CULTURE. Les artistes de la région et de l’extérieur sont invités à participer aux différents appels de dossiers de la Galerie mp tresart afin de relever un défi créatif.
Le centre d’exposition, situé à Durham-Sud, est à la recherche active de participants. Les intéressés peuvent soumettre leur candidature afin de s’impliquer dans des projets variés. «Avec chaque collectif, l’idée est de lancer un défi de création. L’objectif est de sortir de sa zone de confort. On laisse la chance aux gens de s’inscrire en laissant une ouverture dans nos thèmes», explique Mélanie Poirier, propriétaire du lieu culturel et artiste multidisciplinaire.
Osez les Caraïbes, osez le rouge, the power of love, histoires sans fin, la vita è bella et les couleurs de la liberté : voici les différents thèmes qui sont à la disposition des artistes.
La pandémie n’est pas sans conséquence pour la Galerie mp tresart. Lors des années précédentes, les candidatures pleuvaient à la tonne. La situation est différente cette année. «Avant, les gens s’inscrivaient rapidement. Avec la pandémie, ça a beaucoup freiné. Normalement, on était booké deux ans d’avance. Cette année, notre mois de juillet est encore à combler», souligne Mélanie Poirier, avec transparence.
«Les gens ont peur. D’autres sont aussi en panne d’inspiration. Quand on crée une œuvre, on donne tout ce qu’on a à l’intérieur de nous. On est passionné. Quand on a de la peine ou quand on est affecté par des émotions, c’est difficile de s’en cacher et de sortir quelque chose de positif. C’est un métier qui est connecté avec les émotions», explique-t-elle.
Aux yeux de Mélanie Poirier, il est important de rester optimiste. «Le soleil se cache derrière les nuages. Le soleil va briller demain, c’est une question de temps. Quand on est un artiste, il faut continuer de créer. C’est un besoin. Il faut continuer à assouvir ses besoins et le faire pour nous-même en premier. C’est une nouvelle réalité, mais il faut s’adapter. La vie continue.»
La Galerie mp tresart met à la disposition des artistes une boutique virtuelle, tout en créant des capsules vidéo dans le cadre des lancements. «Ce n’est pas d’hier que je fais ça. Je développe ça depuis des années. J’ai déjà créé un réseau. J’appréhendais ce qu’il s’en venait. Ça continue.»
Selon les constatations de Mélanie Poirier, les ventes sur sa plateforme en ligne ont doublé. «Les gens sont chez eux en télétravail. Ils sont pris entre quatre murs. Ils n’ont pas le choix de s’entourer de beau et de changer leur décor. Ils n’hésitent pas à acheter.»
Rappelons que toutes les informations concernant les appels de dossiers se trouvent sur le site web de la galerie.
Pour le moment, l’exposition solo Brisons les tabous d’Audrey Guertin et le collectif Osez le rêve habitent l’espace de la galerie, maintenant ouverte au public.
Notons que Mélanie Poirier continue à surfer sur la vague de différents projets reliés au lieu culturel. Des ateliers d’art en format virtuels seront prochainement en ligne pour les artistes en herbe de tout âge.
