Il met de côté son rêve d’étudier en Gaspésie à cause de la pandémie

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Par Emmanuelle LeBlond
Il met de côté son rêve d’étudier en Gaspésie à cause de la pandémie
Zachary aspirait à étudiant dans un programme en tourisme en plein air en Gaspésie. (Photo: Facebook)

ÉDUCATION. Depuis qu’il est tout petit, Zachary rêve d’être guide touristique. L’année 2020 était toute tracée pour lui. Le jeune homme comptait s’aventurer en Gaspésie pour suivre un programme d’étude au collégial. Pandémie oblige, il est forcé de rester à Drummondville, ce qui déstabilise ses plans de carrière.

«J’étais censé partir en septembre pour Gaspé. Le problème, c’est qu’ils ont fermé les résidences à cause de la COVID. Je ne pourrai pas partir. C’était le seul moyen pour que je reste là-bas à moindre coût. Au début, j’étais triste et fâché. C’était un rêve qui s’est brisé», raconte-t-il.

À ses yeux, la formation Technique d’aventure, disponible au Cégep de la Gaspésie et des Îles, lui était prédestinée. «C’est le seul endroit au Québec où le programme est offert. Je veux être guide depuis que je suis jeune. Je rêve de travailler en plein air. Je trouvais que c’était l’emploi idéal pour moi.»

Kayak de mer, ski de montagne, sauvetage en eau vive, interprétation des milieux marins, orientation (cartes et instruments) : voici un échantillon des cours qui sont offerts au sein de cette technique de trois ans.

«Ça aurait été une belle occasion pour moi de sortir de ma zone de confort. Voir le monde d’un œil différent. J’avais hâte pour le changement», confie Zachary.

Éventuellement, le Drummondvillois souhaitait créer une compagnie dans le secteur du tourisme. «Je pensais travailler quelques années dans le milieu pour connaître les rouages du métier, comment ça marche au niveau de la clientèle et la préparation de voyages, avant de me lancer en affaires», mentionne-t-il.

Avec l’arrivée de la pandémie, le plan de carrière du jeune homme a été ébranlé. «Je n’ai pas mis une croix sur le programme. Je vais y aller un jour. Possiblement l’année prochaine, si les résidences ouvrent. On verra où la vie me mène», soutient-il.

Pour le moment, il continue de travailler dans le secteur manufacturier. «J’ai trouvé un bon emploi à temps plein. Côté monétaire, ça va me permettre de réaliser des projets que je voulais faire. Je suis vraiment un amateur de moto. Je me dis que je pourrais peut-être m’en acheter une.»

Dans tous les cas, Zachary reste optimiste pour le secteur du tourisme. «C’est sûr que la première chose qui est affectée en temps de crise, c’est le tourisme et les activités. Personnellement, ça ne me stresse pas particulièrement. Si je vais travailler là-dedans, j’ai encore quelques années devant moi. Le tourisme aura le temps de se remettre d’aplomb.»

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