Place en service de garde : en quête d’un miracle

Photo de Emmanuelle LeBlond
Par Emmanuelle LeBlond
Place en service de garde : en quête d’un miracle
Il faut faire preuve de persévérance pour trouver un milieu familial pour son enfant. (Photo : Unsplash)

FAMILLE. Marylène cherche une garderie pour son poupon depuis la fermeture de son service de garde subventionné en milieu familial. Face à la rareté de places, la mère se résout à éplucher les annonces sur les réseaux sociaux, en quête d’un miracle.

«Quand j’ai accouché en février, je savais que j’avais une place en milieu familial pour cet automne. Pour diverses raisons, l’éducatrice a décidé de cesser ces activités à la mi-février. En parlant avec d’autres mamans, j’ai réalisé que je n’étais pas la seule. Depuis les derniers mois, plusieurs milieux ont fermé leurs portes», raconte-t-elle.

Cette dernière précise qu’elle respecte le choix de l’éducatrice. «C’est une perle. On l’aime d’amour. Je comprends les raisons qui l’ont mené à fermer ses portes. On espère trouver une éducatrice comme elle dans le futur.»

La Drummondvilloise se trouve devant un réel casse-tête. Travaillant dans le domaine scolaire, Marylène ne peut pas se permettre de faire du télétravail pour s’occuper de son enfant. «On s’organise du mieux qu’on peut. Au niveau de la famille, c’est limité. Mes parents travaillent. Les parents de mon conjoint sont à l’extérieur.»

«Heureusement, mon conjoint travaille sur la construction saisonnière. Il est sur le chômage présentement. Il peut s’occuper de notre fille. Après, j’ai une sœur en congé de maternité qui peut prendre la relève», raconte-t-elle, en précisant que ces mesures sont temporaires.

La débrouillardise est de mise. «Je veux quand même une stabilité pour que mon enfant se développe une routine, soutient-elle. C’est un grand stress. On n’a pas les moyens pour lâcher notre emploi. On a d’autres enfants aussi.»

Essai-erreur

La Drummondvilloise doit faire preuve de persévérance et de patience. «J’ai appelé une trentaine de milieux familiaux. Il n’y avait aucune place disponible. Je me faisais répondre que je n’avais pas de place avant 2023 ou 2024. J’ai appelé dans un Centre de la petite enfance (CPE) et on m’a répondu que mon enfant était au-delà du 120e sur la liste. Les listes d’attente sont énormes», explique celle qui s’est également inscrite sur La Place 0-5.

Cette dernière s’est résignée à éplucher les différentes pages sur les réseaux sociaux, en espérant tomber sur des annonces. «Sur les groupes sur les réseaux sociaux, les publications sont nombreuses. C’est un peu décourageant parce qu’il y a des parents qui cherchent depuis un an ou deux ans. J’en suis rendue à regarder les commentaires des publications pour voir s’il y a des références intéressantes pour ma fille.»

Les opportunités sont rares et le temps continue de s’écouler. «On se retrouve dans l’urgence de trouver quelque chose, mais je ne veux pas que mon enfant aille n’importe où et avec n’importe qui. Est-ce que je peux vraiment me permettre d’être sélective? Je veux que ça clique avec l’éducatrice. C’est elle qui passe le plus de temps avec mon enfant.»

Marylène a une pensée pour les autres parents qui se trouvent dans cette situation. «Je pense à la maman monoparentale qui perd sa garderie et qui n’a pas de réseau. Ça peut vraiment être un enjeu important pour la famille», termine-t-elle.

Autre texte à lire: Drummondville s’attaque au manque de places en service de garde

Partager cet article