RECONNAISSANCE. Lucille Lavallée a fait une découverte étonnante en consultant son courrier. À l’intérieur d’un paquet, il se cachait la médaille du lieutenant-gouverneur du Québec, une reconnaissance qui souligne ses soixante années de bénévolat dans la région.
«J’ai reçu par la poste une grosse enveloppe brune du lieutenant-gouverneur. Au début, je me sentais mal. Je me demandais s’il y avait des reproches à me faire. J’ouvre ça et j’avais un beau certificat avec une très belle médaille puis une lettre qui me félicitait pour mon engagement bénévole», se remémore l’octogénaire, le sourire aux lèvres.
Lucille Lavallée était particulièrement émue par cette attention. «Je ne m’y attendais pas du tout! Je me suis dit que c’était certainement l’intervention de nos filles. Ce sont elles qui ont fait les démarches parce que je n’en avais jamais entendu parler», soutient la récipiendaire. Effectivement, sa protégée Josée Gabdois était dans le coup, avec l’aide de la Table de concertation des aînés du Centre-du-Québec.
Normalement, la médaille est remise dans le cadre d’une cérémonie présidée par le lieutenant-gouverneur. À cause des conditions actuelles, la distinction a plutôt été livrée par la poste; une décision que Lucille Lavallée respecte. «J’aurais été mal à l’aise [d’assister à la cérémonie]. J’aime mieux recevoir la médaille par la poste que d’aller me présenter. Je suis de nature assez discrète», avoue celle qui n’est pas habituée à être sous le feu des projecteurs.
Distanciation sociale oblige, l’octogénaire a partagé la nouvelle à ses proches via la technologie. «J’ai envoyé un message par l’ordinateur à tous mes amis et à ma famille. J’ai reçu beaucoup de félicitations», se réjouit-elle.
Lutter contre la pauvreté
Depuis son jeune âge, Lucille Lavallée a pour mission d’aider les familles démunies. «Quand j’avais 22 ans, j’ai fait partie de la LOC (Ligue Ouvrière Catholique). J’ai découvert qu’il y avait beaucoup de pauvreté dans la banlieue de Drummondville. Je me suis dit que je voulais aider les pauvres à s’en sortir. C’est parti de là», raconte-t-elle.
Plusieurs actions bénévoles ont ponctué la vie de Lucille Lavallée. Que ce soit par la création d’un premier vestiaire bénévole à Saint-Nicéphore et un second à la paroisse Saint-Joseph de Drummondville, la participation au Carrefour d’Entraide, puis au Centre d’action bénévole : la récipiendaire a toujours œuvré avec cœur, tout en faisant une différence dans sa communauté.
Encore aujourd’hui, l’octogénaire poursuit son action bénévole. «Il y a trente ans, j’ai fondé le Comité des démunis de la paroisse Bon Pasteur de Drummondville. Il existe encore et je suis encore membre. On visite les familles démunies et on leur remet un bon pour aller à l’épicerie», ajoute-t-elle.
Deux fois par semaine, elle se rendait au CHSLD Frederick-George-Heriot pour apporter soutient aux patients. À cause des mesures de confinement, la bénévole pratique maintenant son bénévolat à distance en passant quelques coups de fil.
Lucille Lavallée se dit fière de ce qu’elle a accompli. Elle souhaite que tout le monde puisse goûter au plaisir du bénévolat. «On a tous un talent qu’on peut mettre à profit pour faire du bénévolat. Ils vont voir tout le bien qu’ils vont en tirer. C’est tellement enrichissant», conclut-elle.
