Érosion des berges du Bec-du-Canard : une étude réalisée

Photo de Marilyne Demers
Par Marilyne Demers
Érosion des berges du Bec-du-Canard : une étude réalisée
L’érosion ronge les berges du secteur du Bec-du-Canard, à Drummondville.

ENVIRONNEMENT. Alors que des résidents ont soulevé des inquiétudes face à l’érosion des berges dans le secteur du Bec-du-Canard, une étude hydrogéomorphologique sera effectuée dans les prochaines semaines.

La Ville de Drummondville doit octroyer un contrat estimé entre 30 000 et 40 000 $ au cours des prochains jours afin de réaliser l’étude sur une distance de 5,5 kilomètres. L’évolution du cours d’eau depuis les dernières décennies et son impact sur les rives seront analysés.

Une prévision de l’évolution morphologique future du cours d’eau sera aussi faite. L’étude doit permettre de recueillir des informations sur la composition du sol dans ce secteur et de connaître les risques à court, moyen et long terme. «Ça va permettre de mieux cerner la situation et les problèmes. Ça va donner un diagnostic», mentionne le maire de Drummondville, Yves Grondin.

Une étude hydrogéomorphologique sera réalisée sur une distance de distance de 5,5 kilomètres dans le secteur du Bec-du-Canard. (Photo: Ghyslain Bergeron)

Les résultats de l’étude seront connus à la mi-septembre. Drummondville devra ensuite déterminer si elle va de l’avant avec la deuxième partie de l’étude, qui consiste à planifier les travaux. Si la Ville décide d’aller de l’avant avec cette étape, les pistes de solutions permettant de freiner l’érosion des berges seront présentées en décembre.

On ignore toutefois si ce sont les citoyens ou la Ville qui devront payer la facture pour la réalisation des travaux. Rappelons que pour obtenir un permis leur permettant de procéder des travaux d’enrochement, les citoyens doivent effectuer une étude géotechnique et un plan d’ingénierie s’élevant à plus de 30 000 $.

L’étude réalisée par la Ville ne remplace pas celle demandée aux citoyens. Les travaux d’enrochement pour stabiliser les berges sont quant à eux évalués entre 55 000 à 100 000 $. Les riverains espèrent trouver une solution pour alléger la facture et procéder aux travaux rapidement.

«Nous apprécions que la Ville ait une approche globale. Toutefois, cela fait un an que nous attendons leur aide pour entamer les travaux de préservation. Nous aurions donc préféré que cette étude se fasse plus tôt pour éviter la crue et l’érosion du printemps prochain, pour ainsi limiter les dégâts. De plus, il n’y a rien qui nous confirme qu’à la suite à cette étape, il y aura des actions qui faciliteront nos démarches», soutient Vicky Côté, une résidente du Bec-du-Canard.

En mai dernier, Mme Côté a vu une partie de son terrain s’affaisser, emportant des arbres matures sur les rives. D’autres voisins ont aussi constaté cette problématique. Ils souhaitent que des travaux préventifs soient effectués avant que d’autres parcelles de terrain ne soient emportées par l’érosion des berges.

Le mois dernier, Vicky Côté a rencontré des ingénieurs du ministère des Transports, qui se sont rendus sur les lieux pour constater la problématique. Un rapport a été rédigé, lequel fait état d’une forte érosion des berges. Toutefois, il a été indiqué que les résidents ne sont pas à risque imminent.

Par ailleurs, en parallèle à l’étude hydrogéomorphologique, la Ville de Drummondville entend continuer d’accompagner les riverains dans leurs démarches.

Partager cet article