Mission : veiller sur les trésors des employés essentiels

Mission : veiller sur les trésors des employés essentiels
Les garderies en milieu familial affiliées à la CSQ ont conclu une entente de principe. (Photo : Unsplash)

CORONAVIRUS. Pendant que les travailleurs de la santé, les policiers, les pompiers et les autres employés des services essentiels prennent soin de la population en ces temps de crise sanitaire, d’autres anges gardiens remplissent une mission capitale : celle de veiller sur leurs enfants.

Dès que les garderies et les écoles ont été fermées afin de freiner la propagation du coronavirus, il y a bientôt un mois, des services de garde d’urgence ont été mis sur pied par le gouvernement du Québec. Ce service exceptionnel offert du lundi au vendredi a pour but de permettre aux parents occupant un emploi dans un secteur essentiel de continuer à travailler.

Au centre de la petite enfance (CPE) des Petits lutins de Drummondville, 36 enfants sont inscrits au service de garde d’urgence. L’installation de la rue Moisan reçoit environ une quinzaine d’enfants par jour. L’organisme coordonne aussi tous les services de garde d’urgence en milieux familiaux de la région.

Afin de respecter les consignes et les règles d’hygiène diffusées par la direction de la santé publique, plusieurs mesures préventives sont appliquées par les éducatrices. Bien sûr, le lavage des mains est devenu une affaire fréquente, tant pour les enfants que pour le personnel en place.

«Les parents ne peuvent plus circuler à l’intérieur de nos installations. On accueille les enfants à l’entrée. De plus, tous les jeux ainsi que les surfaces utilisées par les enfants sont désinfectés à longueur de journée», a expliqué la directrice générale du CPE des Petits lutins, Odette Montcalm.

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En ce qui concerne la règle de distanciation physique, elle est appliquée dans la mesure du possible, que ce soit lors de la période des jeux, des repas ou des siestes. Dans la cour extérieure, un horaire a été institué afin de limiter le nombre d’enfants. Les employés respectent également une distance de deux mètres entre eux.

«On jumelle les frères et les sœurs dans un même endroit. On explique aux enfants qu’il ne faut pas se coller ni donner des câlins, car il y a un microbe qui circule. On ne peut pas les prendre dans nos bras, même pour les consoler s’ils ont de la peine. Les enfants de trois ans et plus sont en mesure de comprendre. Pour les plus petits, c’est autre chose. On ne peut éviter de les prendre dans nos bras, par exemple pour changer leur couche», a indiqué Odette Montcalm.

Si un enfant présente des symptômes de la COVID-19, il est immédiatement retiré du service de garde et la direction de la santé publique est avisée. Jusqu’ici, aucun cas n’a été détecté dans la région.

Des inquiétudes

Malgré cette situation exceptionnelle, le moral reste bon au CPE des Petits lutins.

«Bien sûr, nos employés ont des inquiétudes, a confié Odette Montcalm. Ils côtoient des enfants dont les parents travaillent dans le milieu hospitalier, alors le risque d’attraper le virus est plus grand. On essaie de les protéger le plus possible. Les mesures implantées par le gouvernement sont quand même rassurantes.»

«Malgré leurs craintes, nos employés comprennent qu’ils ont un rôle important dans cette crise. Notre travail permet aux infirmières et aux médecins de faire leur travail en toute quiétude pendant qu’on veille sur leurs trésors», a ajouté la gestionnaire.

Comme les services de garde ne fonctionnent pas au maximum de leur capacité, les éducatrices bénéficient d’ailleurs d’un horaire allégé. «Cette rotation leur permet de se reposer entre leurs quarts de travail», souligne Odette Montcalm, en précisant que les ratios d’enfants par éducatrice ont aussi été revus à la baisse par le gouvernement.

Milieu scolaire

Des services de garde d’urgence sont également offerts en milieu scolaire. À la Commission scolaire des Chênes, cinq écoles primaires accueillent des enfants à Drummondville, Wickham et Notre-Dame-du-Bon-Conseil.

Comme c’est le cas dans les garderies, des mesures préventives sont appliquées dans chacune de ces écoles afin d’éviter la contamination. En plus du lavage régulier des mains, les surfaces les plus touchées sont désinfectées plusieurs fois par jour. Le local dans lequel les enfants ont joué la veille est fermé le lendemain afin de procéder à sa désinfection. Les jouets sont également désinfectés quotidiennement tandis que le matériel et les accessoires sont mis en quarantaine pour une période de sept jours après leur utilisation.

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