Le meurtrier de Mélanie Decamps fait de nouveau face à la justice

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Par Marilyne Demers
Le meurtrier de Mélanie Decamps fait de nouveau face à la justice
Michel Déry, 61 ans, a été arrêté pour des infractions de nature sexuelle produites dans les années 1970 et 1980. (Photo : Gracieuseté)

ARRESTATION. Michel Déry, le meurtrier de Mélanie Decamps, une fillette de 5 ans assassinée en août 1983 à Drummondville, fait de nouveau face à la justice.

L’homme de 61 ans, qui réside désormais à Montréal, a été arrêté vendredi dernier par la Division des disparitions et des dossiers non résolus pour des infractions sexuelles qui se sont produites dans les années 1970 et 1980. L’individu fait face à des accusations de viol, enlèvement, grossière indécence et séquestration. Il comparaîtra jeudi par visioconférence pour sa remise en liberté.

L’histoire de la petite Mélanie Decamps avait fait jaser partout au Québec à l’époque. Disparue le 9 août 1983 au camping du parc des Voltigeurs après que sa mère se soit absentée quelques minutes, la fillette a été retrouvée morte 12 jours plus tard.

Michel Déry, qui avait alors 24 ans et demeurait à Drummondville, a été identifié par les policiers comme suspect. L’individu a finalement fait des aveux à l’enquêteur Jean-Paul Prince le 20 août 1983. Le lendemain, la fillette a été retrouvée bâillonnée et attachée à un arbre à l’endroit indiqué par Déry, soit à quelques kilomètres au sud du pont Curé-Marchand.

Michel Déry lors de sa comparution devant le juge Sirois à la salle d’audience du palais de justice pour le meurtre de Mélanie Decamps. (Photo : Société d’histoire de Drummond, fonds de La Parole)

Au terme d’un procès devant jury, Michel Déry a été reconnu non criminellement responsable du meurtre de Mélanie Decamps le 28 mai 1984. L’individu a été sous la responsabilité de l’Institut Philippe-Pinel, à Montréal, pendant quelques années.

Dans un article publié dans L’Express en 2018 et signé par le journaliste Stéphane Lévesque, on apprenait que Michel Déry pourrait être relié au meurtre de Chantal de Montgayard, une fillette de quatre ans enlevée à St-Hubert en juin 1972 et dont le corps n’a jamais été retrouvé. Après la parution de cette information rapportée par les enquêteurs de la Sûreté du Québec, Michel Beaudoin et Jean-Paul Prince, une enquête a été déclenchée par la SQ.

La structure de gestion des enquêtes sur les crimes en série (GECS), coordonnée par la SQ, est présentement déployée puisque plusieurs victimes ont été identifiées. Il s’agit d’une structure de commandement unifié au sein de laquelle les services de police québécois travaillent en partenariat afin d’identifier rapidement les crimes commis par des prédateurs et de procéder à leur arrestation.

La police recherche d’autres victimes de Michel Déry dans les années 1970 et 1980 pour des infractions similaires, notamment au Centre-du-Québec. Toute personne qui croit avoir été victime peut contacter la Centrale de l’information criminelle de la Sûreté du Québec au 1-800-659-4264.

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