Un nouveau bâtiment de 900 000 $ pour les fermières de Saint-Lucien

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Par Cynthia Martel
Un nouveau bâtiment de 900 000 $ pour les fermières de Saint-Lucien
Le nouveau bâtiment sera situé à l’angle de la rue Dechantal et de la route 255. (Photo : Image gracieuseté)

SAINT-LUCIEN. Afin d’offrir de nouveaux locaux aux membres du Cercle de fermières de Saint-Lucien, la présidente Francine Leroux investira de sa poche 500 000 $ dans ce projet de près d’un million de dollars.

Les locaux étant devenus vétustes, la présidente jugeait opportun que les fermières se réunissent dans un endroit plus adapté à leurs besoins.

«Le Cercle est installé depuis ses tout débuts en 1972 dans le sous-sol du centre communautaire. Au cours des dernières années, il y a eu deux dégâts d’eau, donc le taux d’humidité est assez élevé, ce qui n’est pas bon pour les métiers à tisser. C’est aussi très peu éclairé. Je trouvais qu’il était temps qu’on change d’endroit», explique Francine Leroux.

Celle-ci réfléchissait à ce projet depuis un an et avait d’ailleurs tous ses plans en tête. Elle a d’abord voulu trouver en vain un bâtiment existant, puis s’est mise à la recherche d’un terrain vacant, ce qu’elle a trouvé à l’angle de la rue Dechantal et de la route 255, en face du garage municipal.

Ce bâtiment d’un étage, qui se nommera «Maison Francine Leroux», aura une vocation multifonctionnelle. En plus d’avoir des espaces dédiés à la création, un local sera mis à la disposition des citoyens et organismes de la municipalité désirant tenir une activité. Mme Leroux souhaite également y aménager un coin lecture pour les tout-petits. Enfin, on y retrouvera une cuisine tout équipée où des groupes de cuisine collective se réuniront.

«En ce qui concerne le Cercle des fermières, nous aurons de plus vastes locaux. On va pouvoir ajouter plus de métiers d’art, soit passer de sept à neuf, et davantage de machines à coudre, ce qui pourra nous permettre de s’impliquer davantage dans la communauté», souligne la présidente en poste depuis deux ans.

Pour répondre à la demande de plus en plus grandissante et convenir le plus possible aux horaires des membres, la maison sera ouverte cinq jours par semaine, comparativement à une journée présentement.

«Je veux aussi que des ateliers différents se donnent chaque jour», indique Mme Leroux.

Celle-ci croit d’ailleurs qu’avec ce projet, de plus en plus de gens s’intéresseront à la mission des Fermières.

«Actuellement, nous comptons 47 membres, dont deux nouvelles jeunes femmes dans la trentaine. Je crois qu’avec cette maison, nous allons attirer plus de gens et de plus en plus de jeunes (…) Aussi, je pense que ça va nous mettre plus à l’avant. J’aimerais que ça nous ouvre sur de nouvelles collaborations et que les gens n’hésitent pas à venir nous voir, car les activités ne s’adresseront pas nécessairement aux membres. On veut rassembler les gens», expose-t-elle, ajoutant que les fermières, emballées par le projet, veulent mettre la main à la pâte.

Le coût du projet s’élève à 900 000 $. Sur ce montant, Mme Leroux investira 500 000 $ tandis que la Municipalité de Saint-Lucien assumera la balance. Celle-ci convient qu’il s’agit d’un projet majeur qui demande beaucoup, mais elle le fait avec cœur et passion.

«Je me suis donné de la job jusqu’à la fin de mes jours! lance-t-elle en riant. Je voulais investir dans quelque chose que j’aime et je voulais aussi le faire pour Saint-Lucien. On était rendu ailleurs.»

Mme Leroux a récemment entamé des démarches auprès du gouvernement pour que cette maison soit un organisme à but non lucratif. Ainsi, elle pourra aller chercher des subventions qui serviront, entre autres, à acheter les équipements de la cuisine et l’ameublement», laisse-t-elle savoir.

La construction devrait débuter à la fonte des neiges pour une ouverture avant l’été.

 

Qui est Francine Leroux?

Francine Leroux a vécu une très grande partie de sa vie à Montréal ainsi que sur la Rive-Sud. Elle a longtemps travaillé pour le Gouvernement du Québec. Passionnée par toutes les formes d’art, elle a agi à titre de professeur de musique comme travailleur autonome. Elle a également été organisatrice de spectacles. À sa retraite, elle a pris la décision de s’installer à Saint-Lucien où elle est présidente du Cercle de fermières depuis 2017.

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