Fermeture des écoles : des parents rassurés, mais embêtés

Fermeture des écoles : des parents rassurés, mais embêtés
(Photo : Archives )

CORONAVIRUS. Les parents d’enfants qui fréquentent la Commission scolaire des Chênes (CSDC) sont rassurés de voir que les écoles sont fermées pour les deux prochaines semaines. Toutefois, le casse-tête commence pour ceux qui doivent se rendre au travail malgré la pandémie.

«L’idée que nos enfants ne se retrouvent pas dans des lieux où il pourrait y avoir plus de 250 personnes est rassurante pour les parents. La fermeture des écoles pour deux semaines sécurise tout le monde», fait savoir Stéphanie Lacoste, présidente du Comité de parents de la CSDC et mère de trois enfants.

Les professeurs de la CSDC semblent eux aussi en accord avec la décision prise vendredi dernier par le gouvernement du Québec. «C’est une décision énorme, mais c’est une bonne idée, car on le sait bien que l’école est l’un des pires établissements de propagation», est d’avis une professeure à la CSDC, qui déplore toutefois le fait d’avoir appris la nouvelle via les médias, plutôt que par son employeur.

Une deuxième enseignante se dit «soulagée». «Je pense que la CSDC aurait même dû fermer les écoles vendredi, donc je suis soulagée par cette annonce. Je voyais difficilement comment on aurait évité la contamination croisée. Les enfants à qui j’enseigne ont six ou sept ans. Ils se font des câlins, partagent des crayons et se jouent encore dans le nez. Aujourd’hui, enseigner dans une classe prend déjà beaucoup d’énergie et si tu ajoutes à cela des enfants inquiets et des protocoles de nettoyage stricts, ça devenait trop à gérer», fait savoir cette professeure en première année du primaire.

Cette dernière comprend que la fermeture des écoles rend la tâche complexe pour les parents, mais elle croit tout de même qu’il s’agit de «la meilleure solution pour contrer la pandémie».

Pour assurer la réussite scolaire, certains professeurs ont envoyé des travaux et des idées pour les parents qui souhaitent stimuler leurs enfants pendant le congé obligatoire.

«Par exemple, j’apprends présentement à compter à mes élèves. J’ai donné des idées aux parents qui veulent poursuivre cet apprentissage, ajoute la première enseignante. Si le gouvernement prolonge la fermeture des écoles, une décision devra être prise par le ministère de l’Éducation, car le mois d’avril approche et la préparation aux examens finaux aussi».

Quant à Stéphanie Lacoste, elle s’inquiète pour les élèves présentant des difficultés d’apprentissage. «Pour les enfants qui sont un peu plus loin de la réussite, l’impact peut être majeur. On pense à eux», souligne-t-elle.

Un casse-tête à prévoir

Cette annonce complique un peu la vie des parents qui doivent se rendre au travail malgré la pandémie. «La question maintenant est de savoir ce que l’on va faire avec nos enfants, lance Stéphanie Lacoste. Ça embête certains parents».

Déjà, la présidente est témoin de gestes de solidarité. «Les gens comprennent que ce n’est pas une situation normale. Il y a des parents en congé qui proposent de garder des enfants. Je vois de beaux mouvements de solidarité qui s’organisent», laisse-t-elle entendre.

Par ailleurs, des entreprises privées ont pris des mesures afin d’accommoder leurs employés. C’est le cas entre autres du Groupe MHT, dont font partie trois concessionnaires automobiles de Drummondville, qui a mis sur pied une garderie temporaire à même le concessionnaire.

«La salle de conférence sera transformée en garderie. On va enlever la grande table de réunion, installer une console de jeux vidéos et monter les jouets que l’on a déjà dans la salle d’attente», explique Stéphane Huot, directeur général chez Mazda Drummondville.

Rappelons qu’à Drummondville, aucun cas de coronavirus n’a été confirmé par les autorités.

Partager cet article