Variants : tous les tests positifs sont criblés dans la région

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Par Cynthia Martel
Variants : tous les tests positifs sont criblés dans la région
(Photo : Deposit Photo)

COVID-19. Depuis la semaine dernière, tous les tests positifs à la COVID-19 sont criblés en Mauricie et au Centre-du-Québec afin de détecter l’apparition de variants et ainsi lutter contre la propagation de ceux-ci.  

D’entrée de jeu, le criblage permet de détecter plus rapidement les variants de la COVID-19.

«Contrairement au séquençage, le criblage ne permet pas nécessairement de trouver de nouveaux variants, mais de repérer les variants qu’on connaît pour mieux les cibler», a précisé Dr Alexis Danylo, microbiologiste-infectiologue au CIUSSS MCQ, mercredi en vidéoconférence.

Trois variants font l’objet de haute surveillance au Québec, soit ceux en provenance du Royaume-Uni, du Brésil et d’Afrique du Sud. Jusqu’à ce jour, 23 cas positifs de ces variants ont été confirmés en province, dont 20 sont liés au variant britannique. Aucun n’a été détecté sur le territoire du CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec jusqu’à maintenant.

«Nous avons un intérêt particulier à surveiller ces trois variants parce qu’ils pourraient avoir une répercussion importante éventuellement sur la transmission communautaire et la mortalité, s’ils se transmettent sur notre territoire», a fait valoir le Dr Danylo, en soulignant que le variant britannique serait potentiellement plus mortel.

Les spécimens positifs à la COVID-19 sont criblés dès le lendemain de l’émission du résultat, et ce, au laboratoire régional.

«Si le test de criblage montre potentiellement un variant, le spécimen est immédiatement envoyé au laboratoire de la Santé publique pour confirmer et identifier lequel», indique le Dr Danylo.

«Même si ce processus prend plusieurs jours, on n’attendra pas ce résultat pour réagir. On interviendra auprès de la personne concernée dès qu’on saura qu’elle est atteinte d’un variant. Les mesures d’intervention auprès de ce cas seront alors rehaussées. Nous allons aller avec des approches un peu plus agressives pour que la transmission soit limitée au maximum», a renchéri Dre Marie Josée Godi, directrice régionale de la santé publique.

Cette dernière a d’ailleurs donné trois exemples de gestion de ces cas en milieu scolaire ou en CHSLD.

«Advenant un cas associé à un variant dans une école, on procéderait au retrait de la bulle-classe et au dépistage des élèves. Si une école présentait plus d’un cas associé à un variant, la fermeture de l’école serait obligatoire et on procéderait à un dépistage massif. Du côté des CHSLD, soulignons que toutes les mesures sont déjà en place, à savoir la règle des admissions, la stabilisation des usagers et du personnel ainsi que le dépistage stratégique et sérié aux trois jours. De plus, la présence des variants au Québec nous amène à faire une modification dans les consignes de dépistage. Lorsqu’une personne est en attente de son résultat de dépistage, les membres de sa bulle familiale doivent demeurer à la maison jusqu’à la réception du résultat. Actuellement, nous maintenons une moyenne de 12 à 14 heures de délai pour la divulgation des résultats», a-t-elle expliqué.

Le CIUSSS MCQ vise cribler 100 % des tests positifs au coronavirus. À titre de comparaison, le séquençage permet d’analyser 3 % des échantillons.

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