieux habituellement masculins. «Peu importe le métier, il n’y a personne qui devrait nous empêcher d’atteindre nos objectifs. Il faut croire en soi et ne pas avoir peur. Avec de la détermination, il n’y a rien qui peut t’abattre», a conclu Olivia Gamelin.

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