Course aux Oscars : le comédien Édouard Biron-Larocque ne tient plus en place

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Par Emmanuelle LeBlond
Course aux Oscars : le comédien Édouard Biron-Larocque ne tient plus en place
Édouard Biron-Larocque est le personnage principal du court métrage Recrue. (Photo : gracieuseté)

CINÉMA. Le jeune Drummondvillois Édouard Biron-Larocque est plus près que jamais de réaliser son rêve. Le 9 février, le comédien saura si le court métrage Recrue – dont il est le personnage principal – sera retenu dans la course des Oscars.

Âgé de neuf ans, Édouard Biron-Larocque sait ce qu’il veut dans la vie. Lors d’une entrevue avec L’Express en 2019, le Drummondvillois avait confié vouloir une étoile à son nom à Hollywood. Rien de moins. Quand il a appris que le court métrage s’était qualifié dans la course des Oscars, le jeune garçon ne tenait plus en place.

L’an dernier, Édouard Biron-Larocque s’est rendu à Los Angeles avec sa famille pour vivre la frénésie des Oscars. (Photo: gracieuseté)

«Je savais ce qu’étaient les Oscars. C’était un de mes rêves. J’étais vraiment content. Je n’écoutais plus mes parents tout le long de la soirée», s’exclame-t-il, en riant.

Sa mère, Geneviève Biron, était tout aussi emballée. «On n’en revenait pas. Quand on l’a su, on s’est dit que c’était gros. Il n’y a pas beaucoup de films qui sont retenus à travers le monde.»

Rappelons que le court métrage Recrue, réalisé par Pier-Philippe Chevigny, traite de la montée de l’extrême droite au Québec. L’histoire est racontée par Alex, un jeune garçon (Édouard Biron-Larocque) qui est élevé par un père (Émile Schneider) membre d’une milice, à l’image d’un groupe comme la Meute. Il s’agit d’une incursion dans ce milieu, à travers le regard d’un enfant.

Les images ont été tournées en 2018. Il s’agissait du premier court métrage du comédien drummondvillois. En audition, Pier-Philippe Chevigny a tout de suite été interpellé par l’enthousiasme et le talent d’Édouard Biron-Larocque.

Lors du tournage, le réalisateur a été impressionné par le professionnalisme du jeune garçon, qui avait sept ans à l’époque. «Je fais souvent des plans séquences. Ce sont de longs plans avec la caméra qui se déplace. Il y a une chorégraphie et des détails à se souvenir. Pour un enfant qui est petit, c’est très exigeant de tout le temps refaire les scènes. Édouard était vraiment motivé, c’était le bon fit», mentionne-t-il.

Le comédien Émile Schneider en compagnie du réalisateur Pier-Philippe Chevigny. (photo: gracieuseté)

À ce jour, Recrue a figuré dans la liste d’une centaine de festivals, en raflant un total de 25 prix. En remportant le prix Golden Owl du Tirana International Film Festival, le film s’est automatiquement qualifié pour l’Oscar du meilleur court métrage (fiction). Cette réalisation est tout un exploit pour une production québécoise, rappelle le réalisateur.

«Cette semaine, c’est le vote pour déterminer la short list (courte liste). Ils vont prendre les cent films qualifiés à travers le monde pour les réduire à dix titres», informe Pier-Philippe Chevigny.

Les résultats seront annoncés le 9 février. «Je me sens stressé. J’aimerais beaucoup continuer», souligne le jeune acteur, qui a d’ailleurs remporté le prix du Best Young Actor au New York Cinematography Awards, en novembre.

Dans tous les cas, le réalisateur a déjà le sentiment du devoir accompli. «On va prendre ce qui vient. Si on fait la short list, c’est tant mieux. Pour moi, Recrue est déjà un immense succès. Avec la quantité de festivals qu’on a eue, j’ai vraiment dépassé mes attentes. Ce qui vient après, c’est du bonus.»

 

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